Interview avec Septaria – Hellfest – Dimanche 22 juin 2025

mardi/08/07/2025
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Dans l’ordre chronologique : Slope, FauxX, Crisix, Dirty Shirt, Les chants de Nihil, The T.A.W.S., Dropdead Chaos, Tagada Jones, Locomuerte, Cleaver, My Diligence, Cobra the Impaler, Thundermother, Charcoal, Clawfinger, Skyclad, Klone, Konvent, Deficiency, KrashKarma, Slomosa, Thy Catafalque, Charlotte Wessels, Future Palace et Nervosa, sont les groupes et artistes que j’ai eu la chance d’interviewer en quatre éditions successives du Hellfest (2022, 2023, 2024 et 2025). Je me dis que cela pourrait fort bien être l’affiche d’un sympathique festoche organisé sur deux jours (à raison d’un peu plus d’une douzaine par jour). Laurent Karila, que j’avais questionné à l’occasion de l’édition 2023, pourrait quant à lui y tenir un stand de dédicace de ses ouvrages… Je crois savoir qu’il adore cela… Le jeune quatuor Septaria vient désormais compléter ce sympathique line up. En effet, je dois interviewer les petits derniers du metal français ce dimanche 22 juin. Rendez-vous est pris pour 13 heures 40 devant l’espace-presse. Sous un redoutable cagnard, mais dans la joie et la bonne humeur… En plus, il se trouve que nous avons un ami commun…

 

 

Art’n’Roll : Salut ! Mon ami Karl m’avait envoyé un texto en février dernier, me prévenant de votre passage au Klub à Paris le 23 : je vous assure qu’il vous a fait une publicité du tonnerre…

Baptiste Trébuchon (Basse) : C’est un amour, un amour !

Hugo Thevenot (Guitare, Chant) : Un amour ! Il nous a accueilli chez lui, justement quand on a joué au Klub à Paris. On s’est fait accueillir comme des rois, il nous a fait gouter des alcools à la rose délicieux…

ANR : De Pologne ?

HT : Ouais. C’était un vin à la rose… Il est beaucoup trop gentil !

ANR : Quel est votre état d’esprit, votre sentiment après avoir joué vendredi au Hellfest ?

BT : De la reconnaissance.

HT : C’est un honneur pour nous. De plus, je n’y étais jamais allé en tant que festivalier. On a eu quelques petits problèmes techniques, mais c’est le « live », ça arrive ! C’était vraiment un pur kif !

Maxime Ayasse (Guitare, Chant) : Un vrai honneur. Moi aussi, je n’étais jamais allé au Hellfest. Un rêve de jeunesse vient de se réaliser ! Une super expérience, également…

Hugo Leydet (Batterie) : C’est dur de le décrire avec des mots ! On ne s’en rend pas encore compte ! En tous cas c’est fait ! On espère revenir un jour…

ANR : Quels âges avez-vous ?

BT : 23 ans.

HT : 22 ans.

MA : 20 ans.

HL : Je viens d’avoir 23.

ANR : Vous préférez jouer en festival ou en salle ?

HT : En festival, c’est cool !

BT : Festival, ouais.

HL : Surtout que le son est plus puissant. Tu donnes un coup de grosse caisse, et tu ressens les vibrations dans ta poitrine…

ANR : Quel a été le premier festival dans lequel vous avez joué ?

BT : C’était le Distorsion Festival, organisé à côté de Nice à Saint-Raphaël, c’était il y a six mois, c’était en septembre, donc un peu plus de six mois… C’était un festival « indoor », avec qu’une seule scène…

ANR : Quel a été le premier festival auquel vous avez assisté ?

BT : C’était le Hellfest en 2019, une très bonne affiche, un super moment…

HT : Je crois que c’était le Millenium Festival, je ne suis pas sûr du nom, c’était un très gros festival de techno vers Biarritz…

MA : Moi c’est maintenant ! Je n’étais jamais allé dans festival avant de venir jouer au Hellfest ! C’est la première fois que je viens dans un festival, et c’est assez impressionnant, c’est une expérience de fou !

HL : Musilac à Aix-les-Bains, il y a fort longtemps, j’étais encore gamin… Je me souviens y avoir vu Shaka Ponk, c’était pas mal…

ANR : Quelle serait la différence entre jouer en studio et jouer sur scène ?

BT : En studio il n’y a pas le public. C’est un élément à prendre en compte. Le ressenti à jouer live est plus fort, en raison de l’échange qui se fait avec le public. En studio, nous allons nous concentrer sur la recherche du son, l’ajout de petits éléments afin d’enrichir notre musique, alors qu’en live nous recherchons l’énergie brute…

ANR : Est-ce que la logique appartient à votre musique ?

MA : C’est-à-dire ?

ANR : La logique. Votre style de musique possède en effet quelque chose de mathématique…

BT : Je dirais que non, parce que ce serait plutôt l’opposé… L’instinctif domine selon moi. Notre album a été conçu en six mois seulement, et je pense qu’il n’y a pas eu le temps nécessaire à la logique, car nous étions assez pressés… On avait en effet booké un studio d’enregistrement pour janvier, et on a dû faire vite… Quoi qu’il en soit, je n’emploierais pas le mot « logique » afin de qualifier notre musique…

ANR : Il y a plutôt du feeling dedans ?

BT : Ouais.

MA : Ouais.

ANR : Existe-t-il un « feeling metal » ?

HT : Bien sûr.

MA : Après, feeling et logique, je trouve, ne s’opposent pas forcément… On peut tout à fait créer une musique logique sans exclure le feeling… En travaillant, on peut découvrir au feeling quelque chose, qui par la suite nous paraitra logique…

ANR : On vous a souvent comparé à Gojira…

HT : Effectivement, parce qu’on s’en inspire… Donc on a un côté « Gojira » dans notre son… Personnellement, je ne perçois pas cette comparaison comme quelque chose de péjoratif. Je ne me cache pas d’être fan de Gojira, je m’inspire de ce que j’aime et de ce qui me fait vibrer… Ce qui va me gêner, c’est tous ceux qui n’ont pas écouté notre album, et qui vont bêtement s’arrêter à cette comparaison sans pour autant nous connaitre… Si vous nous écoutez, je vous assure que vous allez y trouver d’autres choses, comme du synthé électronique, de la harpe, du saxophone : c’est plus varié qu’une simple copie de Gojira ! De toutes façons, nous, cela ne nous plairait pas de faire simplement de la copie…

ANR : Très bien. Après, c’est normal que Gojira ai des « descendants » après toutes leurs années de carrière… Hier, j’étais au concert d’Urne qui sont des « descendants » de Gojira, ce sont peut-être vos « cousins » Urne… Vous vous sentez proches de quels groupes ?

HT : Urne effectivement, nous les connaissons, et ils ont enregistré leur disque avec Joe comme producteur. Nous nous sentons également proches d’Alcest, leur musique n’est pas si éloignée de la nôtre, et on se connaît un petit peu humainement… On nous a posé la question de savoir avec quel groupe on aimerait partir en tournée, on a répondu que ce serait eux…

ANR : En plus, Maxime tu portes une casquette avec brodé « Paris 2024 » dessus : tu l’as peut-être fait exprès, en hommage à Gojira…

MA : (Rires) C’est surtout parce qu’elle est beige, c’est mieux avec cette chaleur !!!

ANR : Merci Septaria.

 

Photos par RG.

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