Interview DEATHAWAITS – Hellfest – Dimanche 22 Juin 2025

mardi/05/08/2025
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Pour mon dernier interview, le huitième! je n’ai pas chômé (Rires), je rencontre les lyonnais du groupe DEATHAWAITS, un excellent moment de partage et de rires ! Des garçons heureux de faire leur premier Hellfest sur la Hellstage et qui je leur souhaite de tout cœur reviendront pour jouer sur une autre scène très vite! 

Art’N’Roll : Bonjour les garçons ! Merci d’avoir accepté cette interview. Je vais vous laisser vous présenter ?

Deathawaits : Alors moi c’est Flo, je suis le guitariste mais aussi au chant. Moi c’est Jo, je suis aussi à la guitare. Moi, c’est Mathieu, je suis à la batterie, je suis un vieux loup (Rires).

Art’N’Roll : Vous avez joué sur la Hellstage. Comment avez-vous vécu ce moment ?

Deathawaits (Flo) : Alors, l’accueil très très bien, franchement très cool. Enfin les techniciens sont sympas, c’est vraiment des crèmes. On avait un Runner pour nous aider, pour amener le matériel, donc c’était quand même beaucoup de logistique le jour J. Une grosse journée on en a un peu chié je ne te cache pas, mais franchement par contre, l’accueil était top et le concert était complètement fou, il y a eu du monde, on s’est fait plaisir. Franchement on avait un peu peur, c’est le c’est le risque aussi de jouer sur la Hellstage. Mais là pour le coup, les gens sont venus, ils sont restés, il y a eu de l’ambiance donc c’est le top. Il y avait aussi la scène de la Purple House qui apparemment était sympa aussi, ça permet de faire connaitre plein de petits groupes moins connus. C’est une chance de pouvoir jouer au Hellfest.

Art’N’Roll : Pouvez-vous me faire une petite synthèse de votre parcours jusqu’à aujourd’hui ? Y-a-t-il eu des évolutions dans le line up ou dans votre style musical au fil du temps ?

Deathawaits (Flo) : Ça fait plus de 20 ans qu’on existe, 23 ans exactement. On ne peut pas dire qu’on est un jeune groupe non plus !  Je suis le seul membre d’origine, un vieux loup de mer (Rires), du coup c’est vrai qu’on peut dire que ça a évolué énormément en terme de line up. On avait eu un line-up plutôt stable pendant 7 ans, là ça rebouge un petit peu notamment avec l’arrivée de Mat  à la batterie depuis on va dire une petite année. Donc ça a constamment évolué en terme de style, en terme de line-up, en terme de de tout, de visuel, et cetera.

Art’N’Roll : Malgré tous ces gros changements, avez-vous quand même gardé une ligne conductrice à laquelle vous avez apporté de l’amélioration ?

Deathawaits (Jo) :  Il y a « la patte » DeathAwaits sur laquelle on espère rester sur les années à venir. Après c’est vrai que les albums sont quand même globalement estampillés Death Metal, mais ça explore en fait parce qu’on fait ce qu’on veut. Des fois on va un peu dans une direction, un peu dans l’autre, ça reste dans le grand domaine du Death Metal mais on ne se fixe pas vraiment. Sur une longue période, 20 ans, on n’est pas toujours envie de faire exactement la même chose.

Art’N’Roll :  Est-ce que les diverses influences de chacun des membres du groupe ont un impact justement sur ces changements que vous pouvez apporter ?

Deathawaits (Flo) : Bien sûr, c’est bien le leitmotiv du groupe. Chacun apporte son influence, chacun apporte ce qu’il aime sur le moment ou les choses qui l’ont influencé pendant des années donc vu que line up a énormément changé, à chaque fois c’est une petite pierre qui est rajoutée, une petite couleur qui est donnée.

Art’N’Roll : Les compositions sont faites en commun alors ? Ou chacun amène individuellement ses idées ?

Deathawaits (Mat) : On va dire que Jordan est un peu la tête pensante du groupe de manière générale, il compose vraiment le « bloc » et ensuite Flo va mettre ses paroles, participer un peu aux arrangements aussi. Et moi je vais je vais faire la même chose, en fait au final, quand on va attaquer la compo mais voilà c’est Jordan qui fait la base.

Art’N’Roll :  Et du coup il y a une bonne cohésion ? J’imagine qu’il peut y avoir aussi quelques tensions en fonction des idées qui peuvent être différentes ?

Deathawaits (Flo) : Ah ça se peut ! Le principe c’est que tout le monde aime ce qu’on fait, tous les membres, que le groupe aime ce qu’il va devoir produire sur scène. En tous cas, moi comme je vois les choses, si je n’aime pas ce que je fais ça va vite se sentir sur scène. J’ai besoin d’avoir cet élan-là, besoin d’avoir cette motivation et ce plaisir. Donc je peux tout à fait effectivement comme tout le monde « Ah non ça c’est rédhibitoire, je ne peux pas ». Après y’a la gestion de la frustration, c’est du débat il ne faut pas se le cacher. Ce n’est jamais dire « OK d’accord j’enlève » si l’autre en face sa partie il l’adore, il va falloir adapter, trouver une solution. C’est vrai aussi que c’est intéressant parce qu’on va gratter, on va trouver un commun accord qui fait que le morceau passera pour tout le monde.

Art’N’Roll : Votre dernier EP est sorti en 2024. Où en êtes-vous dans votre discographie. Pouvez-vous me refaire un petit historique ?

Deathawaits (Flo) : Alors oui le dernier EP, c’est 2024 et on en a sorti un autre en 2022. Et ces 2 EP font partie d’un projet global qui va mener à la création d’un album dans lequel ils seront intégré.

Art’N’Roll : Vous avez proposé plusieurs performances qui ont été remarquées, notamment Suisse, Angleterre, plusieurs pays européens ? Avez-vous remarqué des différences d’accueil en fonction des divers publics ? Avez-vous eu une préférence pour l’un d’entre eux ?

Deathawaits (Flo) : Non je n’ai pas trop vu de différences. C’est à dire qu’en fait on essaie de fédérer quand on est en concert, on est là pour passer un bon moment. Donc souvent ce que je leur dis, qu’on est là pour faire la fête, s’amuser, et cetera. Et ça fonctionne dans tous les pays !  Et globalement, ça se passe super bien. Après, on a forcément des petites préférences, comme par exemple l’Ecosse, parce que c’est un pays de cœur et on aime beaucoup Edimbourg. On a des amis qui vivent là-bas, qu’on a rencontré en tournée justement, et ils sont devenus des proches, très proches même pour moi. Voilà ce sont des gens qu’on voit en dehors de la musique aujourd’hui, on les a fait tourner au son en France. Voilà on a notre petit cœur là-bas. Mais globalement ça se passe bien partout où l’on va.

Art’N’Roll : Quel votre meilleur souvenir en concert ? Une chose qui vous a le plus marqué ?

Deathawaits (Flo) : Ben Exodus par exemple, c’est fou on a bu un coup avec Zetro dans le tour bus, on a discuté et il te parle comme si on se connaissait depuis 20 ans, en mode « ouais, la semaine dernière je t’entendais avec Megadeath » et le mec, il te raconte sa vie de tournée. C’était très très cool, il est adorable le mec. Et de toutes les rencontres qu’on a fait, franchement je n’ai pas une anecdote où je vais te dire « Ouais lui c’est un con », pas du tout ! Ça s’est toujours bien passé avec les musiciens, c’est surtout avec les managers que ça coince parfois.

Art’N’Roll : Qu’avez-vous de prévu après le Hellfest ? Est ce qu’il y a d’autres concerts ? Est ce qu’il y a d’autres festivals ?

Deathawaits (Flo) : Alors pas de festival,non. Le Hellfest, ça va être notre dernière date pour l’été, on va tous partir un peu vacances, profiter, sauf ceux qui vont bosser. Et sinon après on rattaque à partir de septembre jusqu’à décembre avec des dates à Saint-Étienne, à Besançon, on retourne en Espagne à Bilbao et Madrid. Voilà on a quelques dates pour aller tranquillement vers la fin de l’année parce qu’on est toujours sur la promotion de « Hybrids » et après on va se mettre sur la préparation de la finalité de ces EPs avec l’album. Après on ne s’arrête jamais vraiment, même quand on est en phase d’écriture, on tourne, notre fonds de commerce, c’est ça, c’est tourner, tourner, tourner, tourner.

Art’N’Roll : Y-a-t-il une anecdote, ou plusieurs d’ailleurs, qui vous ont marquées jusqu’à présent ? Un souvenir inoubliable sur scène ou en tournée ?

Deathawaits (Flo) : Ah bah, en dehors du fait que des fois l’un d’entre nous s’arrête de jouer sur scène ! (Rires)

Deathawaits (Mat) : Quand tu joues de la batterie sur une scène qui est surélevé par exemple !  C’était fait avec des panneaux de bois et ils n’étaient pas fixés entre eux. Donc j’ai failli tomber plusieurs fois, passer à travers et je demandais à Flo, justement, qui était en train de chanter, « mets des coups de pied dedans pour les rapprocher ». Et à un moment, j’étais plus concentré, l’enfer….

Deathawaits (Flo) : Et là le morceau s’est arrêté, plus de batterie, en plein live ! On se retourne, pour voir ce qui se passe. et on le voit à moitié en équilibre. Il nous crie « je suis en train de tomber les gars ! ».(Rires) Il y a plein d’anecdotes comme ça, tu te prends les pieds dans un câble, tu tombes….

Art’N’Roll : Un petit mot de la fin ?

Deathawaits (Flo) : Merci à toi en tout cas pour l’interview c’était super cool, c’est très agréable. Et sinon je reprends un peu le mot de la fin qu’on a eu un peu sur toutes les interviews et qui avaient été initiées par Mat, c’est à dire qu’effectivement le Hellfest c’est hyper bien, c’est des gros festivals, c’est super, on voit plein de groupes et tout, mais faut pas oublier les petits événements, les petites associations, les petits groupes, les petits lieux qui sont là , qui en fait, représentent 80% de la musique d’aujourd’hui mais qui n’ont pas 80% de la couverture médiatique. Il faut les soutenir parce que sans eux on n’existe pas, sans les gens on n’existe pas, sans les asso on n’existe pas, sans lieux de concerts on n’existe pas donc c’est vraiment eux qu’il faut soutenir. Merci 1000 fois le Hellfest de nous faire jouer évidemment mais par contre il faut continuer à soutenir la scène locale et l’underground surtout.

Art’N’Roll : Merci les garçons ! Profitez bien du temps que vous passerez ici ! A bientôt !

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