Interview avec Nervosa – Hellfest – Vendredi 20 juin 2025

mardi/08/07/2025
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Opiniâtreté et changements de personnel. Ces deux paramètres ont déterminé le passé proche du groupe (à la base) brésilien de thrash metal 100 % féminin Nervosa. Je suis avec assiduité cette formation depuis 2016, et ai à ce jour interviewé deux anciennes des musiciennes ainsi que trois fois Prika Amaral, la guitariste-fondatrice, seule maîtresse à bord depuis 2020. C’est en conséquence avec une curiosité mêlée d’une forme de satisfaction que j’apprends, ce vendredi du Hellfest aux environs de 18 heures, que je n’aurais pas cette fois la grande Prika en interview… Je vais apprendre des choses nouvelles et inédites, et je n’aurais pas non plus à endosser les habits d’un Léon Zitrone (ou d’un Stéphane Bern) toujours prompt à converser avec les mêmes célébrités jusqu’à la fin des temps… L’adorable tour manager Andreia me présente ainsi à la Grecque Helena Kotina (guitare depuis 2021) ainsi qu’à la Brésilienne Gabriela Abud (batterie depuis 2024). Mes hommages mesdames !

 

 

Art’n’Roll : Ce sera ma septième interview de Nervosa…

Gabriela Abud (Batterie) : Septième ! Vraiment ?!?

Helena Kotina (Guitare) : Oh !

ANR : Dans ces conditions, je trouve que c’est très bien de pouvoir rencontrer d’autres musiciennes…

HK : De nouvelles recrues ! Je suis membre officielle depuis deux ans maintenant…

ANR : Quel est ton ressenti d’être membre de Nervosa ?

HK : C’est formidable. J’ai toujours voulu faire partie d’un groupe, de pouvoir tourner à travers le monde. J’aime ce concept de « groupe de thrash metal 100 % féminin », donc, que puis-je demander de plus ? (Rires)

ANR : Je me souviens qu’à l’occasion d’une interview qu’elle m’avait accordée il y a deux ans, Prika m’avait dit qu’elle te considérait comme une « petite sœur »… 

HK : (Rires) Je venais à cette époque d’intégrer Nervosa. La connexion entre elle et moi s’était faite spontanément et sur-le-champ. Nous nous étions parlé pour une première fois en visioconférence, et je n’avais aucune idée de ce qu’elle recherchait… Nous avions commencé à parler de choses et d’autres, c’était du genre « bla bla bla » ! Puis elle m’a annoncé qu’elle souhaitait que je rejoigne son groupe. Quelques jours plus tard, nous avons naturellement commencé à échanger des idées guitaristiques…

ANR : Tu es une bonne guitariste. Quelles sont tes influences ?

HK : Mes influences ?

ANR : Oui.

HK : Mon top en ce qui concerne mes influences à la guitare serait composé de Scorpions, avec Michael Schenker et Uli Jon Roth… Ensuite, je dirais Gary Moore, Ritchie Blackmore…

ANR : Les « classiques »…

HK : Tout à fait, les « classiques »…

Art’n’Roll : Te souviens-tu de la première fois que tu as écouté du thrash metal ?

HK : Cela n’est pas arrivé tout de suite. Cela a pris plusieurs années, au cours desquelles j’ai écouté Scorpions, Iron Maiden, Metallica, les trucs « super classiques »… Metallica m’a permis de creuser un tout petit peu d’avantage vers des musiques plus « rudes »… J’avais alors dans les seize ans… J’ai ainsi découvert Slayer, puis me suis immergée de façon progressive dans le thrash metal, cela m’a pris deux ou trois ans…

ANR : Quel est votre ressenti d’avoir joué aujourd’hui au Hellfest ?

HK : Je pense que c’est le plus grand festival metal. Je suis vraiment contente d’y avoir joué avec Nervosa. C’était fou ! Il y avait tellement de foule…

GA : Et c’était chaud !

HK : Immense et chaud, oui ! Tous ces gens réunis alors qu’on n’était seulement qu’au début de l’après-midi, j’ai encore du mal à réaliser…

ANR : Au printemps dernier, vous avez participé au Hellfest Warm-up Tour, la tournée du Hellfest… Un mot à ce sujet ?

GA : C’était une expérience très agréable. Nous avons tourné avec Novelists. L’équipe était vraiment amicale. Le public semble avoir apprécié : après chaque soir, j’avais l’impression que l’ambiance montait encore d’un cran… Cet accueil enthousiaste m’a réellement donné envie de donner le concert d’aujourd’hui !

HK : Oui.

GA : Je me suis sentie parfaitement en accord avec nos fans français !

ANR : Voyez-vous une différence entre les publics des différentes parties de France ? Notamment entre le Sud et le Nord ?

GA : Oui et non. Si l’accueil a quelque peu varié en fonction des concerts, nous ne parvenons pas à situer sur une carte les villes dans lesquelles nous avons joué !

HK : Oui.

GA : Je me souviens de… Heu… Ce n’était pas Marseille, c’était…

HK : Saint-Etienne était une des meilleures villes…

GA : Saint-Etiiiiiiiiienne !!!

HK : Nous nous sommes produites dans quelque chose comme seize villes (NDA : Helena est précise : seize villes, de Morlaix le 12 mars à Nantes le 29) Je ne parviens pas à me souvenir de tous leurs noms, mais je me souviens très bien de Saint-Etienne…

GA : Je me souviens de Morleau… Morleau ?

HK : Morlaix !

ANR : Morlaix !

GA : Ce que j’ai vraiment apprécié, tu sais ce que c’est ? C’est que les gens regardaient avec attention notre spectacle ! Ce n’est malheureusement pas toujours le cas !

ANR : Spécialement à Morlaix ?

GA : Partout en France !

HK : J’ai également apprécié le fait que l’auditoire était plutôt jeune, ça nous change de d’habitude…

ANR : Un mot à propos de Novelists, qui ont réalisé cette tournée avec vous ?

HK : On les aime ! On les aime !

GA : J’aime également leurs chansons, j’aime leur style…

HK : Ce sont des personnes très talentueuses. Cette tournée fut la plus belle que nous ayons faite…

GA : Oui !

HK : Jusqu’à présent…

GA : Je souhaite à Novelists le meilleur : qu’ils grossissent et grossissent, ils nous manquent déjà !!!

ANR : Ma dernière question sera très simple et basique : en tant que Grecque et Brésilienne, comment vivez-vous la chaleur caniculaire qui frappe le Hellfest ?

GA : (Rires)

HK : Je dois dire qu’en Grèce nous avons ce type de climat. Voire en bien plus chaud durant l’été… Je pensais qu’en venant donner un concert en France, il ferait tout de même un peu plus frais, que je puisse un peu m’échapper de la canicule grecque ! C’est loupé (Rires) J’ai même l’impression que la canicule me poursuit (Rires) Plus sérieusement, je n’ai rien contre ce type de temps, mais c’est tout de même un peu pénible quand tu dois donner un concert aussi important que celui que nous venons de donner…

GA : Tout à fait. Pour ma part, j’aime ce temps. Même si, effectivement, c’est un peu trop (Rires)

ANR : Merci Helena et Gabriela !

 

Photos par Pauline Cassier.

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