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Chronique de Wanderers – Visions of Atlantis

jeudi/29/08/2019
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Groupe : Visions of Atlantis
Album : Wanderers
Label : Napalm Records
Sortie le : 30/08/2019
Note : 15,5/20

« Visions of Atlantis », deux mots qui parlent aux quadragénaires. Le premier évoque une marque de Skate Wear culte des années 1980 ; le second, le vaisseau spatial d’un capitaine corsaire, fer de lance de la Jap’ Invasion vers 1979-1984. Dont l’association ravit surtout les amateurs de Metal symphonique. Visions of Atlantis est une formation autrichienne de « Power Symphonic Metal », crée en 2000 en Styrie. Laquelle a été l’objet de moult remaniements, voyant défiler plus d’une vingtaine de membres et pas moins de cinq chanteuses, pour six albums studio. « Vanderers » est donc le septième. Fruit d’un collectif quasiment neuf, dont le batteur et tête-pensante Thomas Caser est seul rescapé des précédents, et l’italien Michele Guaitoli préposé au chant masculin le dernier arrivé, il sera logique et équitable d’écouter ce disque avec un regard à l’avenant. Ce qui n’est pas facile aux premières écoutes, car Visions of Atlantis pratique un Metal symphonique « Canal historique ». Cinq membres, dont une chanteuse et un chanteur, un univers fondé sur des mythes et des légendes, des pochettes invitant à l’onirique, un logo doré ainsi qu’une allure romantique. On ajoutera, avec malice : un leader nommé Thomas (comme Nightwish)…

En effet, car passé l’introduction au piano de « Release my Symphony » le premier morceau, la ritournelle évoque un peu celle de « Wish I had an Angel » de Nightwish sur « Once »… Cette impression de déjà-entendu demeurera, beaucoup de passages sonnant familier aux oreilles des initiés. Mais, il ne faut pas en déduire hâtivement (et surtout injustement) que Visions of Atlantis plagie, ou manque d’originalité. En premier lieu, puisque le Metal symphonique constitue un genre codé à l’extrême, où des Gimmicks précis (duels de voix entre une chanteuse et un chanteur ou un choriste, apports d’instruments celtiques, cavalcades rythmiques, etc…) font partie intégrante de l’exercice. S’en affranchir nécessitant beaucoup d’audace… au risque de ne plus sonner Metal symphonique ! Delain a réussi ce pari en injectant une très forte dose de Pop acidulée, et Diabulus in Musica en s’appuyant sur un lyrisme hispanisant… D’autre part, parce que cette Statue du Commandeur qu’est « Once » a été édifiée en 2004, il y a quinze ans : le fait qu’un groupe plus jeune fasse découvrir les canons du genre à une nouvelle génération, voire à des néophytes, ou tout simplement, satisfasse les mordus et accros du style, n’est pas dénué de tout intérêt.

Le choix de l’application s’avère payant. Le chant mélodieux de Michele Guaitoli se mêle avec grâce à celui de la Soprano Clémentine Delauney… Car nulle n’étant prophétesse en son pays, la magnifique voix de Visions of Atlantis depuis l’année 2013 est lyonnaise. L’altière est également passé chez Serenity, ainsi que dans le supergroupe (quatre chanteuses) Exit Eden. Sa portée créatrice sur les compositions est perceptible. Pour preuve, le délicat « Nothing Lasts Forever » et le troublant « Wanderers », lesquels convoquent l’esprit de Tori Amos, mais aussi celui d’Epica, deux des influences revendiquées de Clémentine. A leurs débuts, Within Temptation eux-aussi confessaient une parenté avec une autre artiste non-Metal : la floconneuse Kate Bush (dont on a souvent écrit la ressemblance avec la mésange Tori Amos). Hormis « Heroes of the Dawn » et « A Journey to Remember », déjà clippés, plusieurs chansons s’affirment comme simples potentiels, le sincère « To the Universe » ou le presque dialogué « The Siren & The Sailor ». Cette somme homogène dans sa diversité s’écoute agréablement. Tel un parcours dans les contrées balisées du Metal sympho. D’ailleurs « Wanderers » signifie presque la même chose en Allemand qu’en Anglais…

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