Groupe: Rivers of Nihil
Album: Where Owls Know My Name
Date de sortie Mars: 16 mars 2018
Label : Metal Blade Records
Note : 18/20
Haaaaa Rivers of Nihil, voilà un groupe qui avait déjà attiré mon attention avec la sortie de leur premier album « The Conscious Seed of Light » sorti en 2013. Je me souviens déjà à l’époque avoir été bluffé par le niveau impressionnant des musiciens et par l’efficacité crasse de leur musique. Cependant, la faute à des finances défaillantes (oui bon, je n’étais pas riche en 2013), je n’avais pas pu me procurer leur disque et j’avoue avoir, un peu par défaut, perdu de vue le groupe entre-temps.
C’est donc plein d’enthousiasme et de curiosité que j’ai sauté sur l’occasion de chroniquer cette 3ème offrande du groupe, ce qui fut également une bonne occasion de se replonger dans leur discographie déjà grandissante.
D’ailleurs, avant d’aller plus loin, si vous n’êtes pas familier avec la formation, petit rappel des (mé)faits :
Formé en 2009 en Pennsylvanie, cette bande de sauvages, alors encore jeune groupe, a réussi à attirer l’attention du grand Erik Rutan (leader de Hate Eternal, ancien membre de Morbid Angel et producteur de mastodontes tel que Cannibal corpse, Krisiun et une bonne brouette d’autres gros noms de la scène Death US) qui insista pour prendre en charge la production de leur premier album. Autant dire que, quand vous arrivez à interpeller un tel monument de la scène au point qu’il insiste pour vous enregistrer, c’est que vous avez plus qu’un potentiel pour devenir énorme.
Ça n’a d’ailleurs pas loupé, ce premier disque sera une tuerie et vaudra au groupe une signature chez Metal Blade Records et pas mal de concerts avec des groupes comme Whitechapel, Obituary, Darkest Hour, Misery Index, ou encore Cryptopsy. Bref, un démarrage de carrière plus qu’honorable.
Suivra 2 ans plus tard leur 2ème galette, « Monarchy », sortie en 2015 donc et qui confirmera que la bande avait encore du feu en réserve. Un excellent disque qui amorcera d’ailleurs une progression artistique intéressante, rajoutant une touche épique et sombre à son Death technique déjà bien affirmé, prémisse de la future direction du groupe.
Et nous voilà, en ce début 2018, avec le dernier brulot des pennsylvaniens, le très impressionnant « Where Owls Know My Name ». Oui, j’oublie le suspens et je le dis direct, j’ai pris une grosse claque à l’écoute de ce disque.
Déjà, le groupe a fait un bon de géant (pour ne pas dire un saut de la foi) au niveau style musical.
Parti d’un Death technique puissant et efficace mais un poil générique, le groupe semble s’être totalement émancipé et a véritablement basculé dans un style beaucoup plus personnel et affirmé, le faisant définitivement sortir du lot. C’est d’ailleurs là, je pense, la première force de ce disque : réussir à innover dans un style très codifié mais sans pour autant trop s’éloigner de ses origines.
Après une intro toute en finesse et en ambiance, l’album installe vite les nouvelles bases du son du groupe avec un Death technique moderne soutenu par des lignes de guitares/claviers aériennes qui poseront une ambiance intense et chargée en noirceur tout au long du disque.