Chronique de Unbroken – Crematory

jeudi/14/05/2020
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Groupe : Crematory
Album : Unbroken
Label : Napalm Records
Date de sortie : 6 March 2020

Crematory, c’est la Deutche Qualitat, produisant un Death goth solide depuis 1991 (si on ne compte pas les débuts purement Death Metal). Et globalement, ils produisent des albums assez régulièrement.

Chez Art n’ Roll, on t’a déjà parlé de leurs albums « Antiserum », « Monument » et « Live Insurrection », un album live comme son nom l’indique sans surprise. Avec Crematory, on est dans le domaine de la continuité, du solide, mais aussi du prévisible. Et en effet, pas de renversement ni de bouleversement donc avec « Unbroken ». 18ème album.

Les fans de Crematory retrouveront ce qui leur plaît dans la musique de ce groupe : le chant clair très bien maitrisé, le growl bien viril en contrepoint. Le rythme bien martial et le clavier qui allège la sauce. Mais pour ma part, c’est lourd, et pas dans le bon sens. C’est convenu, attendu.

C’en devient presque comique sur « Inside my heart » avec son tempo super lent et la voix growlée qui égrène les mots. Je ne parle pas de la voix féminine, on dirait celle d’une Walkyrie qui se serait perdue dans une chanson d’amour. Enfin, les mots sont tellement fades que je ne suis même pas sure que ce soit bien le thème de la chanson.

Et dire que cet album compte 15 titres… Pourtant il y a du bon. « My dreams have died », par exemple, si on fait l’impasse sur le titre goth ultra cliché, me rappelle de bons moments sur la piste de danse en soirée goth. Mais comme les rêves de ces 6 Allemands, cette période est morte depuis un bail et je suis passée à autre chose.

Bon, je ne vais pas m’étendre plus longtemps sur le sujet. L’album réjouira les fans, les autres passeront leur chemin pour éviter cet album un peu indigeste.

En guise de conclusion, une interrogation me vient. Quel avenir pour un groupe qui refait sans cesse la même musique, sans la renouveler, sans lui donner un peu d’air, de vie ou de créativité ? On me répondra sûrement que les fans aiment, et que ça suffit. Certes. L’éternel dilemme entre la créativité artistique et la soumission au goût du public.

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