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Cannibal Corpse – Red Before Black

mardi/31/10/2017
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Cannibal Corpse

 

Groupe: Cannibal Corpse

Album: Red Before Black

Label: Metal Blade Records

Sortie le: 03/11/2017

Note: 15,5/20

 

 

 

La Floride, cette vaste réserve naturelle… Après l’homme à la tête de lama (John Tardy) qui nous a vomi avec Obituary une jolie galette Death en février dernier, nous revient également de Tampa Bay, et tout aussi bestial, l’homme au cou de buffle : George « Corpsegrinder » Fisher. Le bovidé humain qui, rappelons-le, a bravé les éléments naturels à la fin de l’été dernier (on l’a aperçu se réfugier, placide, avec ses petits, au sein d’une école élémentaire lors du passage de l’ouragan Irma). Le Minotaure nous souffle (oui, le buffle « souffle ») douze nouveaux mugissements ce lendemain de 2 novembre. Accouché au Mana Recording Studios (Saint Petersburg, Florida) sous la direction du producteur/ingénieur/dresseur Erik Rutan, et publié par l’écurie Metal Blade, ce « Red Before Black » se situe dans la lignée de tout ce que Cannibal Corpse a exsudé depuis son apparition : du Brutal Death sanguinolent. Sans trop de surprise.

Contredisant la théorie de l’évolution des espèces, George continue de produire lors de cette vingt-deuxième charge des beuglements identiques. Les mêmes depuis 1995, date de son apparition au sein du groupe. « Only One will Die » attaque gracieusement les hostilités. Beat rapide et « chant » growlé / scandé. Comme chez leurs voisins d’Obituary, c’est la voix caverneuse presque inhumaine du chanteur qui donne un intérêt aux morceaux, ainsi qu’à leurs prestations scéniques. Dès la dixième seconde de l’enregistrement, notre George fonce tête baissée dans le tas en vociférant. Il va encorner et piétiner sans discernement pendant près de quarante-six minutes tout corps étranger, tout chiffon rouge agité sous son mufle. Et à rythme constant. Pas de morceau lent ou de mid-Tempo. Les instruments sont très correctement produits, rien à redire, rien ne dépasse ; ils ne servent en définitive qu’à porter (on ne saurait écrire ici « mettre en valeur ») les éructations du phénomène vocal. Un mur du son de A à Z. Dans le genre ça éclabousse et ça en met partout (et ça ne part pas au lavage, même à quarante), les tripiers de Tampa sont toujours à niveau (à peu loin de trente ans de carrière, et plus de cinquante ans d’existence humaine pour certains).

On se balade tout au long de ce disque comme dans l’arrière-salle d’un abattoir clandestin. Avec une sorte de goût un peu honteux pour la barbaque crue et l’interdit musical. Ce gros tartare plus qu’épicé n’est finalement pas dégeu au goût ; il faut juste aimer quand ça dégouline et ça pique. On le conseillera donc sans peine aux amateurs de Brutal Death Metal, lesquels s’en pourlèchent déjà les babines. Les autres, c’est-à-dire une bonne majorité du genre humain, pourront toujours y jeter une oreille (et la reprendre après, promis). Car l’écoute de ce truc typiquement US n’est pas moins vile ou inutile qu’un ticket pour un tour de train-fantôme ou le visionnage d’un film d’épouvante Gore… Notamment au second degré. Lequel deuxième degré n’a jamais été à l’écart de la discographie du « Corps cannibale ». A l’instar du dernier Obituary, il constituerait même une bonne entrée en la matière pour tout profane du genre. On supposera que l’intitulé « Red Before Black » évoque l’instant qui précèderait une mort violente. Quant à la pochette, c’est une pochette de disque de Cannibal Corpse : elle est ensanglantée et conne, un crétin hystérique en débardeur est en train d’achever quelqu’un à coups de lame.

 

http://www.metalblade.com/cannibalcorpse/

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