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Live Report – Hellfest 2017 par Marion

dimanche/25/06/2017
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Hellfest le LR de Marion

Le Hellfest c’est un peu la récompense que l’on attend chaque année. 4 jours, car oui le jeudi compte, de musique, de rencontres, qui résonnent en nous jusqu’à la prochaine édition. Et chaque année, il faut saluer les nouveaux aménagements réalisés par Hellfest production, qui tiennent compte des remarques des festivaliers. 2017 voit apparaître plus d’espace devant les mainstage pour faciliter la circulation d’une scène à l’autre, et des écrans géants de chez géants. Les décorations sont toujours aussi belles, et l’éclairage nocturne dans la forêt donne l’impression de voyager à travers le pays des licornes. Mais, ce qui fait avant tout la magie du festival, ce sont les gens. Qu’ils soient bénévoles, techniciens ou festivaliers il faut rendre hommage au bon esprit qui règne sur le site pendant ces quelques jours. Un climat bienveillant, où on a l’impression de pouvoir parler à tout le monde, d’être soi-même sans être confronté au jugement des autres. Une zone franche de tolérance au sein d’un univers métal, que l’on a du mal à quitter pour retrouver la vie réelle.

 

Day 0

Une fois de plus, c’est bien le jeudi que le festival commence. Nous étions d’ailleurs 42 000 à s’être donné rendez-vous pour prendre possession de l’espace. Début de soirée au restaurant au cœur de Clisson, histoire de prendre des forces avant 3 jours de folie. On nous demande si on va vraiment au Hellfest car, en plus d’être trois filles non tatouées, nous ne portons pas de T-Shirts noirs. Après avoir rassuré la gérante sur le fait qu’on nous laisserait quand-même rentrer dans le festival sans T-shrts noirs, c’est avec le concert de Gérard Baste que les festivités débutent pour moi. Monsieur est venu sans les Svinkels, mais avec une bonne dose d’énergie et sûrement un peu d’appréhension de se retrouver devant un public de métalleux. Avec une guitare bien rock, des pom pom girls et des textes bien drôles, le show est assuré devant un public bien arrosé.

Day 1

Animals as leaders

Le trio de Metal progressif instrumental prennent place sur la mainstage pour entamer la première après-midi du festival. Dés les premières secondes l’ambiance est là. Tosin Abasi, avec une facilité apparente et déconcertante, se balade sur sa 8 cordes. Jouant avec du tapping d’une fluidité remarquable il nous laisse admiratif. C’est une bonne leçon de technicité que nous envoie le groupe à coups de rythmes syncopés, de riffs bien heavy, et de solos somptueux.

Queensrÿche

L’édition 2017 du Hellfest voit le retour du groupe pionner de heavy metal progressif américain Queensrÿche. Le groupe avait récemment fait parler de lui pour être allé devant les tribunaux afin de permettre à deux versions du groupe de porter le même nom. Le débat juridique terminé, on retrouve Todd la Torre à Clisson pour donner de la voix, et quelle voix ! Le groupe n’a rien perdu de sa superbe et enchaîne une setlist impeccable devant un public ravi. La Torre prend la scène et fait vivre les tubes du groupe comme « Empire ». A noter qu’aucun morceau de leur dernier album n’a été joué.

Devin Townsend Project

L’auteur-compositeur canadien nous propose un set best-of qui reprend les meilleurs passages de sa carrière. Toujours aussi précis, il nous présente ses compositions Metal, parfois progressives, parfois plus atmosphériques, parfois bien puissantes. Sur scène, le quintet nous montre une maîtrise technique indéniable. La voix de Devin est toujours juste, que ce soit en chant clair ou dans des envolées criées. Le public massé devant lui semble bien connaître son œuvre et manifeste vivement son plaisir d’assister à la prestation. Devin Townsend project profite de l’occasion pour jouer leur dernier single « Failure » tiré du dernier album « Transcendence ». A noter que Devin Townsend a collaboré avec Comeback Kid pour la sortie du titre « Absolute »

Powerwolf

Le soleil tape encore fort lorsque le groupe de Power Metal allemand fait son entrée sur la mainstage, et on craint pour leur maquillage. Les allemands nous emmènent directement dans le vif du sujet à coups de chœurs, d’orgues et de parties de chant en latin. Le mélange prend bien devant le public. Mais ce qui fonctionne encore plus, ce sont les efforts du groupe pour communiquer en français avec la foule. Attila Dorn ne cesse d’haranguer son audience et l’exhorte à chanter avec lui. Côté setlist, on commence avec le très bon « Blessed & Possessed » pour conclure sur le classique « We Drink your Blood ».

Ministry

Voilà bien un groupe que je n’aurais jamais pensé voir en live ! Les légendes du Metal industriel, sans qui, il faut bien le dire, Rammstein n’aurait jamais existé, débarque sur la mainstage 1 du Hellfest. C’est parti pour une déferlante de son lourd et froid mené par Al Jourgensen, chanteur au look improbable. Ministry enchaine des riffs puissants et implacable dans une setlist qui fait la part belle aux morceaux les plus connus du groupe. On retrouve avec plaisir « Thieves », « Psalm 69 », mais surtout on attend « Just One Fix », morceau phare et incontournable. C’est un rouleau compresseur qui déferle à Clisson.

Deep Purple

Que dire de la prestation de Deep Purple ? Les papys du rock sont toujours là, ils maîtrisent toujours leurs instruments et prennent visiblement beaucoup de plaisir à jouer, mais le résultat n’est pas au rendez-vous. Ayant grandi en vénérant l’album live « Made In Japan », je ne peux qu’être déçue par leur acte, et ce n’est pas le solo d’orgue allant jusqu’à reprendre « Alouette, gentille alouette » qui fait passer la pilule. Devant un public de plus en plus dégarni, le groupe entame son mythique « Smoke on the water », mais la sauce ne prend pas vraiment. Le titre est joué de manière trop plate, pas de quoi faire vibrer l’audience. On a aussi le droit à un timide « Hush » en rappel. Un concert, qui n’a pour moi, rien de mémorable.

Sabaton

Si l’année dernière le Metalcore était à l’honneur, on peut dire que cette édition met en avant le Power Metal. Sabaton vient réveiller la foule avec un show carré, et terriblement efficace. Le quintet suédois arrive sur scène tel un boys-band avec ses pantalons à motifs treillis militaires. Effet accentué par les chorégraphies synchronisées ! A travers ses morceaux, le groupe nous raconte des batailles et autres histoires de guerre mythiques telles que « Ghost Division » qui relate les exploits de la 7ème Panzerdivision, ou « Primo Victoria » qui raconte le débarquement en Normandie. Le show est bien ficelé, ça bouge, il y a du feu, des histoires, le cocktail parfait pour attendre LA tête d’affiche de ce vendredi.

 Rob Zombie

Après son concert parisien très acclamé, le roi Rob revient en France pour mettre le feu à Clisson. C’est sur une scène brillante et dans un habit de lumière qu’il fait son apparition. Le show est lancé. On démarre avec l’incontournable « Superbeast », dans un décor psychédélique hypnotique. 20 ans de carrière musicale et cinématographique pour cette légende du rock indus. A la guitare on retrouve John 5, ancien acolyte de Marilyn Manson. Ce dernier avait été accusé de plagier Rob Zombie pour ses premiers albums, mais avec John 5 à la guitare c’est Rob Zombie qui sonne comme du bon Manson. Pas une note à côté, un chant parfait du début à la fin, et un show ébouriffant. Tout était maîtrisé pour livrer une des meilleures prestations du festival, qui s’est conclue par le titre phare de Rob Zombie : « Dragula ». On en redemande !

 Alestorm

C’est aux pirates écossais que revient l’honneur de conclure cette première journée. On se souvient encore de leur prestation lors de l’édition 2015 où le public, bien trop nombreux, s’était donné rendez-vous sous le dôme du Temple pour venir ramer. Visiblement les organisateurs n’ont pas retenu la leçon, car une fois de plus, c’est sur la scène du Temple que se produit Alestorm. Et une fois de plus, la scène ne peut contenir tout le public qui se retrouve à tenter de suivre le show sur l’écran extérieur avec un son déplorable. La foule est tellement dense que le groupe a du mal à mettre en pratique ses rituels. Impossible en effet de demander à ce que tout le monde se baisse ou encore moins de ramer comme s’il était dans une galère. C’est donc une prestation festive, mais en demie-teinte qui se déroule. C’est vraiment dommage, car le groupe aurait mérité de prendre la place d’In Flames sur la mainstage. A noter qu’ils feront une mini tournée française à l’automne.

Day 2

Ultra Vomit

En ce deuxième jour du Hellfest il fallait se lever « tôt » pour aller voir le groupe nantais se produire sur la Mainstage. Le public était au rendez-vous ! Une foule énorme se presse, en plein soleil méridien, pour assister au show. Le quatuor nous donne une bonne dose d’humour à travers sa setlist. On a le droit à « Calogira », ce merveilleux croisé de Calogero et Gojira, issu de leur dernier album. A mi-parcours, le groupe commence un discours à l’aspect engagé avant de dire que dans la vie il y a deux partis qui s’affrontent : « le pipi et le caca ». Le public doit ensuite choisir son camp pour exécuter le plus gros wall of death des 3 jours. Après avoir fait la chenille, tout le monde reprend en chœur les paroles de « Je collectionne des canards vivants ». Alors que l’on croit avoir atteint le point culminant du concert, il n’en est rien. Ultra Vomit prend le temps de se grimer pour jouer Kamthaar, hommage à Rammstein, encore issu du dernier album. Un morceau absolument génial, avec un clip à regarder de toute urgence ! Le quatuor termine par « Evier metal », il pourra se vanter d’avoir mis le feu !

Igorrr

Le phénomène venu d’ailleurs se produit sur la scène Temple pour un show qui laisse perplexe. Impossible de coller une étiquette à ce groupe hors normes. Du chant lyrique pour elle, du chant guttural pour lui, de l’Electro Hardcore, des riffs lourds de Black Metal, et tout un tas d’effets peu descriptibles. Igorrr dynamite les codes du Metal à coups de n’importe quoi maîtrisé. C’est un peu la théorie de l’absurde qui se pavane sous cette tente, mais le rendu est prenant. Le cocktail détonnant prend le public dans ses filets, et assure un set extravagant et intéressant. Une expérience à vivre en live.

 Ugly Kid Joe

Les californiens prennent place sur la Mainstage du Hellfest, Ils envoient un Hard Rock bien classique devant un public qui commence à être assommé par la chaleur ambiante. Le groupe assure une prestation propre, sans éclat, mais efficace. Forts de leurs deux titres phares « Cats in the cradle » et « Everything I hate about you », les américains font chanter la foule.

 Steel Panther

L’arrivée du quatuor américain plonge le festival dans les années 80. Leur apparition en collants fluo, guitares assorties, est presque surréaliste. C’est un groupe très, voire trop bavard, qui exprime son amour des vagins, nichons et vagins lors d’un set qui aurait mérité quelques morceaux supplémentaires. Quand il joue, le groupe est terriblement accrocheur. Les riffs sont bien trouvés, les paroles très second degré. Mais quand il parle, ça devient vite un peu lourd. Satchel nous fait part des quelques mots de français qu’il connait, dont le mot « nichons ». Prétexte subtile, pour demander aux demoiselles de l’audience de dévoiler leur poitrine. Et ça marche, forcément… d’ailleurs le groupe va bien plus loin en invitant ces dames à monter sur scène pour illustrer « 17 girls in a row ». Et c’est parti pour le boob fest à la Steel Panther. Clichés du Metal quand tu nous tiens… La joyeuse bande conclut son set avec les tubes « Party all day » et « Gloryhole ». Pas de doute que les images du concert feront le tour des medias.

Saxon 

Encore un groupe légendaire qui vient fouler la Mainstage. Encore un groupe qui assure et prend du plaisir sur scène ! Le groupe reprend « Heavy Metal Thunder » pour rendre hommage à Lemmy Kilmister, avec le soutien du public. Un public avec lequel il aime communiquer ! Byff Byford demande s’ils aimeraient qu’ils jouent « Crusader », «Wheels of Steel», «Denim and Leather» ou «Princess of the Night» avant d’annoncer qu’ils auront sûrement le temps de jouer les 4!

 Chelsea Wolfe

C’est une artiste atypique qui prend place sur la scène de la Valley. Chelsea Wolfe se trouve à la croisée des influences Trip Hop, du Doom,  folk  tout en évoluant dans un univers résolument gothique. Univers, que ne partagent pas, en apparence tout du moins, ses musiciens. Chelsea Wolfe apparaît donc sur scène comme un ovni au milieu de musiciens au look plutôt hipster. Le set débute avec « Feral love » et « Carrion Flowers ». C’est sur ce deuxième titre que l’envoûtement devient irrésistible. Le son lourd des guitares, la beauté de la voix et l’ambiance très dark vous saisissent au plus profond de vous-même. La communion entre l’artiste et le public est évidente. Chaque morceau se conclut par des salves d’applaudissements respectueux, de la part d’une audience qui semble plongée dans une certaine torpeur. C’est juste avant le rappel que le public sent qu’il peut manifester plus vivement son enthousiasme devant une si belle prestation. Chelsea Wolfe conclut avec deux titres supplémentaires «House of Metal » et « Survive ». Un véritable moment de grâce, et un point d’orgue lors de ces trois jours de festival.

 Airbourne

C’est toujours un plaisir de voir le groupe australien sur scène. On a toujours cette impression que le quatuor donne tout ce qu’il peut pour assurer le show. C’est sur « Ready to Rock » que le groupe fait son entrée avec 5 minute d’avance. Les techniciens ont été pris de court pour lancer la vidéo ! Le public se défoule sur « Too Much, Too Young, Too Fast», pas de doute l’ambiance est au rendez-vous. S’enchainent ensuite ce que j’appelle « les moves » de Mr O’Keeffe. Il monte sur un roadie déguisé en Skippy, le kangourou pour s’éclater une bière sur le crâne avant de l’envoyer dans le public.  Il escalade une partie de la structure de la scène, guitare dans le dos, pour jouer trois notes en hauteur avant de redescendre. On sait que ça va arriver, mais on ne s’en lasse pas. Bien sûr il y a aussi le déclenchement de la sirène avant de lancer « Runnin’ Wild ». Le public en redemande ! Un show toujours bien huilé, qui a un goût de reviens-y.

 Aerosmith

Les vétérans du rock, liftés et bien maquillés, viennent nous montrer qu’ils en ont encore sous le pied. Devant une foule bien compacte, le groupe fait son entrée avec des écrans géants bloqués sur leur logo. Le décor est théatral, tout comme les habits de scènes de Steven Tyler. Le set début avec « Let the Music Do the Talking », qui rassure tout de suite l’audience quant aux capacités vocales de Steven Tyler en live! Une setlist best-of pour une non tournée d’adieu, qui permet au public de chanter les plus grands succès du groupe. L’enchainement de « Cryin’ », « Livin’ on the Edge » et « Love on an Elevator » est particulièrement impressionnant. Steven et Joe se renvoient la balle pour dire qu’ils sont respectivement les plus grands chanteurs et guitaristes du monde, on en oublierait presque les autres musiciens. C’est vraiment le Steven et Joe show. Steven qui prend beaucoup de plaisir à nous montrer qu’il sait jouer de l’harmonica, dans un bœuf, un poil trop long. L’énergie est là, le son aussi et c’est un vrai régal. On apprécie la version live de « I don’t want to miss a thing », bien moins mielleuse que la version CD et l’excellente reprise de « Come Together ». Un petit bémol sur « Walk This Way » où Tyler a du mal à articuler, et un gros frisson sur « Dream On », entamée au piano, mais définitivement ruinée pour moi suite au commentaire de mon amie « mais on dirait du Scorpion ? »

Day 3

Ill Nino

Dans la catégorie je suis un rescapé de la vague Nu Metal du début des années 2000 je demande le groupe du New Jersey, dont tous les membres sont issus d’un pays d’Amérique Latine. Les voir se produire sur la Mainstage du Hellfest c’est un peu se prendre 15 ans dans la tête. On se dit qu’ils n’ont pas beaucoup changé, qu’ils ont toujours le son même si celui qu’ils ont en live est déplorable. Cristián Machado donne de la voix, alternant chant clair et scream, il s’efforce entrainement un peu le public sans trop de succès. Un concert qui ne restera pas dans les annales du festival.

A Day to Remember

ADTR vient réveiller les festivaliers en déboulant sur scène avec l’entêtant « All I want ». Ce groupe originaire de Floride a réussi le mélange d’un punk-rock californien bien classique avec des éléments de Metalcore, voire bien heavy comme sur « Paranoia ». On oscille entre la naïveté de certains passages et paroles « If it means a lot to you » avec des morceaux plus intéressants. Le chanteur semble avoir un peu de mal à rentrer dans le concert, souvent de profil, il donne l’impression de chanter pour son groupe et non pour la foule massée devant la scène. C’est un peu dérangeant. Mais dès qu’il s’avance vers le public la sauce prend bien. Et lorsqu’arrive « Downfall of us all », on se dit que c’est déjà la fin !

 Blue Oÿster Cult

Direction la Valley pour découvrir en live un autre groupe légendaire. J’ai, de plus, la chance de me trouver en compagnie des deux plus grands fans du groupe présents sur ce festival. Le set débute avec l’excellent « The Red and the Black ». La classe de BOC se ressent dans chaque son de guitare. On retrouve du groove, des solos délicats exécutés avec sobriété. Les musiciens n’ont plus rien à démontrer, il nous offre simplement le meilleur d’eux-mêmes pour partager une ode à la musique. Avec son étrange guitare sans manche, Buck Dharma nous entraine à travers des digressions musicales, qui révèlent toute sa virtuosité. Je dois partir sur « Godzilla », je n’aurais donc pas le provilège d’entendre « Don’t Fear the Reaper » en live… un déchirement !

 Prophets of Rage

Cette soirée du dimanche a un goût de déjà-vu pour toute personne étant allée au Download la semaine précédente. On retrouve donc Prophets of Rage, avec le même set, les mêmes propos que le week-end précédent, mais la sauce prend toujours ! Les titres de Rage Against the Machine sont tellement ancrés dans le paysage rock metal, que toute interprétation fait son effet. Mais lorsque les musiciens originaux sont aux commandes, ça ne peut que devenir phénoménal. Pour l’instant, il faut bien le dire, Prophets of Rage c’est surtout une promesse d’un truc bien. On retrouve les musiciens de RATM, avec B-Real de Cypress Hill et Chuck D de Public Enemy. On nous avait annoncé un album, mais ne sont sortis que 2 titres peu inspirés, qui ressemblent à du RATM réchauffé.

Les prophètes entrent sur scène avec le titre éponyme, reprise du morceau de Public Enemy avant d’enchainer sur « Testify ». Dès l’incroyable intro de basse de « Take the Power Back » c’est tout le public qui se déchaine. C’est une grande communion autour de ces morceaux cultes. Après 7 titres, on a le droit au méga-mix old school « Hand on the Pump / Can’t Truss It / Insane in the Brain / Bring the Noise / Jump Around ». Et ça en jette en live! Comme au Download, POR rend homage à Chris Cornell à travers la reprise, sans chant, du titre « Like a stone ». Le public ne connaît pas les paroles, mais l’instant reste poignant. Le bouquet final arrive avec la reprise de « Killing in the name ». C’est l’explosion au sein du public. Les prophètes s’en vont et tout le monde a l’ai plutôt ravi d’avoir pu chanter et danser pendant 1h.

Five Finger Death Punch

La prestation de Five Finger Death Punch était très attendue après l’annonce du départ du chanteur. Leur set raté au Download en tête, j’étais curieuse de découvrir le petit nouveau. Le groupe démarre avec « Lift me Up », excellent morceau sur lequel Tommy Vext peine à donner de la voix. Soutenu par le bassiste, qui s’impose comme le réel leader du groupe, il parvient un peu à faire illusion. Etre parachuté comme ça devant autant de monde, ça ne doit pas être simple à assurer. C’est une situation inédite que nous vivons. Il faudra lui laisser le temps de prendre ses marques. De toute façon, il faut aller à la Valley.

 Clutch

Sous la tente de la Valley a lieu un des meilleurs concerts du Hellfest. Clutch !!!!!! Le génialissime groupe mené par Neill Fallon assure sur scène devant un public un peu à l’étroit sous la tente. A quand une Mainstage pour Clutch ? Voir ce groupe sur scène est toujours une merveilleuse expérience. Avec une setlist variée, Clutch montre l’étendue de son univers musical et de son talent. Jean-Paul Gaster est souvent considéré comme un dieu vivant de la batterie. Son groove implacable prend vie sur scène. La foule en redemande, une petite heure c’est tellement court. Le groupe est toujours sur la route, accumulant une expérience scénique impressionnante. Il aime aussi tester les nouveaux morceaux en live avant de les enregistrer pour corriger ce qui ne fonctionne pas. Ce sera le cas ce soir. Le set se conclut par l’enchainement de « Electric worry » et « X-ray vision », les deux plus gros succès du groupe. Un vrai régal !!

 Linkin Park

Le set de Linkin Park au Download ne m’avait pas convaincue, 14 morceaux issus des deux derniers albums c’était vraiment difficile à avaler. J’étais curieuse de voir comment le public du Hellfest allait accueillir ce groupe, dont la venue était très controversée. Le set commence à l’identique avec celui du Download, c’est-à-dire, 4 morceaux récents dont le bon « Burn It Down » avant d’entendre « One Step Closer » qui fait bouger tout le public. Je m’assois donc après ce titre, en me disant qu’il y a au moins 7 titres à passer avant de retrouver des morceaux plus anciens. Mais non ! au bout de deux morceaux retentit « New Divide », puis « Breaking the Habit ».  La setlist aurait donc changé ? Si la version de « Crawling » au piano avait été largement huée le week-end précédent, Chester prend le parti d’aller dans la foule pour chanter le morceau, et ça prend. S’enchainent ensuite plein de tubes et « Heavy ».  Difficile de comprendre ce que ressent le public. Une partie hue, et siffle, comportement que je trouve inadmissible en festival, surtout lorsque d’autres groupes plus metal jouent simultanément. L’offre du Hellfest est suffisamment importante pour contenter tout le monde. Alors pourquoi rester devant la Mainstage juste pour râler ? Une autre partie, reprend à tue-tête les paroles des morceaux des trois premiers albums. Il n’y a qu’à entendre la reprise en chœur de « In the end » pour comprendre que je n’étais pas la seule à chanter. Le groupe quitte la scène après « Bleed it out », et ne revient pas pour un rappel. C’est en arrivant à la Warzone que je me rends compte que le set a été très écourté. Le groupe a décidé d’enlever les morceaux récents, contrairement à ce qu’il avait annoncé, mais n’a pas fait de commentaires sur ce choix. Chester a posté des tweets pour faire part d’une partie de son ressenti lors du Hellfest, mais on n’apprend pas grand-chose. Je pense que l’on peut saluer cette prestation, un son impeccable, une performance vocale impressionnante et des artistes qui se sont donnés devant un public divisé entre hostilité et bienveillance.

 The Dillinger Escape Plan

Arrivée très avance à la warzone suite au set tronqué de Linkin Park. Le public n’est pas très nombreux pour accueillir le groupe qui déboule sur scène avec « Prancer ». On en prend tout de suite plein les oreilles. Greg Puciato occupe tout l’espace. Omniscient, il donne au public son énergie et sa rage d’être là. Pas question de s’endormir, tout le monde bouge à son incitation. Tous les membres de TDEP sont à fond et haranguent la foule. Un concert de feu pour clôturer ce festival.

 

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