HOT on the rocks!

Interview avec Euge Valorvita

mercredi/29/05/2024
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La Finlande est, depuis au moins la mémorable percée des glameurs poissards d’Hanoi Rocks circa 1983, une autre terre de rock et de metal, une excentrée contrée avec laquelle l’amateur de musique forte doit compter. Aux exotiques prénoms Matti, Timo, Tarja, Tuomas, Marko, Eicca, Perttu, Alexi ou encore Jari doit s’ajouter désormais celui d’Euge (à prononcer oy-gue). Euge Valorvita est en effet un guitariste réputé au pays de Sibelius, des muumit et de la neutralité internationale. Considéré comme talentueux voire surdoué, il a effectué ses premières armes il y a plus d’une vingtaine d’années au sein de multiples combos metal – rock septentrionaux tels Suburban Tribe, Godsplague, Crazy Train, Blake, Drive, puis collaboré avec Children of Bodom, Hevisaurus, Ensiferum ainsi qu’avec l’« infréquentable » suédois Niklas Kvarforth. Domicilié en Confédération helvétique, Euge publiera le 31 mai prochain son troisième album studio, intitulé « Hardtones », chez Gramophone Records Finland ; soit onze jolies productions heavy rock qu’un Sebastian Bach (entre autres…) n’aurait pas renié, enregistrées en compagnie de nombreux chanteurs et instrumentistes aux prénoms exotiques finnophones : Samy (Elbanna), Joonas (Kosonen), Ben (Varon), Nico (Hartonen), Jules (Näveri), Olli (Herman Kosunen) ou encore Pekka (Heinno). ANR a voulu en savoir plus, par Zoom le mercredi 22 mai aux alentours de seize heures trente. L’homme y apparaît cheveux attachés, détendu en son studio…

 

Euge Valorvita (Guitare) : Heyyyyyyy !

Art’n’Roll : Comment vas-tu ?

EV : Cool ! Et toi ?

ANR : Bien ! Quel temps fait-il chez toi en Suisse ?

EV : (Sourire) Correct ! Le temps qu’il fait partout ailleurs en Europe en cette saison je pense, à l’exception de celui de la Finlande (Rire) Le soleil brille et il fait dans les vingt et quelques…

ANR : Tu me sembles mieux loti que moi… Vendredi 31 tu publies ton troisième album, intitulé « Hardtones ». Quel est présentement ton état d’esprit ?

EV : Wow ! Les dés sont jetés, l’album est fin prêt depuis quelques temps… Je suis à présent focalisé sur les deux concerts de lancement qui auront lieu la semaine prochaine en Finlande, je viens juste d’effectuer les derniers réglages à distance avec mon groupe, finir d’organiser les répétitions à venir. Ce n’est pas une mince affaire, car la totalité des chanteurs qui figurent sur ce disque seront sur scène avec moi… Mon état d’esprit est… (Sourire) Relax ! Je suis, bien entendu, excité, excité déjà de savoir comment ça va sonner sur scène, et excité de voir comment le public va réagir !

ANR : Combien de chanteurs présents sur le disque seront avec toi sur scène à Helsinki et à Tampere ?

EV : La totalité (NDA : donc six, si les comptes de votre serviteur sont bons) Je viens de réserver l’avion pour Jake E (NDA : l’ancien chanteur du groupe suédois Amaranthe) afin qu’il soit parmi nous à temps pour les répétitions. Idem pour Jules (NDA : Näveri) qui vit au Brésil… J’organise tout cela, et ce n’est pas si désagréable que ça (Rire)

ANR : Tu écris parfois les paroles de tes compos. Est-ce le cas sur cet album ?

EV : Je ne les écris pas, j’apporte les idées, les thèmes des chansons. Par exemple, celui de l’addiction et de la mort à petit feu sur « Fast Living, Slow Suicide », je me suis d’ailleurs ouvertement inspiré de « Suicide Solution » d’Ozzy Osbourne, puis Olli (NDA : Herman Kosunen) a rédigé les paroles au fil de nos conversations. Pour « Rock & Roll Unites » j’ai expliqué à Jake E y voir des jeunes gens en train de jouer de la musique ensemble. Je donne mon sentiment global, je décris au chanteur la façon dont je veux que ses paroles sonnent. Je ne suis pas très bon afin de trouver les mots justes, je possède en revanche une idée précise de la chanson, de l’histoire que celle-ci va raconter à l’auditeur. Je suis en définitive très satisfait, car les différents chanteurs ont tous parfaitement capturé (Sic) mes idées, ce que j’avais entendu dans ma tête (Re-Sic)

ANR : Tu évoques la chanson « Fast Living, Slow Suicide », et tu dis t’être inspiré du classique d’Ozzy « Suicide Solution »…

EV : (Opine du chef) Tout à fait !

ANR : Dans mes recherches, j’ai vu qu’un de tes précédents groupes s’appelait « Crazy Train » (NDA : autre classique d’Ozzy) : est-ce une coïncidence ?

EV : (Sourire, se projette sur le dossier de son fauteuil) « Crazy Train » n’était en fait qu’un Tribute Band ! Nous jouions devant une bâche représentant le logo d’Ozzy et j’avais un immense ampli Marshall, exactement le même que celui de Randy Rhoads ! Le chanteur était déguisé en Ozzy, c’était véritablement un très bon tribute band ! Je suis un très grand fan d’Ozzy, spécialement sa période des années quatre-vingt et celle du début des années quatre-vingt-dix. C’est mon influence principale. Pour revenir à « Fast Living, Slow Suicide », je me suis lourdement et délibérément inspiré du riff du refrain de « Suicide Solution » (Rire) Ceci m’est venu tout naturellement.

ANR : Randy Rhoads est-il ton guitariste favori ?

EV : Ahem ! (Montre l’intérieur de son bras droit) J’ai ici un tatouage représentant Ozzy en train de porter Randy Rhoads, c’est la célèbre photo du Ozzy Osbourne / Randy Rhoads Tribute ! James Hetfield a été et demeure mon guitariste rythmique préféré, mais Randy Rhoads est ma principale influence en tant que soliste, surtout sur cet album et très particulièrement sur « Mr. Crowley » dont le solo, le solo, est une chanson en elle-même à l’intérieur de la chanson, j’aime d’ailleurs d’avantage le solo que je n’aime la chanson c’est dire… J’étais à la base un guitariste rythmique, mais ce disque m’a fait aimer les solos, j’ai commencé à les étudier, les disséquer, je voulais jouer à la manière de Randy Rhoads… Ma mère est elle-même capable de te chanter le solo de « Mr. Crowley » à la note près tant elle m’a entendu le potasser jeunot à la maison !

ANR : Tout ceci me fait penser qu’un proche (NDA : Mickey Fitzerald Kennedy Willis, à qui j’adresse un coucou au passage) revendique lui-aussi être dingue de ce disque live. Il m’a d’ailleurs affirmé un jour que la meilleure version de « Children of the Grave » de Black Sabbath serait selon lui justement celle du Ozzy Osbourne / Rhandy Rhoads Tribute… Je pense pour ma part que la meilleure version de « Children of the Grave » serait en fait celle de White Zombie sur le disque de reprises en hommage à Black Sabbath, Nativity in Black paru en 1994… Souhaites-tu trancher cette amicale controverse ?

EV : AH ! (Regarde son plafond la tête posée sur sa main gauche) Ahemmmmmmm…. La façon de jouer le solo de « Children of the Grave » est, quoi qu’il en soit, différente de celle de Tony Iommi, telle qu’il le jouait initialement avec Black Sabbath… J’aime également la reprise faite par White Zombie… J’aime les trois versions de ce morceau, tout simplement parce qu’elles sont…. Différentes ! L’original est l’original. Celui de Randy est époustouflant : wow ! Il y a apporté toute sa personnalité. Si je devais choisir entre les trois, je prendrais néanmoins l’original avec ce riff d’intro de Tony Iommi (Se met à le chantonner lourdement) Je ne sais pas quoi te dire, je pense toutefois que le meilleur est l’original… En dépit du fait que Randy Rhoads est mon idole (Rire) Je pense que Tony Iommi joue Black Sabbath mieux que quiconque parce que… Tu le sais… C’est Tony Iommi (Rire)

ANR : Avec quelles guitares as-tu enregistré ton disque ?

EV : Oh ! Un paquet ! La plus utilisée est ma Signature (Montre à l’écran son ESP Japan Custom Shop Euge Eclipse) que tu peux d’ailleurs acquérir chez ESP Japan… Une Les Paul également, appelons-là « Les Paul » car ce n’est pas une Gibson… Pour les solos j’utilise cette Superstrat Custom Made ainsi que cette « Frankie » (NDA : une EVH Striped Series Frankie Electric Guitar, celle donc de Van Halen) Je me suis également servi de cette Washburn N4, pour un ou deux solos…

ANR : La Washburn là, c’est celle de Nuno Bettencourt, la « Numéro 4 »…

EV : Oui ! C’est la Nuno Bettencourt Signature… Ces quatre guitares principalement, même si j’en ai utilisé d’autres…

ANR : Qu’as-tu écouté durant la création de ton album ?

EV : Rien de spécifiquement marquant. L’album a été enregistré au cours d’une période longue de six mois, huit mois même en comptant les allées et venues entre mon studio, ceux des chanteurs et celui du batteur, David James qui réside aux USA, tout ceci sur une période assez étendue… J’ai écouté du Ozzy, du hard rock assez basique (Rire) Rien de spécifique je pense…

ANR : Les quatre dernières pochettes (trois simples et l’album) sont du même tonneau artistiquement parlant, qui les a réalisées ?

EV : Le batteur ! David James ! Il est polyvalent. Lors de mon dernier voyage au Japon, je me suis intéressé aux tatouages japonais, et j’ai envoyé quelques photos à David afin qu’il s’en inspire pour les pochettes de mes disques. Le rendu me semble être à la hauteur ! Il m’a d’ailleurs soumis six ou sept dessins différents, lesquels m’ont tous plu ! Je n’ai eu ensuite qu’à les dispatcher : « Ce sera la couv’ de l’album, ce sera le premier single, ce sera le deuxième single, le troisième single, etc…. »… Il a été surpris par ma réaction enthousiaste. Pour ma part, je savais qu’il était un bon graphic designer mais pas à ce point-là…

ANR : Des photos promotionnelles ont été réalisées en noir et blanc par Kia Valorvita. C’est qui ?

EV : C’est mon adorable épouse.

ANR : (Rire)

EV : (Rire) Je voulais obtenir… Des photos… Les plus simples au possible… Elles créent un contraste avec d’autres photos promo que nous avions faites avec les chanteurs, et que j’ai trouvées trop complexes, pas assez directes à mon sens…

ANR : Tu te produiras, comme dit tout à l’heure, la semaine prochaine à Helsinki (le 30 mai) puis à Tampere (le 31). Envisages-tu de venir en France ?

EV : J’espère. Je voudrais bien. L’inconvénient majeur est qu’il y a plusieurs chanteurs sur ce disque, et qu’il me sera difficile d’organiser une tournée avec eux afin de le reproduire fidèlement… Mon groupe d’accompagnateurs se nomme « Ocean Horse », ils sont tous finlandais ce qui m’offre davantage de marge de manœuvre dans l’optique d’une éventuelle tournée… Slash avait plusieurs chanteurs sur ses albums solos jusqu’à ce qu’il prenne Myles Kennedy en tant que vocaliste attitré, je pense probablement faire pareil… Pour Paris, je voudrais quoi qu’il en soit y jouer volontiers, il reste à voir comment les choses et mon organisation vont évoluer…

ANR : Parlons un peu de toi, tu es né le 8 janvier 1976… J’ai remarqué que les fans de rock et de metal sont souvent nostalgiques de l’époque qu’ils n’ont pas connue, celle de leur naissance… Est-ce ton cas ?

EV : Non ! Car je ne me souviens de rien en 1976 (Rire) En revanche, je suis assez attaché à la musique du milieu des années quatre-vingt, j’avais autour de dix ans et c’est à cette époque que j’ai découvert la musique… Il y avait Ozzy bien sûr, mais aussi Mötley Crüe, Van Halen, Whitesnake… Je ne me considère pas comme nostalgique, mais cette musique m’a accompagné au cours de mon apprentissage de l’existence, et elle demeure très proche de mon cœur… J’ai grandi et commencé à apprendre la guitare dans les années quatre-vingt, tu peux à ce titre l’entendre dans ma musique et spécialement dans cet album… Sinon, oui, je suis également fan de la musique de 1976…

ANR : Quel serait ton, ou tes, album favori de l’année 1976 ?

EV : (Regarde de nouveau le plafond de son studio) Est-ce que One More from the Road Tour de Lynyrd Skynyrd date de 1976 ?!? À défaut, je te dirais que Bruce Springsteen est un de mes artistes favoris, sa musique est la bande-son de ma vie, je me souviens avoir écouté ses chansons quand je n’avais que six ans… Born to Run est sorti en 1975 donc cela ne répond pas à ta question, et je crois bien que Bruce Springsteen n’a rien sorti au cours de l’année 1976… À réflexion faite, Lynyrd Skynyrd a publié One More from the Road Tour en 1976, une formation fantastique : Gary Rossington, Steve Gaines qui décédera l’année d’après, Allen Collins et Ronnie Van Zant… C’est un des albums qui m’ont appris énormément, toutes ces gammes pentatoniques (Fait de l’air guitar de la main gauche un sourire entendu) ainsi que ces harmonies caractéristiques du rock sudiste. Allons-y pour One More from the Road Tour en dépit du fait que je ne suis pas tout à fait sûr que cela date de 1976 (NDA : si si, sortie le 13 septembre 1976) On prend celui-là !

ANR : À ce propos, une chanson de ton disque s’intitule « Pasadena 78 », tu l’as enregistrée avec Jules Näveri : quel est son sujet ?

EV : Well. Van Halen est originaire de Pasadena. Et le premier album de Van Halen est sorti en 1978.

ANR : Yeah Right.

EV : J’ajoute que les paroles de « Pasadena 78 » parlent d’un immigré qui arrive en Californie, c’est une chanson à propos d’Eddie Van Halen ! J’ai tout enregistré avec (Se tourne et va chercher sa « Frankie ») cette guitare reliée à mon ampli Van Halen Marshall Classic ! J’étais fan de Van Halen bien avant même de savoir jouer de la guitare : Van Halen, Springsteen, Skynyrd et Ozzy, voilà les premiers groupes que j’ai écoutés. J’ai dû commencer à l’âge de six ans, quand bien même j’écoutais encore des chansons pour enfants. Ce morceau est un hommage à Van Halen.

ANR : Tu es né à Helsinki. Tu as grandi dans quel quartier ? Pourrais-tu s’il te plaît nous le décrire ?

EV : Je suis né sur une île située en face d’Helsinki. Ma femme et moi y avons désormais un appartement. Mes parents l’avaient quittée lorsque j’ai été scolarisé. Nous avions déménagé en banlieue. Une existence des plus classiques, basiques, mon père était flic, ma mère était infirmière, j’étais un enfant heureux, qui apprenait la guitare, puis qui est parvenu à faire des études musicales de renom…

ANR : Ta maison était-elle proche de l’aéroport de Vantaa ?

EV : Oui, dans cette direction-là, bien vu ! Nous habitions l’avant-dernière banlieue avant Vantaa. Yeah (Pouce levé)

ANR : Sur la ligne de RER qui part de Kamppi pour aller à Vantaa…

EV : Ouais ! Je vivais sur cette ligne !

ANR : Enfant, te rendais-tu au Museum d’histoire naturelle d’Helsinki ?

EV : Oui ! J’y suis d’ailleurs retourné l’été dernier avec les fils de ma petite sœur (Ecarte les bras) c’est toujours aussi spectaculaire, ils ont adoré ! Oui, la dernière fois c’était l’été dernier, c’est un endroit formidable, oui !

ANR : J’y suis allé en octobre dernier…

EV : Wow ! Oh cool (Pouce levé) Nice ! Tu connais cet endroit !

ANR : Quel est ton sport favori ?

EV : Hockey ! J’ai commencé par le hockey et le football à l’âge de six ans, puis j’ai joué au basket ball vers huit ou neuf ans, je me suis ensuite concentré sur le hockey à quinze parce que j’étais le meilleur à l’entrainement, à seize j’ai intégré l’équipe nationale finlandaise… La guitare n’était alors qu’un passe-temps pour moi, un plaisir, je suivais des études de hockey au centre national de préparation… La guitare est devenue mon métier, mais je pratique toujours le hockey au sein d’équipes de rang inférieur… Je regarde la NHL tous les matins, je compte également m’abonner à un magazine papier : si tu suis ma chaine YouTube, tu constateras que le hockey sur glace fait partie de mon quotidien (Rire)

ANR : C’est aujourd’hui l’anniversaire de Janne Niinimaa, le célèbre hockeyeur finlandais…

EV : Janne Niinimaa oui ! Il est de Oulu ! C’est un big metal guy ! Je crois qu’il est pote avec les membres de Metallica, du temps où il évoluait au sein de la NHL… Je crois également me souvenir avoir joué contre lui quand nous étions gamins, il est un tout petit peu plus vieux que moi… C’est bon à savoir, cool (Sourire)

ANR : Te souviens-tu du jour où tu as eu ta première guitare électrique ?

EV : Oui. Ma première guitare électrique était une copie. Une copie de celle-ci (Prend une ESP noire) celle-ci est de 1997, c’est une fabuleuse guitare, Scott Ian d’Anthrax joue sur cette ESP, et je l’ai toujours trouvée impressionnante. Donc, ma première guitare était une ESP, un modèle bas de gamme, j’avais également un petit ampli et le rendu était exceptionnel, exactement le même son de solo que sur une vraie ESP ou une Jackson ! Je me servais également d’une pédale de disto, que j’ai conservée, attends voir (Descend sous son bureau) Elle apportait encore plus de distorsion (Montre à l’écran une Boss HM-2 Heavy Metal) Une Boss HM-2 faite au Japon ! Assez rare je crois… Je l’ai toujours, c’était ma première pédale ! Ma deuxième pédale fût une Boss SuperOverdrive, je m’en sers toujours, elle est à côté de moi intégrée à mon pedalboard ! Idem quant à ma première tête d’ampli Marshall qui est juste là (La touche) Hors de question de m’en débarrasser, j’utilise toujours l’équipement de mon adolescence ! Je n’ai pas d’idée précise là-dessus, mais ce Marshall des années quatre-vingt doit à présent coûter bonbon… Certains me demandent pourquoi je n’utilise pas mes revenus actuels afin de les remplacer, je leur réponds que je les ai achetés il y a trente ans et que je m’en sers toujours (rire)

ANR : Te considères-tu comme un type conservateur ?

EV : Heuuuuuuuu… Non. J’utilise simplement mon vieil équipement. Il fonctionne toujours à condition d’être bien entretenu. Je ne suis pas fana des équipements modernes, je n’aime pas les trucs digitaux, qui sont compliqués et qui prennent un temps fou avant de sonner correctement… Je connais parfaitement mon matériel, qui fonctionne toujours, j’ai mon propre son sur scène, je n’ai qu’une pédale, j’ai uniquement besoin de régler le volume, donc j’oublie le reste ! Bien entendu, si tu as besoin d’avoir plus de trois sonorités différentes, alors le digital te sera nécessaire, le digital n’est ni pire ni meilleur que le matériel ancien, c’est une solution adaptée aux préférences personnelles de certains guitaristes… En ce qui me concerne, je n’ai jamais trouvé de raison valable à changer mon matériel.

ANR : Le temps file, et il convient d’achever cette excellente interview…. Dernière question : tu résides en Suisse, que te manque-t-il de la Finlande ?

EV : Well, en tout état de cause mes parents, ma famille, ma petite sœur et ses enfants me manquent. Ma femme et moi faisons en sorte de nous rendre au moins deux fois par an en Finlande, pour l’hiver et l’été. Je pense désormais y revenir plus souvent : tu vois, la semaine prochaine, je dois donner deux concerts là-bas et mon billet d’avion est déjà réservé pour les répètes, l’été prochain j’y jouerai également avec mon vieux groupe Suburban Tribe, nous avons des dates de prévues dans des gros festivals… Sinon, je demande systématiquement à mes proches qui viennent me visiter de me rapporter des salmiakki, qui sont des bonbons finlandais au goût unique, que tu ne trouveras nulle part ailleurs au monde, ainsi que du pain blanc. Ils font du pain blanc ici, mais il n’est pas à mon goût. Voilà, des salmiakki et du pain blanc (Rire)

ANR : J’ai mangé du pain finlandais… Heu, ce n’est pas comme le pain français…

EV : (Rire) Non !

ANR : C’est bon, mais ce n’est pas du pain à mon sens…

EV : (Rire) On se comprend encore mieux car tu as déjà mangé du pain finlandais (Rire) Comme moi tu dis : « C’est OK mais ce n’est pas pareil » !

ANR : Et je dirais la même chose à propos du fromage finlandais… C’est du beurre mais pas comme le beurre français… Bon, malheureusement le temps imparti est à présent écoulé : Monsieur Valorvita, nous devons vous remercier…  

EV : (Mains jointes en avant)

ANR : Passez une agréable fin de journée promotionnelle, ainsi que de bons concerts à Helsinki et à Tampere…

EV : MERCI !!! Merci beaucoup, ce fût un plaisir !

ANR : Au revoir !

EV : Au revoir !

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