HOT on the rocks!

Interview avec Julien de Riviera Paradise

jeudi/02/05/2024
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Art’n Roll : Vous existez depuis 2014, vous faisiez initialement plus du rock-blues, comment vous est venue l’envie de faire des morceaux un peu plus metal, hard rock ?

Julien : On a débuté en 2014. Au début, nous étions un trio avec un guitariste chanteur, un bassiste, et moi à la batterie. On s’est rencontrés sur un répertoire de reprises, le but était de reprendre du blues rock. Au fur et à mesure des années, nous avons eu envie de développer notre propre style. Avant l’arrivée de Robin, il y a eu l’arrivée de Kourros, c’est ça le démarrage de l’aspect composition des titres. Le guitariste qui était aussi chanteur s’est dit qu’il aimerait bien se concentrer sur la guitare et qu’il fallait prendre un chanteur pour avoir un frontman sur scène et une personne qui s’occupe pleinement de la partie chant. Quand Kourros est arrivé, on a très vite sympathisé et c’est à partir de là que nous avons commencé à composer. De là, on a fait deux EP, un qui est sorti en 2019 qui s’intitule « Riviera Paradise » et le second qui a été fait dans des conditions un peu plus compliquées car il a été enregistré pendant la période covid. On a attendu un peu et on l’a sorti en 2021. Après cette période covid, le guitariste a fait des choix de vie différents et donc Robin est arrivé, qui est un guitariste que je connaissais déjà et que j’ai convié à faire une jam. Robin a plus d’influences metal que nous, donc il nous a prévenus, mais on lui a dit que pour nous c’était pas un souci. On a décidé de jouer sans se poser de questions et voir ce qu’il se passe, soit ça marche, soit ça ne marche pas. Conclusion, ça a immédiatement marché, donc dans un premier temps il a appris les morceaux que nous avions déjà car nous avions des concerts de prévus. Et très rapidement, nous avons commencé à composer de nouveau. C’est ainsi que nous avons évolué. On se dit souvent entre nous qu’il suffit de se rassembler dans notre local de répét, on joue, on ne se pose pas de questions, si un de nous propose une idée, ça se structure assez facilement et rapidement on voit un morceau émerger. On n’a pas une personne qui réfléchit tout à l’avance.

ANR: Vous avez un local de répétition et chacun bosse un peu dans son coin, si j’ai bien compris, peux-tu tout de même développer un peu plus l’aspect composition, que ce soit musicalement ou concernant les paroles ?

Julien : Quand on fait un morceau, il n’y a quasiment jamais rien de préparé à l’avance. On se retrouve au local, on balance une idée et à la fin il y a un morceau. On allait assez vite car on est sur un morceau composé à la fin de la journée. Ensuite, Kourros, au niveau des paroles, il avait déjà des idées de thème à aborder, mais attention il s’agit de thèmes au sens large. On n’est pas sur des discours engagés, c’est plutôt des idées de textes très positifs. Pour résumer, chacun fait sa partie, donc le chanteur compose ses textes et derrière il y a un parolier qui aide car il est anglophone, mais entre nous on a tout de même discuté des thèmes que nous voulions aborder. À un moment donné, par exemple, j’avais proposé de faire un morceau sur la guerre parce que c’est partout dans les médias, essayer de trouver un sujet autour de ça mais chacun peut imaginer ce qu’il veut derrière afin que l’interprétation soit libre. Mais sinon, la plupart des sujets des textes sont très positifs.

ANR : L’album est sorti le mois dernier, quels ont été les premiers retours ?

Julien : Pour le moment, on a de très bons retours ! On l’a sorti en indépendant donc ça prend plus de temps que si on avait eu une major qui avait fait une grosse communication. On a pris soin à ce que nos premiers fans aient l’album. Pour l’instant, les retours des gens sont positifs, ils nous disent qu’ils retrouvent bien l’énergie des concerts.

ANR : Tu viens de me dire que vous l’aviez sorti en indépendant, peux-tu me dire quelles sont les difficultés rencontrées à le faire vous-même ?

Julien : Tout d’abord, il y a l’aspect financier, mais pour nous ça s’est bien goupillé parce qu’on a lancé un crowdfunding et il a bien fonctionné. Cela nous a permis de nous autofinancer. Ensuite, l’autre difficulté est maintenant, car notre but c’est de nous faire connaître, de toucher des médias, de trouver des concerts et de prouver qu’on peut être professionnels. En indépendant, le plus compliqué c’est de toucher un large public et c’est plus compliqué d’élargir son public. Même si aujourd’hui il y a les réseaux qui apportent des choses, ça ne fait pas tout ! Il faut que les gens fassent l’effort de venir voir un groupe dont ils ont entendu parler.

ANR : Quels sont les projets ?

Julien : Pour le moment, nous sommes en pleine promo de l’album ! On a des concerts de prévus, nous jouons le 24 mai à Soissons et à Coulommiers le 8 juin. Sinon, le projet c’est de trouver plus de scènes pour la rentrée 2024 afin de faire un maximum de concerts.

ANR : Un mot de la fin ?

Julien : Rock is Life !!

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