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Interview avec Les chants de Nihil Hellfest – 25 juin 2022

lundi/25/07/2022
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Rien de tel qu’un bon petit noir afin de commencer cette journée du samedi 25 juin 2022 ! Pas de café préparé par ta future ex comme le chantonnait Eddy M., non, plutôt un valeureux groupe de black metal français chantant en français en cette bonne vieille Temple à 11 heures 05. Les chants de Nihil, puisque c’est d’eux dont il s’agit, parviennent à rassembler autour de leur prestation épique une foule compacte de connaisseurs, redonnant à la tente ses airs d’antan l’espace d’une trentaine de minutes. Rendez-vous était, de toutes façons, programmé avec le quatuor sous l’égide de la cultissime structure Les acteurs de l’ombre productions (LADLO), pour 14 heures 30 à l’espace-presse afin d’en savoir plus et de faire le point sur ce concert saturnal…

 

Art’N’Roll : Messieurs bonjour !

Les chants de Nihil (A l’unisson) : Bonjour !

ANR : Ma première question sera assez simple : satisfaits de votre show ce matin ?

Jerry (Guitare – chant) : Puissance mille !

Thomas (Batterie) : Tu as assisté ou quoi ?

ANR : Oui (NDA : me claque la paume, heureux) Les paroles sont chiadées, c’est technique, il y a du show, on a terminé sur une petite musique electro martiale, il y avait une entrée, une sortie, c’était parfait ! Pouvez-vous s’il vous plaît vous présenter un par un à nos lecteurs ?

J : Je suis Jerry, guitariste – chanteur, compositeur et l’auteur des paroles…

Youen (Basse) : Youen, j’ai pris la basse depuis 2019, je suis le dernier arrivé, et je m’éclate !

T : Thomas, j’ai rejoint le groupe à la batterie en 2015, je suis engagé dans d’autres projets à côté, mais Les chants de Nihil est mon projet principal…

J : Et il y a Mist qui va arriver, qui est guitariste avec moi depuis le début…

ANR : Qu’est ce qui peut pousser des jeunes à créer dans la seconde moitié des années 2000 un groupe de black metal épique… poétique… inspiré ?

J : « Epique », « poétique », je ne sais pas, parce qu’au début ce n’était pas cela… Au début, c’était uniquement l’envie de faire comme les grands, de faire de la musique avec ses amis et pas seulement pour soi-même…

ANR : D’où êtes-vous ?

J : Saint-Brieuc en Bretagne ! A l’origine en tous cas, c’est-à-dire Mist et moi…

ANR : C’est de là que proviennent également Tagada Jones ainsi que FauxX, deux autres protagonistes de ce Hellfest 2022 que nous interviewons également cette édition…

J : Le projet de Job ! (NDA : Tronel) et qui est batteur dans Tagada…

ANR : Exactement. Et Joachim Blanchet, qui est l’alter ego de Job Tronel dans FauxX et qui est un blackeux à la base, m’avait effectivement évoqué l’existence d’un noyau de blackeux à Saint-Brieuc il y a quelques années de cela…

J : A part nous, je ne vois pas qui cela peut bien être, je n’ai pas le souvenir… En 2006 – 2007, lorsque nous avons commencé Les chants de Nihil, nous avions organisé quelques petits concerts dans les bars et je ne vois pas qui peut être ce noyau à part nous…

ANR : Quelles étaient vos influences d’alors ?

J : Mayehm, Burzum, les standards, rien d’original…

ANR : Et aujourd’hui ?

J : Il n’y en a plus trop à vrai dire…

T : Si, il y a la musique classique !

J : J’écoute des trucs variés, mais qui ont pour finalité de m’aider à la composition ainsi qu’à la structuration de nos albums plus qu’à l’inspiration en elle-même, j’en suis davantage à bosser la mélodie, et les inspirations mélodiques me viennent du classique, de même que le découpage des albums. Après, le riffing demeure basé sur mes influences de départ, le black metal norvégien pour faire simple.

ANR : Tu évoques la musique classique, mais ce concept recouvre des réalités bien différentes : quelle serait ta période préférée ?

J : Ce serait plutôt la période romantique et moderne début du XXe siècle. J’englobe Debussy dedans. J’ai fait une reprise de Stravinsky sur notre dernier album, qui est un clin d’œil à cette vague russe du début XXe : Stravinsky, Chostakovitch et toute la clique…

ANR : Il m’a semblé ce matin dans la Temple, que votre public connaissait vos morceaux par cœur…

J : Je pense qu’il y a un peu de tout. Il y a notamment une bonne partie de notre public qui nous suit depuis le début, depuis la publication de notre album « La Liberté guidant le fer » en 2010, qui est un album qui lui tient vraiment à cœur. Il y a également une partie du public qui nous a découverts depuis que nous sommes sous le label Les acteurs de l’ombre et depuis la sortie de notre nouvel album (NDA : « Le tyran et l’esthète », 21 janvier 2021… D’ailleurs ont-ils choisi la date par hasard ?!?) et avec celui d’avant également…

ANR : Ce matin pendant votre concert, j’ai vu l’ingé-son lever son pouce à destination de son collègue : de votre côté, avez-vous ressenti la qualité du son ?

J : Ah ouais ! Franchement !

T : Scéniquement, ça collait !

ANR : Votre public était particulièrement en communion avec vous sur un titre…

Y : « Ma doctrine, ta vanité » !?! Le morceau que l’on chante à trois, et qui est en général pour nous le « témoin » de la qualité de notre son sur tel ou tel concert : à savoir si on entend que dalle et qu’on va chanter faux ou non !!! Et là, cela s’est bien passé, le son était très clair, bien limpide.

ANR : Et les lumières ?

Y : Ce sont des pros qui travaillent avec nous, nous avons confiance en eux, les lumières sont bien synchronisées avec notre musique…

Mist (Guitare) : En règle générale, nous ne nous soucions pas des lumières sur scène, elles coïncident parfaitement avec notre musique : ce n’est que lorsqu’elles ne coïncident plus que nous nous en apercevons…

J : Moi, je n’ai fait attention à rien ce matin… Ce n’est qu’en regardant des vidéos de notre concert captées sur les téléphones portables que j’ai réalisé que les lumières avaient de la gueule en fait (Rires)

ANR : Il est 14 heures 40 et vous êtes à présents maîtres de vos emplois du temps : quels groupes comptez-vous voir au Hellfest ?

J : Arcturus !

Y : Arcturus et Igorrr

J : Et Igorrr (NDA : à 17 heures et à 18 heures 50… Les deux à la Temple)

T : Et les Guns !

J : Et Hällas… Mais cela vient juste de commencer et nous avons encore deux interviews après toi, donc je pense qu’il n’y aura pas d’Hällas hélas !

ANR : Avez-vous entendu la balance des Guns ce matin à 8 heures 10 ?

M : Oui, d’où nous étions, à dix minutes du site, nous en avons entendu l’écho…

ANR : D’après vous, c’était eux ou leurs roadies qui jouaient ?

M : A mon avis, Slash n’est pas réveillé à cette heure-là !

ANR : Quelle sera la suite pour Les chants de Nihil ?

J : Cet été, je voudrais bien plancher sur le prochain album…

ANR : « Plancher » carrément ! Tu n’emploies pas le terme « bosser », ou « travailler »…

J : Je commence toujours très large, et après je zoome sur les détails tu vois… Je commence par trouver le titre, le découpage en morceaux, après je cherche des mélodies, des thématiques, j’affine et j’affine et je termine par le chant, par l’écriture des paroles…

ANR : Pour ce prochain album, les mots du titre sont déjà choisis ?

J : Les mots ? Ouais, mais je ne vais pas te le dire, mais j’ai le titre, le découpage et les intitulés des morceaux…

ANR : Vous vous voyez comment dans dix ans ?

M : C’est intéressant comme question…

ANR : Parce qu’avant c’était pas super intéressant ?

M : C’était intéressant aussi, mais…

Y : A vingt heures sur la Mainstage !

M : Ouais, voilà, ouais…

J : Quoique le public de la Mainstage est trop « grand public », ce n’est pas forcément ce que l’on recherche, et il ne faut pas oublier notre public du départ, qui lui n’a pas forcément envie d’assister à un concert sur la Mainstage…

T : Dans dix ans, tant qu’on continue à jouer, à s’impliquer…

M : Sans être mégalos, on peut très bien se voir sur des belles scènes…

Y : Moi j’aimerais bien faire des festivals en Europe centrale !

ANR : Pourquoi ?

Y : J’aime bien l’ambiance, j’aime bien la mentalité de là-bas…

J : Pas forcément faire de grosses dates, pas comme le Hellfest, multiplier les petits festivals.

ANR : Je vous remercie. C’était un plaisir de vous avoir !

LCDN : Merci !

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