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Chronique de Fuck it – Mondo Generator

vendredi/14/02/2020
847 Views

 

Groupe : Mondo Generator
Album : Fuck it
Date de sortie : 21 février 2020
Label : Heavy Psych Sounds

 

Il y a des gens qui ne changent pas. Leur âme est marquée définitivement par une émotion qui ne les quittera jamais. Dans le cas de Nick Oliveri, c’est la rage et la destruction, celle que tu as pu éprouver étant ado. Cette rage qui fait défoncer des trucs à coups de pompe, hurler, sauter dans tous les sens en concert. Beaucoup perdent cette colère dès leur entrée dans l’âge adulte, d’autres la cultivent quelques années. Mais rares sont ceux qui la crachent encore passés la quarantaine. Nick Oliveri, lui, approche la cinquantaine la clope au bec et l’oeil plein de morgue.

En 2020, son groupe historique, Mondo Generator, fondé dans les années 90 avec Josh Homme, sort non pas un mais deux albums : Fuck it, qui nous occupe aujourd’hui, et Shooter’s Bible enregistré en 2010 et jamais publié jusqu’à présent. Il se composera de titres parus sur Hell Comes to Your Heart en 2012, retravaillés et remasterisés, d’inédits et d’une reprise d’Iggy Pop, « Dog Food« , avec Dave Grohl à la batterie.

Mais je vais te parler de Fuck it. 14 titres, rien de moins. Ça commence relativement en douceur avec « Nowhere man » puis « Up against the Void », mais c’est au cours de « Kyuss dies » que le virage de la violence se fait en toute vicieuseté. D’ailleurs, on s’interroge sur le nom de ce morceau. Revanche ? Page tournée ? On ne sait pas.

La rage écume totalement avec « S.V.E.T.L.A.N.A.S« , le nom du 9ème morceau mais aussi du groupe russe qu’a rejoint récemment Oliveri. Groupe décrit comme le plus dangereux du monde pour ses prestations scéniques intenses. Oui donc le mec Oliveri joue dans un énième groupe. Si c’est pas ça la santé, je sais pas ce que c’est.
Bref, retour à Fuck it. Ça ne s’essoufle pas vraiment avec « There’s Nothing Wrong« , même si la batterie tourne un peu au chaos. Même chaos et hurlement avec « Death Van Trip« , agitation et tressaillement.

Avec « Option Four » on a le genre de morceau qui ressemble à une bande originale de film, avec bruitages divers et voix plus parlée que chantée. Le riff de guitare est bien balancé, et la voix d’Oliveri se fait presque chaude avant de hurler, et le rythme tranquille se fait saccadé et précipité, le tout en 5 minutes et 22 secondes, un des titres les plus longs de l’album.
Et on termine violemment avec « Disease with no control« , un bonus track marrant en ces temps de Coronavirus ! Oliveri nous hurle (encore) qu’on va tous mourir, mais pas comme le petit personnage débonnaire de la pub pour boisson sucrée. Non, lui il hurle puis énonce tous les motifs modernes de mort possible. Belle conclusion en somme !

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