HOT on the rocks!

Live report de Volbeat à l’Olympia le 6 octobre 2019

jeudi/10/10/2019
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Habitué à venir jouer sur les scènes des festivals français ces dernières années, cela fait pourtant six ans que Volbeat n’avait pas donné de concert dans une salle parisienne ! La bande à Michael Pouslen (chant) est donc de retour dans un Olympia plein à craquer pour défendre son nouvel album Rewind, Replay, Rebound sorti cet été.

 

Danko Jones : do you wanna rock ?

Il est 18h30 quand le trio canadien de Danko Jones entre sur scène, en pleine forme ! Le frontman et ses deux camarades ont la pêche, ils sont venus pour jouer du rock ‘n’ roll et ils le clament haut et fort avec « I Gotta Rock ». Le groupe enchaîne ses tubes et le public chante et tape des mains sur chaque chanson, encouragé par le bassiste John Calabrese, un grand sourire aux lèvres. La salle est déjà quasiment remplie et Danko nous remercie d’être venus les voir jouer si tôt en nous dédiant la chanson suivante … « Burn in Hell » ! Super, merci !

Même si quelques petits soucis s’invitent à la fête, notamment une jolie chute du chanteur/guitariste sur scène pendant son solo sur « Had Enough », le groupe réussit à se mettre le public dans la poche. On en a presque oublié que ce n’était qu’une première partie lorsque Danko Jones termine son set, après 30 minutes de bonne humeur, avec « My Little RnR ». Le groupe s’est certainement fait plein de nouveaux fans ce soir !

Danko Jones

Baroness : un set un peu trop prog pour cette soirée

Avant de laisser la place aux Danois que tout le monde attend, changement d’ambiance avec le second groupe de cette soirée, Baroness, dans un registre beaucoup plus sérieux. Avec une musique à la fois plus heavy et plus prog, le groupe de sludge américain semble un peu hors de propos sur cette affiche. Les fans du groupe sont pourtant bien présents ce soir, à en croire les quelques encouragements entre chaque chanson. John Dyer Baizley (chant/guitare) et Gina Gleason (guitare) headbanguent de toutes leurs forces par moment, mais est-ce que ce ne serait pas pour essayer de donner un peu plus de vie à un set finalement un peu mou ? Je ne sais pas si c’est du à des chansons parfois un peu trop progs et atmosphériques ou au coté répétitif de certaines mélodies, mais les 50 minutes du set paraissent assez longues.

On peut toutefois saluer leur mise en scène particulièrement soignée des lumières, qui rappellent les albums colorés dont sont issues les chansons : les musiciens sont éclairés en violet pendant « Shock Me », issue de Purple, en rouge pendant « Isak », sur le Red Album, ou encore en vert et jaune sur le final « Take My Bones Away » que l’on retrouve sur Yellow & Green. C’est vraiment une très belle idée ! Ce soir, le set de Baroness aura probablement ravi les fans mais pas sûr qu’il ait autant plu aux amateurs de rock ‘n’ roll qui attendent Volbeat …

baroness

Volbeat est très heureux d’être de retour à Paris !

Il est 21h quand les musiciens de Volbeat prennent place sur scène au son du « Red Right Hand » de Nick Cave. Rob Caggiano (guitare) et Kaspar Boye Larsen (basse) portent tout les deux un bérêt, comme le crâne du backdrop qui décore la scène ce soir. C’est parti ! Volbeat envoit du lourd dès le début et enchaîne tout de suite les tubes comme « Hallelujah Goat » ou « Lola Montez », que la foule chante en chœur quasiment aussi fort que Michael Poulsen. Les fans sont vraiment contents du retour de Volbeat ce soir : dès la troisième chanson du set, « Doc Holliday » et son intro très heavy, un groupe au milieu de la fosse forme un joyeux circle pit. Le frontman s’en amuse et il les incitera à pogoter de plus belle ou à former des circles pits dès qu’il estime que la chanson s’y prête tout au long de la soirée.

Le groupe est remonté à bloc ce soir et ils ne sont pas venus là pour s’économiser. Michael Poulsen est en grande forme et ses problèmes de gorge semblent derrière lui quand on voit ce qu’il est capable de donner ce soir. Rob Caggiano s’amuse avec les photographes au début du set et descend jouer devant la scène de nombreuses fois au cours du concert. Et même quand il semble avoir un petit soucis avec sa guitare pendant un solo, il la balance immédiatement sur le coté pour en prendre une nouvelle et continuer. « The show must go on » il paraît ! Le quatuor semble très content d’être de retour dans la capitale ce soir et de retrouver le public français : « on a mis deux jours pour venir jusqu’ici mais on est si content d’être là ! » nous explique le frontman.

Volbeat

Un parfait mélange entre tubes, hommages et nouveautés

Si Volbeat est là ce soir, c’est avant tout pour défendre son nouvel album, Rewind, Replay, Rebound, et ils joueront pas moins de six extraits ce soir. On peut dire que ces nouvelles chansons fonctionnent très bien en live, et certaines comme « Pelvis on Fire » ou « Last Day Under the Sun » sonnent même déjà comme des hits de longue date et sont elles aussi reprises par le public de l’Olympia.

Mais Volbeat n’en oublie pas pour autant ses tubes plus anciens et pioche dans toute sa discographie ce soir. « Fallen », qui rend hommage au papa du frontman (jouée dans un tempo un peu plus lent que d’habitude j’ai trouvé), « Sad Man’s Tongue » ou encore « Dead But Rising ». On a même le droit à « Black Rose » en duo avec Danko Jones, qui n’était pas bien loin, et ça aurait été dommage de s’en priver ! C’est aussi l’occasion pour Volbeat de s’amuser avec les artistes qui ont influencé leur musique : un couplet du « Ring of Fire » de Johnny Cash par ici, un riff du « South of Heaven » de Slayer par là, …

Volbeat

Un groupe qui monte et qui ne compte pas s’arrêter là

Les jeux de lumières sont soignés et jouent avec la barre de LED qui s’étend sur toute la scène, sous la batterie surélevée de Jon Larsen, pour créer une ambiance différente à chaque chanson. Et les musiciens aux aussi y vont de leurs petits effets, comme lorsque Michael Poulsen et Rob Caggiano se lancent dans une petite choré en levant leurs guitares en rythme. On peut peut-être regretter le manque de pyrotechnie, mais Volbeat semble vouloir nous prouver que c’est la musique qui compte ce soir, et seulement la musique ! Le groupe conclut son set après une heure et demie de show avec le classique « Still Counting », l’occasion pour le public de chanter une dernière fois ou de s’amuser dans un sympathique pogo.

Après le fiasco d’il y a quelques jours et l’annulation de leur concert à Belfast après une seule chanson, les Danois souhaitaient certainement montrer à tous quels bêtes de scènes ils peuvent être, et c’est peu de dire que le public parisien l’a compris ce soir ! Volbeat a encore de beaux jours sur scène devant lui et peut aujourd’hui assurément compter parmi les têtes d’affiches de demain.

 

Volbeat Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France 2019, Rewind, Replay, Rebound

 

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