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Chronique Le Festin du Lion – Herrshaft

lundi/05/08/2019
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Herrshaft Le Festin du Lion cover

Groupe : Herrshaft
Album : Le Festin du Lion
Label : Code 666 / Aural music 
Date de sortie : 19 juin 2019
Note : 15/20

Max et Zoé, aka le bouc noir et son acolyte le petit Satan rougeoyant reviennent avec un nouvel album. L’ancien trio devenu duo après le départ de leur chanteur, a décidé de continuer l’aventure Herrshaft.

Le groupe partage son regard sur l’humanité, parfois cynique ou satyrique, parfois drôle, souvent grotesque. L’éclectisme des observations se retrouve dans le mélange des influences musicales. L’électro est prédominant et le côté industriel est bien assumé. La théâtralité du groupe se devine aisément à travers les ambiances fantasmagoriques des titres.  

« Technosatan » plonge l’auditeur dans une frénésie indus metal, un départ en trombe qui laisse néanmoins la place à quelques instants de respiration. Les chœurs féminins apportent une touche de légèreté bienvenue.  Le morceau est suivi par « How real men do », titre déjà connu puisqu’il était présent sur l’EP « Behind This Smokescreen ». Le nom du titre paraît prétentieux, mais c’est avec beaucoup d’humour qu’Herrshaft nous séduit. Une intro terriblement accrocheuse, un couplet avec des airs Bloodhound gang et surtout un sublime interlude au piano. Une partition dérangeante et travaillée qui vient apporter une autre dimension à ce morceau.

A peine remis de cette fin titre que les chœurs de « Stray Dogs » viennent prendre aux tripes l’auditeur. C’est vraiment la bonne idée. Les chœurs amènent une forme de sacralité, qui se marie à merveille avec l’électro indus du morceau. Une belle réussite !

Autre point culminant de l’opus, le titre éponyme « Le Festin du Lion ». Dans les paroles le Lion est un chef de meute, il assied son pouvoir de contrôle sur les autres membres de sa meute, les envoie chasser et se taille la part du lion à leur retour. Côté musique, le chant est en français, l’ambiance reste planante, presque mystérieuse, les lignes électro font écho à l’évolution d’un autre groupe allemand qui a rempli le U Arena récemment. Plus le morceau avance et plus l’électro pend de la place, des chœurs contribuent à un final explosif.

« White Russians » a été composé en hommage à Mika Bleu, ancien du label Seasons of Mist. Dans son interview Max dit qu’il était « Un homme influent, ultime, et un fêtard invétéré, doublé d’un être d’une profonde gentillesse, c’était sa boisson favorite, ce morceau lui est dédié ».

« Great Fire » associe les membres de Shaârghot le temps d’un titre très efficace dans lequel on retrouve une nouvelle énergie avec des pointes d’agressivité, qui viennent réveiller les oreilles.

« Le festin du lion » marque une nouvelle ère pour Herrshaft, plus industriel, plus travaillé, l’opus est bien réussi dans son ensemble. Quelques longueurs se font parfois sentir et certaines idées sont un peu redondantes.  

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