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Chronique de l’album Thrash Impact – Psychoïd

lundi/21/05/2018
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Groupe : Psychoïd
Album : Thrash Impact
Label : Music Records
Date de sortie : le 13 avril 2018
Note : 15/20

 

La Seine-et-Marne Sud. Les betteraves, la prison de Melun, les silos à grain, les zones pavillonnaires, les ZAD, les ZEP et les ZUS, la Confrérie du Brie, Herbert Léonard, les ronds-points inutiles, les roches de la forêt de Fontainebleau… et Psychoïd. Formé en 2008, Psychoïdest une jeune formation francilienne de Thrash Metal dit « Old School », composée de quatre passionnés. Après un premier EP quatre titres logiquement intitulé « Thrash Test », auto distribué en 2016, nos quatre cavaliers du 77 publient ce printemps le LP « Thrash Impact » chez Music Records. L’accueil de la presse hexagonale est chaleureux, un de leurs titres ayant été récemment gravé sur le CD Sampler d’un fameux magazine papier… Accueil mérité, après des mois d’un ample labeur et des concerts de très bonne facture, nos chevelus et notre chauve s’y signalant par une volonté de concision, ainsi qu’un acharnement à sonner en bloc scénique.

Trois des quatre morceaux de l’EP de 2016 sont ici retravaillés. Pour un mieux, car le son d’alors pêchait un peu. Ou plutôt sonnait 1984-1985. Puisque comme écrit plus haut, Psychoid pratique un Thrash Metal « Canal historique », orthodoxe, à l’approche fascinée presque intégriste. Si le climat du précédent jet faisait penser aux premiers Slayer, celui de « Thrash Impact » rappellerait désormais Testament période « The Legacy ». On a donc gagné deux ans dans la chaîne de l’évolution. Nos hommes à cartouchières, perfs et Jean moulants confessent  revendiquent la filiation avec Metallica, Slayer, Megadeth, GBH ou encore Sepultura. Mais pas que. On citera Kreator et le Thrash Teuton. Leur produit est agréablement diversifié. Des passages plus lourds et gras, presque Indus, sont venus enrichir le propos (« Platoon of Death). De même, le beat saccadé de « TV’s Grime » posséderait une parenté rythmique avec celui de « Psycho Holiday » de Pantera. Quelques sympathiques trouvailles également, tel le pataud plan Tom Basse – guitare figurant sur l’intro de « The Old Scapegoat ». La structure des morceaux est toujours chiadée. L’exécution technique adéquate (le virevoltant solo sur « TV’s Grime »).

Savoir-faire, générosité et motivation. La pression ne retombe pas tout au long de ces neuf intenses cartouches. Pas du tout lyrique, la voix aigüe du fantasque Thomas, un lointain petit-cousin de Zappa à la moustache et à la minuscule gratte faite-maison, peut parfois titiller, à l’instar de celle de Bobby « Blitz » Ellsworth d’Overkill. Elle a pourtant le mérite de s’être améliorée et de toujours être dans le ton, collant parfaitement aux cavalcades rythmiques et autres plans basse-batterie. Parfois à la limite de l’hystérie (« True Chatter »), notre hurleur s’adresse à l’auditeur (les « Listen to me ! » sont braillés à la cantonade) chose assez rare de nos jours. Les paroles sont le plus souvent orientées critique sociale, une tradition du genre. Un morceau s’appelle « Anarchy », un autre « Platoon of Death » (l’attente de la mort par un militaire), un autre « The end of Times »… « We kick your ass ! », déjà présent en 2016, apostrophe enfin les ennemis du Heavy Metal en France : résolument classique, le groupe de Kiko, Thomas, Amaury et Rémi détient lui-aussi son slogan « Old School ». Le message est clair : Métallisez-vous l’arrière-train avec Psychoïd!

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