Showcase LUGOSI + STAMP au Studio Campus, mercredi 18 janvier 2017

lundi/23/01/2017
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Rendez-vous au Studio Campus, près de Bastille pour assister au Showcase de Lugosi et Stamp.

 

Un premier acte tout en énergie
La soirée débute avec Lugosi qui entame son set avec le très bon « Selfie Stick », issu de leur premier EP. C’est sous une flopée de « à poil » (visiblement, les potes sont de sortie !) que Lugosi assure ce showcase. Pour une deuxième prestation scénique, ça joue bien, c’est calé et le public adhère. On sent que le groupe prend vraiment ses marques après la fin du deuxième titre. Une fois lancé, le quintet enchaine les titres de son EP ainsi que deux nouveaux morceaux.

On oscille entre des passages plutôt punks, d’autres résolument metal et quelques moments plus planants. La diversité des influences musicales du groupe ressort bien mais c’est surtout l’énergie dégagée qui frappe. L’envie d’être sur scène est communicative et la salle ne se fait pas prier quand il s’agit de former un mini pit sur la reprise de « Negative Creep » de Nirvana.
Le groupe semble hésiter quant à un dernier morceau mais dès le feu vert accordé le public s’électrise à l’écoute des premières notes de « New noise » de Refused. Quel meilleur choix possible pour terminer ce showcase ? Malgré un petit problème d’accordage pour Adrian (guitariste) le quintet livre une belle prestation qui donne envie de revenir les voir jouer.

https://lugosimusic.bandcamp.com/

Lire l’interview du groupe

 

Un deuxième acte envoûtant
Stamp entre en scène. Le silence se fait dans une salle où la foule se presse, et on entend les premières notes de saz électrique. Ces intonations orientales viennent charmer un public qui attend que le show démarre. « Occulte, mentale, complexe ou très directe, le groupe transcende les frontières musicales avec pour seul objectif de créer une musique riche, originale et en accord avec son époque » telle est la présentation que le groupe fait de sa musique, un programme plutôt vendeur.

Priam Desmond (Saz électrique) et Quentin Dubarry (Saxophone), prennent naturellement le lead sur scène, et on a du mal à imaginer qu’ils n’étaient qu’invités sur la réalisation du premier album. Un peu plus tôt dans la soirée, Priam comparait la musique de Stamp au détroit du Bosphore où se rejoignent 3 continents. C’est exactement ce qu’ils proposent sur scène. Un univers hors du commun où se rencontrent la froideur de l’indus, la chaleur de l’orient et une créativité d’une maturité ahurissante pour des gars de 25 ans. Une musique complexe qui pioche tour à tour dans le jazz, le hip-hop, l’électro ou le rock sans jamais céder à la facilité.

Le groupe est victime d’un problème technique sur un clavier, petit accroc pour ces artistes qui ont l’habitude de produire des concerts millimétrés. Mais peu importe, l’incident est passé et vite oublié. Pourtant, la salle semble être partagée entre déconcertation et fascination face à cette propositon musicale. C’est un voyage où l’intensité monte peu à peu au fil des morceaux. Le talent individuel de chaque musicien est mis en avant à travers des alternances de solos ou de ponts, et le moins qu’on puisse dire c’est que ça joue bien ! Je suis particulièrement bluffée par le jeu du batteur Paul, d’une rare précision.

Le groupe semble pouvoir tout se permettre sur scène, même le solo de « Careless Whisper », salué par le public. La fin de set approchant le son de vient plus lourd, plus « metal » et le public se lâche dans un pogo. Seul regret, ne pas avoir vu le groupe utiliser les effets visuels qui le caractérisent, la salle ne le permettant pas. En effet, Stamp travaille habituellement avec un VJ pour les accompagner sur scène, et cherche à intégrer un ingénieur lumière en tant que membre à part entière du groupe.
Une solution, allez les voir lors de leur prochaine date !

https://stamp.bandcamp.com/

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Un showcase très réussi qui reflète bien l’originalité et le dynamisme de la scène musicale française.

 

 

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