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ITW avec l’Esprit du clan pour la sortie de leur album Chapitre VI

mercredi/27/04/2016
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Art’N Roll : Parles-nous de la version 2016 de l’Esprit du Clan ? Comment votre état d’esprit à évolué en 5 ans ?

Arsène : Je pense que nous sommes revenus plus zen, on est moins dans une espèce de compétition qui n’était certes pas négative mais juste ça créait des tensions, à l’époque on se taillait beaucoup même à travers des blagues.

On revient plus en mode plaisir avec une vraie envie de profiter. Ça fait du bien et c’est apaisant.

 

ANR : L’album est déjà sorti, quels sont les premiers retours ?

Arsène : Au niveau des chiffres concernant les ventes c’est encore trop tôt pour en parler, par contre les vues du clip « Rats des Villes » cartonnent.

En ce qui concerne les gens, on a des messages des anciens mais aussi de petits jeunes qui nous suivent depuis quelques années et ils sont au taquet, ils kiffent, mais surtout ce qui me fait vraiment plaisir c’est le retour des anciens qui m’ont dit qu’on retrouvait notre patte de l’époque, c’était voulu mais il y a toujours le risque que ça ne marche pas, qu’on passe à côté mais heureusement non et on a de très bons retours positifs.

 

ANR : Il y a l’arrivée du petit nouveau Julien, comment s’est fait le recrutement ?

Arsène : On a eu besoin d’un bassiste, on hésitait entre quelques mecs et il a fait preuve de plus de motivation en nous contactant et en nous disant qu’il était vraiment motivé et qu’il allait nous prouver que c’était lui qu’il nous fallait.

Au début nous étions réticents car ce n’était que des paroles mais il est arrivé en studio et connaissait tout sur le bout des doigts, super à l’aise sur les morceaux et le petit plus c’est qu’il s’est aussi vite adapté à notre humour, nos habitudes.

 

ANR : Il y a aussi eu le départ de Shiro, comment s’est passé la composition et qu’est-ce que ça te fait d’être le seul chanteur ?

Arsène : J’ai eu une petite appréhension car j’avais peur que le public, lors des concerts, trouve que son absence fasse un vide mais à priori d’après les retours des premiers concerts, les gens ont l’air content donc c’est cool.

Pour ce qui est de la partie texte par contre, ça m’a vraiment libéré car avant j’écrivais pour lui aussi alors que maintenant je n’écris que pour moi, donc je peux écrire au fil de l’eau ce que je ressens. Je n’ai plus besoin de lui en parler, lui demander son avis donc et je me suis plus éclaté à écrire uniquement pour moi.

 

ANR : Et il ne te manque pas trop ?

Arsène : Par rapport au groupe, non mais je suis du genre à voir le verre à moitié rempli donc il aurait été là j’aurais kiffé l’avoir avec nous car on voulait vraiment revenir à 6 avec lui et Clem, mais au final ça ne s’est pas fait et j’ai trouvé un super équilibre, j’aime bien l’idée d’être le seul frontman.

 

ANR : Quand tu composes tes paroles, comment décides-tu des sujets ?

Arsène : Ça dépend de ce que fait le reste du groupe. Par exemple, si ils amènent un rif super agressif et rapide, ça va me donner envie de faire un texte un peu énervé et si il me donne un truc un peu plus solaire et ouvert avec des ondes plus positives ça va naturellement me diriger vers des textes plus fraternels. Je m’attache beaucoup aux mélodies qu’ils font.

On a jamais travaillé autrement donc je n’ai jamais amené un texte sans son où c’était moi qui proposait quelque chose et on construisait le morceau autour des paroles. C’est peut-être un tort ou pas mais on travaille comme ça. Pourquoi ne pas essayer à l’avenir ? On verra.

 

ANR : Au niveau de la composition vous avez repris la vieille formule ou vous avez essayé de changer ?

Arsène : Avant on composait tous ensemble et ça prenait beaucoup de temps car on dépendait des emplois du temps de chaque membre du groupe et ça pouvait parfois démotiver alors que là, on a d’abord composé avec le noyau créatif du groupe c’est à dire Ben, Shamka et moi. Pendant qu’eux faisaient des rifs, j’étais sur pc à lancer des paternes de batterie. Si on était d’accord on posait les rifs, on rajoutait de la basse par-dessus et quelques arrangements et dès le lendemain je posais les textes dessus. Ca a donc été super rapide car on était que 3, du coup Bastos et Julien ont un peu été mis devant le fait accompli mais par chance ils ont kiffés tout ce que l’on a fait.

Pour schématiser, on a fait 13 morceaux, on s’est vus 13 fois.

ANR : Parles nous de cette déclaration, je t’aime moi non plus à Paris : « Rats des Villes » ?

Arsène : J’ai 38 ans, je suis né à Argenteuil, j’ai toujours vécu proche de Paris et même si je ne me l’admettais pas avant, j’ai toujours été amoureux de cette ville. Plus je vieillis et plus je la kiffe cette ville. J’adore les quartiers, les gens, la bouffe, après t’as des cons mais c’est comme partout.

Je n’ai jamais eu l’idée d’aller m’installer à l’étranger par exemple. Pour voyager pas de soucis mais je suis parisien jusqu’au bout des ongles.

 

ANR : Il y a même une petite dédicace au PSG à la fin ?

Arsène : Je suis un grand fan du PSG même si les autres en ont rien à faire mais pour l’anecdote, le jour où on a tourné le clip, le club avait gagné le championnat de France donc il y a des images dans le clip avec le drapeau et les fumigènes.

 

ANR : D’ailleurs, peux-tu un peu plus développer sur le clip de « Rats des Villes » :

Arsène : On l’a tourné à l’arrache et on a eu de la chance car il a fait super beau temps, ça nous a permis d’avoir de belles images comme le coucher de soleil. On est allés tourner dans les quartiers un peu moins populaires que d’autres, vers Gare du Nord et comme rien n’était préparé c’est assez instinctif, je trouve que le résultat reflète bien Paris.

 

ANR : Le 21 mai c’est votre grand retour à Paris, comment se prépare la date ?

Arsène : On répète beaucoup, on est contents car il y a déjà beaucoup de préventes parties donc ça annonce très certainement une date qui affichera complet.

On va faire un très gros set, on va jouer longtemps, Shiro sera là pour revenir chanter sur scène, il y aura aussi Clem même si pour le moment ce n’est pas encore prévu qu’il vienne jouer avec nous sur scène.

On a quand même un peu d’appréhension car Paris c’est toujours particulier, il y a tous les potes donc plus de pression.

 

ANR : Comment le choix d’une pochette sobre s’est fait ? Surtout quand on voit que dans le milieu ça a plus tendance à être un concours du plus tape à l’oeil.

Arsène : Parce qu’on ne voulait pas résumer l’album à une chanson ou à un thème. On a 3 chansons qui sont très solaires, un peu positives et inversement des chansons super sombres mais aussi des chansons super poétique et on avait pas envie de réduire l’album à un truc poétique ou revendicatif ou encore positif.

On a la chance aujourd’hui d’être installé, les gens connaissent l’EDC, on fait un nouvel album mais c’est à vous d’aller chercher ce que vous voyez, si tu vois quelque chose de sombre alors ça le sera si ça t’inspire quelque chose de positif tant mieux.

C’était l’idée de laisser les gens s’approprier le thème, de ne pas être influencé.

 

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