HOT on the rocks!
Interview de Qamelto (jeudi/04/04/2024)
Interview de Myrath (jeudi/07/03/2024)
Interview de abduction (mardi/19/12/2023)

VULTURE INDUSTRIES -> La Boule Noire 21 février 2014

jeudi/06/03/2014
890 Views

Quelques jours après A Pale Horse Named Death, c’est au tour de Vulture Industries de s’établir à la Boule Noire. Les Norvégiens vont nous faire une présentation mémorable de leur nouvel album, The Tower, doublée d’une performance de la troupe Happy Gorilla Dance Company.

En première partie, le groupe choisi par Garmonbozia au débotté, ce sont les français d’Orakle, absents depuis 4 ans et de retour pour de bon en 2014 avec ce concert, mais aussi un nouvel album. Leur Black Metal Progressif, selon l’étiquette qui leur est accolée, sonne très 90’s, sans que ce soit une insulte sous ma plume. C’est en français, c’est assez atmosphérique, la voix alterne entre chant clair et guttural et les titres (Humanisme Vulgaire, Dépossédés… ) annoncent un certain propos engagé. Si tu veux en savoir plus, n’hésite pas à les voir au Cyrano Headbang à Gif-sur-Yvette le 28 mars prochain.

Entre Orakle et Vulture Industries, j’observe les personnes composant le public ce soir : étonnamment hétéroclite ! Ca va du goth au métalleux en passant par quelques nanas très classiques. Pourtant Vulture Industries est décrit comme du Black Metal, d’Avant-Garde certes, mais relativement brutal malgré tout.

Ils apparaissent sur scène en uniformes gris et sobres, probablement très anciens, pendant que la voix d’une femme récite un discours. Un écran blanc est dressé en fond de scène sur la gauche et un personnage en toge blanche et capuche pointue lui fait face, nous tournant le dos. Un homme couvert de glaise rouge et de chaines fixe le chanteur qui est monté sur un piédestal pour entamer le premier morceau, « The Tower », celui qui ouvre l’album du même nom. Le personnage glaiseux se met à frapper des briques les unes contre les autres, en une sorte de déclinaison de Sisyphe. Un troisième personnage de la troupe Happy Gorilla Dance Company entre en scène, en combinaison orange anti-contamination, fixe les musiciens tour à tour. L’énergie développée par le groupe est beaucoup plus chaotique, hystérique et irrésistible que sur l’album, plus léché et plus glauque peut-être. Malheureusement, la technique ne suit pas : les voix sont parfois presque inaudibles, en particulier celles des guitaristes, ce qui plombe le premier morceau. Ce sera compensé par le spectacle sur scène et même dans la salle quand la troupe emmène loin du wannabe dictateur, joué par le chanteur Bjørnar Nilsen, les guitaristes et bassiste au sein même des spectateurs en une ronde réjouissante ! Le personnage en blanc s’est révélé être une femme au visage coupé en deux, une moitié couverte de glaise. Tous les titres de l’album ou presque seront joués, et la compagnie du Joyeux Gorille mettra en scène l’émancipation d’un homme qui se libère de ses chaines. Thème certes déjà vu, mais cette façon-là est rafraichissante tant on sent que le groupe prend son pied.

Et dans la salle, c’est la même impression assez jouissive de participer à quelque chose qu’on ne voit pas souvent en concert. Un petit intermède pendant lequel la femme en blanc récite un texte, puis la musique reprend, le groupe revient sur scène, les guitaristes sont torse nu pour permettre la projection sur leur dos l’image d’un œil qui nous fixe.
La performance est vraiment très pensée, et le public réagit bien, assez émerveillé par la troupe.

Le concert prend fin et Bjørnar Nilsen nous explique que Paris est une de leur villes préférées, ils adorent y venir. Leur page Facebook en atteste, ils ont passé l’après-midi même à se régaler des délices de la Ville-Lumière (cocktail escargots-vin-Pigalle!). Et pour la peine, ils nous offrent quelques morceaux en rappel où la performance s’efface pour laisser place à des titres plus anciens, donnant une impression d’énergie chaotique bien maitrisée par les 6 Norvégiens. L’un des guitaristes à la chevelure d’une longueur digne de celle de Rapunzel finira avec une de ses mèches complètement emmêlée dans le manche de son instrument après avoir headbangé sauvagement !

Un très bon moment, Vulture Industries passe dans ma liste des groupes à voir en concert autant que possible !

The Kat

Chronique de leur dernier album : http://www.artnroll.net/home/vulture-industries-tower

Leave A Comment