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interview de pilori

jeudi/07/07/2022
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Quand bien même l ‘ enfer et le déluge s ‘abattraient sur nous!!!
Voilà un titre qui aurait eu sa place pour l’ ouverture de l Edition 2022
du hellfest!!!
Il s’ agit du deuxième album du groupe PILORI qui sort prochainement!
du horror metal avec une touche de darkness et un réel talent d écriture.

Art’N Roll : Que signifie ce nom ? C’est un mot de torture ?
À la base, oui. C’est un instrument de torture moyenâgeux. Ce n’est pas vraiment un instrument de torture, ce n’est pas quelque chose qui est destiné à faire mal, c’est un instrument d’humiliation. C’est le truc où tu mets tes deux bras et ta tête, là, enfermés. Ce n’est pas quelque chose qui est censé faire mal, c’est quelque chose qu’on mettait sur les places publiques pour humilier les gens qui avaient fauté, péché, ou autre, pour les exposer aux yeux de tout le monde.
Art’N Roll : Il n’y a rien de sadomasochiste là-dedans ?
Pardon ? Non, non ! Il n’y a rien de sado. Ne t’inquiète pas !!
Art’N Roll : Votre dernier album est un savant mélange de black metal assez primitif ?
Parce que c’est ce qu’on écoute et c’est ce qu’on aime.En fait c’est un mélange de plusieurs styles, même. Parce qu’il n’y a pas que de black metal. Ça part aussi sur des trucs plus crust, punk, death, grind aussi, un petit peu.
En fait il y a une base très punk hardcore à la base et on va venir greffer un peu de black metal, un peu de death metal. Un peu de choses qu’on aime bien. On essaye de faire un résumé de tout ce qu’on aime.
Sans que ce soit un fouillis non plus. On essaye de digérer nos influences pour les retranscrire, sans que ça soit un truc qui sorte pêle-mêle sans queue ni tête. Il faut qu’il y ait de fil conducteur. c’est assez black, assez crust. On n’essaye pas de répondre aux jeunes d’aujourd’hui… Je n’en sais rien ? On répond à ce qu’on aime nous, à ce qu’on a envie de faire.
Guillaume : Oui. Ça vient naturellement. On ne dit pas : “ tiens on va faire ça comme ça. ” c’est vraiment… Ça sort tout seul.
Art’N Roll : Le titre de votre dernier album c’est À Nos Morts ? et  votre deuxième album ?
À Nos Morts c’est le premier. Le deuxième album sort à la rentrée. Il y a un premier morceau qui est sorti la semaine dernière.
Art’N Roll : Un teaser ?
Oui. Un teaser, c’est un premier morceau qui est sorti en clip, qui est sur Spotify, YouTube, etc. Et le deuxième album sortira en septembre.
Art’N Roll : À partir de quel moment vous vous êtes formés ?
On s’est formés en 2015. Et on a commencé à jouer en 2016 exactement. Ça fait déjà six ans.
Art’N Roll : Ce rapport avec la mort se trouve être présent sur l’ ensemble de l’ album ?
En fait, À Nos Morts c’est surtout le rapport à la mort, mais dans la vie. Sachant que la mort c’est une finalité pour tout le monde, c’est quelque chose pour laquelle on sera tous égaux. La seule chose pour laquelle on sait qu’on est tous égaux dans la vie, c’est la mort. Mais, À Nos Morts, c’est plus : qu’est-ce que tu vas faire de ta vie pour que ta mort soit une ode à quelque chose ? Que tu aies servi à quelque chose. Cette finalité-là, quand tu y arrives, que ça n’est pas servi à rien.
Il y a un rapport à la mort, oui. Parce que la mort c’est quelque chose qui me questionne beaucoup. Moi, je n’ai pas peur de mourir, mais j’ai peur de ne plus vivre en fait. On vieillit, il y a la maladie, la vieillesse autour de nous, donc tu te questionnes de plus en plus en vieillissant. On a plus dix-huit ans… il y a un moment où tu penses…On approche tous de la quarantaine. Et, c’est le truc de voir que le temps passe, le temps s’écoule et qu’est-ce que tu fais de ta vie ? Qu’est-ce que tu fais de tout ça ? Sachant que, voilà, on a plus dix-huit ans, on ne sent plus immortels donc, forcément, on se sent plus fragiles.
Guillaume : Ça parle plus de vie que de mort, en fait.
Art’N Roll : Vos clips avec toutes les références cinématographiques ?
Oui exactement ! tout à fait. À la base je suis un gros cinéphile, c’est moi qui fais les clips. C’est parti du fait que quand le premier album, À Nos Morts, est sorti, il est sorti en juin 2020, donc en plein confinement. On n’a pas pu se voir pour faire un clip. Du coup, l’idée c’était de prendre plein de vieux films que j’aime bien, avec des images très parlantes. Il y aussi des bouts de films muets dedans, il y a des films de Fritz Lang, des films impressionnistes allemands des années 30. Et du coup, on voulait prendre des images qui nous plaisaient et qui nous parlaient et faire un melting pot, pour faire un clip et sortir un peu du carcan qu’on avait sur nos autres clips, avec un groupe qui joue basiquement et un scénario un peu à la con avec un acteur qui joue mal. On a essayé de faire un truc un peu plus original.
Art’N Roll : Il n’y a pas du Frankenstein aussi ?
De James Whale, . C’est un film qui date de 1932 si je ne dis pas de bêtise.
Art’N Roll : Votre nouvel album avec un titre à rallonge !
Non, en fait c’est pour faire semblant de dire que j’ai lu des livres et que je suis intelligent, donc j’ai trouvé un titre à rallonge ! Quand Bien Même L’enfer Et Le Déluge S’abattraient Sur Nous, à la base ça vient d’une locution, quand tu prends un crédit, que tu t’engages aux États-Unis, c’est un truc qui est dans la clause : quand bien même l’enfer et le déluge s’abattraient sur nous, tu dois rembourser coûte que coûte. Aux États-Unis, c’est la façon de dire contre vents et marées en fait. La thématique de cet album c’est quand bien même l’enfer et le déluge s’abattraient sur nous, c’est de toujours avancer, de toujours faire des choses. Quoi qu’il t’arrive, contre vents et marées. Quoi qu’il puisse se mettre sur ton chemin, c’est toujours de te relever, d’avancer, ne pas baisser les bras, combattre.
Art’N Roll : Avec finalement un album plutôt court ?
Dix titres, 29 minutes. Mais c’est plus long que le premier qui faisait 23 minutes en neuf morceaux !
Art’N Roll : On appelle ça un album coup de poing en général. Il n’y a pas de remplissage?
Oui. C’est assez condensé, voilà, on ne veut pas faire de remplissage c’est ça ! Ça ne sert à rien. Qu’est-ce que tu en penses Guillaume ?
Guillaume : Le deuxième album a son plus varié quand même. J’ai travaillé les ambiances avec des morceaux très courts, des morceaux ambiants un peu plus longs. Il y a même un morceau qui dure plus de 5 minutes.
C’est la première fois qu’on fait un morceau qui dure 6 minutes avant on ne dépassait les 2 minutes 30, 3 minutes. Bien sûr. Et comme tu le disais, on n’a pas voulu faire de remplissage. Je parle personnellement en mon nom, si l’album est trop long, je trouve ça chiant, j’ai du mal. Les albums qui durent 75 minutes avec quinze, seize morceaux, même si c’est un artiste que j’aime bien, quelquefois j’ai du mal à aller jusqu’au bout. Après, quand on joue des sets, on ne fait pas des sets hyper longs, on joue 35 minutes en général, on fait une musique assez directive, assez brutale, alors on préfère aller tout droit plutôt que de faire un truc qui traîne en longueur et qui traîne des pieds.
Guillaume : Il vaut mieux être fiers de ce groupe, de balancer 30 minutes et s’arrêter là!
C’est dur. Ça se fait. Nous on préfère la qualité à la quantité je pense.
Art’N Roll : C’est un peu la suite de À Nos Morts ?
Oui. Ça restera dans la même veine. Après je n’ai pas beaucoup de recul sur la musique qu’on fait, mais je pense qu’on a quand même évolué, évidemment. Mais, si tu as aimé À Nos Morts, tu ne seras pas hyper surpris par le nouvel album. Tu ne te diras pas “ mon Dieu ! ”
Guillaume : Je l’ai fait écouter à mon frère, il n’a peut-être pas un avis très objectif!
Art’N Roll : Avec quel producteur ?

On a bossé avec Cyrille Gachet qui a fait Verdun de astral sabbath par exemple, et le mastering il a été fait par Brad Boatright aux États-Unis dans son studio qui s’appelle Audiosiege. Lui, il a fait des trucs comme Obituary, Destroyer.
Guillaume : On est très, très, contents de la prod. Le son il est top.
Art’N Roll : Pour une sortie cette année ?
Là, je t’ai dit, il y a un clip qui est sorti le 10 juin, donc la semaine dernière. Il y en a un autre qui sort début juillet, et, la sortie, se fera fin août début septembre.
Art’N Roll : Vous avez pratiquement ouvert les hostilités au hellfest ?
Guillaume : On a ouvert. On a été le premier groupe à jouer au Hellfest après deux ans d’absence !
Art’N Roll : C’est la première fois que vous venez ?
En tant qu’artiste, oui. Moi. Je suis déjà venu avec des groupes, mais pour mon taf qui m’amène à bouger avec des groupes pour les driver ou pour trouver un manager, etc. Je n’avais jamais joué Hellfest. En tant que festivalier ou en bossant, mais jamais…
Guillaume est venu plusieurs années en tant que festivalier aussi. Oui. C’est cool de jouer ici, évidemment, c’est quand même un énorme festival. Évidemment, ça fait plaisir de faire une scène du Hellfest quoi !
Art’N Roll : Peut-être que l’année prochaine vous serez sur une scène ?
J’aimerais bien oui. Pourquoi pas.
Art’N Roll : La Temple ?
Oui. Pourquoi pas. La Temple, l’Altar, on prend tout.

Nous on joue partout où on veut bien de nous. Sur la Altar ou la Temple ou dans n’importe quel spot dans le fin-fond de la Creuse nous, on joue. Dans la cuisine de ta sœur même si tu veux ! Pour faire de la musique nous on joue, pas de problème.
Art’N Roll : Après quels sont les futurs projets, les concerts ?
Beaucoup de concerts après, une fois que l’album sera sorti vers septembre, à la rentrée. Après on va attaquer beaucoup de dates. En octobre on a sept dates par exemple. On fait des dates en France, à l’étranger, en Allemagne, en Croatie, en Slovénie, en Suisse, en Autriche. Et on continuera, pendant sûrement peut-être un an ou deux, minimum quatre à peu près. Bon, on ne fait pas un plan de carrière, mais, on va faire le plus de dates possible. De toute façon, on adore être sur la route, on adore jouer, on adore être ensemble donc c’est l’occasion.
Art’N Roll : Vous avez un avis sur la scène metal en France par rapport à des pays comme l’Allemagne?
En France on a une scène underground hyper riche. On a beaucoup de beaux groupes. Les groupes assez connus . Mais malheureusement ça cache la scène underground qui est hyper prolifique. On parlait par exemple de groupes comme Fange, Sordide, ce sont des groupes de qualité, mais en même temps… Il y a une grosse scène. Il y a une énorme scène indé underground en France, en metal, black, crust, hardcore, drive, Sanctuary, Nuisible, enfin il y a beaucoup de beaux groupes. Je pense que la scène metal hardcore au sens large du terme, en France, je pense qu’elle se porte bien et qu’il y a de la qualité. On n’a pas à rougir.
Art’N Roll : Vous avez un label ?
I Alors, nous on a plein de labels en fait. Comme on est un groupe très indépendant, on fait tout en DIY. Moi, personnellement, j’ai un label qui s’appelle Terrain Vague avec qui je chapeaute le groupe, et, quand on a des sorties comme sur cet album-là, où on sort en trois éditions vinyles différentes, en fait, on s’associe à plusieurs labels. Parce qu’un vinyle, ça coûte cher à faire presser ! Surtout qu’on a fait des vinyles différents, colorés, slender, machin, etc. Et ça coûte cher, on n’est pas soutenu par un gros label qui nous paye tout, mais par plusieurs petits labels indés DIY, qui se sont regroupés pour nous aider à sortir l’album. Il y a des labels allemands, un label américain , Il y a des labels allemands comme Black Omega Recordings ou 7 Degrees, il y a un label anglais qui s’appelle Abyssal Cult. En France il y a Sleepy Dog, Coups de Couteau aussi. Donc il y a une petite dizaine de labels indés qui se sont greffés à la sortie. Pour s’occuper de nous.
Art’N Roll : Si vous avez un dernier mot à faire passer, pour défendre votre groupe?
Pour défendre notre groupe, quoi qu’il advienne, on dirait comme on parlait des groupes français à l’instant. N’allez pas juste dans les Zéniths voir Mass Hysteria ouUltra vomit et tout ça, mais allez dans les petites salles et les petits clubs voir les Pilori, évidemment, mais aussi les Bain de Sang, tout ça !
Guillaume : Céleste.
Art’N Roll : Oui ! Excellentes références tout ce que vous citez là. Merci les gars.
PILORI : Merci beaucoup à toi.
Art’N Roll : On a hâte d’écouter le nouvel album.
On a hâte aussi de le balancer.

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