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Interview de Dust In Mind

lundi/10/01/2022
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Art’N Roll : Peux-tu me présenter le groupe ?

Jennifer : On est un groupe de Strasbourg qui a été fondée par Damien le guitariste. Il cherchait une chanteuse donc il m’a demandé car on est ami de longue date. Après le premier EP, on était tous les 2 et on s’est dit que ça pourrait être cool d’en faire un projet live avec un vrai groupe et donc on a quand on a commencé à recruter des musiciens et on a créé un line up.

Il y a eu quelques changements au début mais ça s’est stabilisé.

Concernant notre style on fait du métal avec un petit peu de nuance groovy, un peu de nu métal parfois quelques nappes électro qui pourrait faire penser à du métal indus.

ANR :  Tu as un peu répondu à ma question déjà. Quel est le style de DUST IN MIND et quels sont les thèmes qui vous tiennent à cœur ?

Jen :  On se qualifie simplement comme du metal moderne.

Pour les thèmes qui nous tiennent à cœur, dans l’album d’avant on parlait beaucoup de la cause environnementale notamment « This Is The End » qui était le clip à l’époque qui nous a fait un peu grandir, qu’on avait tourné sur une grande décharge publique et c’est vrai que c’est un thème qui est un peu présent dans tous les albums qu’on a fait. Mais dans cet album qui arrive là, ça va pas vraiment être le sujet, le thème principal c’est les émotions de manière générale, c’est comment on vit avec nos émotions en se soumettant parfois ou en étant submergé par les émotions. Il y a vraiment une grande partie de lâcher prise, de non jugement par rapport à nos émotions, face à soi-même etc.

ANR : A quoi est dû ce changement de thème, une introspection ou la situation actuelle ?

Jen : C’est complètement une introspection et je pense que le COVID l’a accentué.  Je pense que j’en aurais sûrement parler parce que c’est quelque chose dont j’avais besoin de parler mais je ne m’attendais pas à écrire de manière aussi passionnelle.

ANR : Du coup, comment se passe la composition dans le groupe ?

Jen :  Moi j’ai écrit les textes donc les lignes de chant et Damien s’occupe de toute de la composition musicale. Il créé la base du morceau, il l’envoi au groupe et c’est là qu’on va apporte des suggestions. Du coup chacun va rajouter un petit peu sa petite patte perso, et ensuite quand tout est fini, je rajoute le chant. Damien propose aussi parfois les paroles, il écrit des textes et il trouve aussi sa ligne de chant.

ANR : Le 1er Octobre dernier on a découvert le clip de « Synapses », avant de parler du clip, parle moi de la chanson ?

Jen : La chanson n’a pas forcément de rapport avec le clip. Elle parle de cette tempête intérieure, du fait de trop ressentir, de ses étincelles qui éclatent dans votre cerveau à chaque fois et qui vont déclencher des émotions. On est complètement dans la thématique de l’album. C’est juste quand Damien m’a envoyé le morceau et que j’ai entendu ce petit passage en ternaire un peu dansant, je me suis dit que c’était l’occasion de caser une petite phrase en français. On ne parle pas de la France mais on parle du sujet de base traduit en français.

Ensuite, on s’est demandé comment le mettre en image. On aurait pu faire comme d’hab comme d’autres groupes font, aller dans un bâtiment abandonné et là j’ai proposé qu’on le fasse à fond et qu’on casse les codes du metal. C’est là qu’on a tourné dans l’hôtel de ville de Strasbourg, ce sont ces bâtiments qui font très français, presque parisien et puis on s’est dit que beaucoup de nos fans à l’étranger ne savaient pas que nous étions français et on s’est dit qu’il fallait qu’on montre un peu plus la french touch et on a demandé à la tour Eiffel pour tourner.

 

ANR : Est-ce que ça n’a pas été trop compliqué pour les autorisations de tourner à la tour Eiffel ? J’ai vu que vous aviez des prises drones et je sais qu’autour de la tour Eiffel c’est très réglementé et qu’il y a beaucoup de refus.

Jen :  Alors oui effectivement pour le drone c’est tout simplement interdit donc le drone ce ne sont pas nos images. Pour l’autorisation de monter sur la tour Eiffel, c’est dingue. Je me suis dit on va tout tenter je vais faire un pavé et je vais écrire pourquoi on veut le faire. Je parle vraiment avec mes tripes dans le mail, du fait qu’on est plus connu à l’étranger mais qu’on voulait exporter le fait qu’on soit en français à l’étranger etc. Et puis j’ai parlé du concept de l’album et j’ai envoyé le mail.

3h après je reçevais un coup de fil du bureau des tournages la tour Eiffel qui me confirmait la bonne réception de mon email et me demandait quand est-ce que nous voudrions venir et qu’elle était notre budget. Je lui ai répondu qu’on avait de quoi payer un gros resto mais pas plus et elle nous a dit « écoutez on peut parfois aider des petites asso ou des petites structures donc je dis la semaine prochaine vous venez avant l’ouverture des portes de la tour Eiffel et vous avez 1h ».

J’ai raccroché, j’ai appelé les garçons pour leur dire qu’on avait une heure de tournage. On a tout millimétré et chronométré parce qu’en fait on avait 1h quand on était au pied de la tour Eiffel donc le temps de descendre la batterie installer le matos vidéo etc. On est venu juste le groupe avec une personne qui nous a aidé à filmer pour les scènes de groupe.  De là, il y a eu 15 min d’enregistrement vidéo donc en fait ce qu’on voit dans la vidéo c’est quasiment tout ce qu’on a filmé.

C’est passé tellement vite qu’on n’a presque pas réalisé ce qu’il s’était passé. On est descendu on a tout remballé dans le camion, on a passé le portique et on a roulé 100 M et on s’est arrêté et on s’est retourné, on est sorti du camion et on a fait un câlin géant et c’est là qu’on a pris conscience de ce qui venait de se passer. Comme quoi, il y a des choses parfois qui nous semblent insurmontables, inatteignable et il suffit parfois de parler et de demander.

ANR : On a pu également découvrir ces derniers mois les clips de « Lost Control »et « Break » , je me demande comment vous préparez vos clips parce qu’ ils sont d’une qualité impressionnante ?

Jen : Quand Damien ne joue pas c’est lui qui est derrière la caméra, c’est lui qui filme et qui fait les montages. Il va s’occuper de la production et moi de tout ce qui est organisation, recherche de lieux, idée visuelle etc. Mais on est vraiment 2 à travailler là-dessus et pour le coup, je pense que si ça ressent dans les clips c’est aussi parce que c’est nous qui les faisons. C’est parce qu’on apporte notre œil artistique, l’énergie et l’amour de notre musique. On veut tellement la mettre dans le clip qu’on peut la voir. Si on mettait ça entre les mains de quelqu’un d’extérieur, il n’y aurait pas forcément la même sensibilité.

C’est tellement important aujourd’hui les clips, quand je veux découvrir l’univers d’un groupe je vais regarder son clip parce que c’est là que tu vas voir la personnalité du groupe et c’est pour ça qu’il faut soigner ça.

 

 

ANR :  Toujours en rapport avec l’image cette pochette qui est très belle, comment l’avez-vous décidé ?

Jen : C’est aussi Damien qui a fait la pochette.  On a tourné le clip avec Sylvain pour « Take me Away », on a vu son histoire et elle nous a beaucoup touché parce que nous on essaie vraiment de véhiculer des messages de tolérance tout le temps. Que ce soit aucun jugement sur la couleur de peau l’orientation sexuelle, la religion, les tatouages.

On a tellement bien sympathisé. En plus notre album parle du contrôle de soi et de l’image. A la fin de la journée de tournage avec lui on lui a demandé s’il voulait être sur notre pochette. Il a soutenu le projet et ça s’est vraiment fait naturellement. À la base on voulait juste mettre la touche contrôle, c’est bien mais c’est un peu pauvre quand même.

ANR : Quels sont les projets à venir même si je sais que tout est un peu bousculé depuis quasiment 2 ans à cause du COVID ?

Jen : Concerts en 2022. On aura notre première tournée headline en mars 2022

ANR : As-tu d’autres activités artistiques que la musique ?

Jen : Je suis donc assistante vidéo et tour manager pour d’autres groupes et je suis merchandiseur aussi donc je pars souvent en tournée.

Je customise des tenues de scène donc mes tenues que l’on le voit dans les clips c’est moi qui les ai faites.

Je suis aussi en train de créer un site ou je reprends des t-shirts de 2nde main et je les costumise pour leur donner une 2nde vie.

Pleins de petits trucs différents mais passionnant.

ANR : Un mot de la fin ?

Jen :  Merci d’être là et j’espère partir à votre rencontre bientôt. On a ce besoin intense de partager cette énergie et j’espère que ça arrivera vite.

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