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Chronique d’Alive in Melbourne – Jinjer

mercredi/11/11/2020
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Auteur : Jinjer

Titre : « Alive in Melbourne »

Label : Napalm Records

Sortie le : 20 novembre 2020

Note :  16/20

 

Tati (Shmaylyuk) fait désormais dans le haut de gamme, et peut enfin sourire (hors photos promo) : « Macro », paru il y a seulement un an et un mois, a définitivement fait grimper Jinjer en division supérieure. Un an, ou presque moins, étant considéré que les quatre slaves du sud étaient en pleine tournée mondiale, précisément aux antipodes, lorsque la pandémie que l’on sait s’est initiée, un relevé des compteurs sur la Mainstage numéro un du Hellfest 2020 était d’ailleurs prévu le dimanche… Ce qui a quelque peu cassé un vigoureux effort promotionnel (« markété » écriraient d’aucuns…). Mais, à l’instar d’autres altruistes malins (Lacuna Coil, Within Temptation, Kadavar, etc…), les réseaux sociaux ont fait usage de cautère : photos, messages vidéos, conversations en direct, et ce que l’on nomme en globish « Livestreams », leur ont permis de maintenir le lien. Ainsi, le 5 mars 2020, Jinjer donnait un concert au Max Watt’s House of Music de Melbourne, une enceinte de taille modeste (850 personnes de capacité), lequel a été diffusé sur leur page Facebook les 9 et 10 juillet (selon les méridiens), et lequel fait opportunément l’objet de leur premier enregistrement en public commercialisé ce 20 novembre. Après quatre albums studios, ladite parution semblait effectivement s’imposer, un timing correct éprouvé par d’autres avant eux (tiens, les Stones par hasard…).

Metalcore, djent, metal progressif, groove metal, hardcore : les étiquettes sur mesure siéent aussi mal à Jinjer que les costumes éponymes à François Hollande… Car cette formation tient une formule sui generis : un trio instrumental ultra compact dirigé par un bassiste brillant (Eugene Abdukhanov), au service d’une chanteuse polyvalente, susceptible de passer en un battement de cils du growle des plus caverneux au hululement ska le plus chaleureux. Aux brulots désormais anciens (une bouillante tournure de « Teacher, Teacher ! » en ouverture) s’additionnent les nouveaux classiques (l’acéré « Noah », revisitant le récit de l’Arche biblique ; le nostalgique « Retrospection » chantonné puis beuglé en russe ; ou le pressurisé « On the Top », au refrain ici repris en chœur par les aussies). La captation live rougeoie des versions studio à dominante verte foncée. Au passage, la parenté vocale (hurlements gutturaux mis à part) avec l’idole Gwen Stefani est encore plus éclatante scéniquement ; les tremolos de Tatiana sur le pont de « Who is gonna be the One », entre autres, de même que sa façon bettyboopesque d’introduire chaque morceau sont bluffants de ressemblance… Ceci n’est pas une critique, non d’une pipe. En définitive, « Alive in Melbourne » permet aux espoirs du Donbass de maintenir astucieusement leur présence sous les feux, et de faire célébration méritoire de dix années de labeur.

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