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Interview avec Julien de Chemical Sweet Kid

samedi/20/06/2020
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ART N ROLL : Salut Julien, peux-tu nous présenter CHEMICAL SWEET KID et le choix de ce nom ?

Julien : CHEMICAL SWEET KID est un groupe que j’ai créé seul en 2008 avec un synthé, un ordinateur et un micro : très électro au départ. Et par la suite des gens se sont vite attachés au groupe, où Yann à la guitare et Gauthier au clavier m’ont rejoint. Au fur et à mesure des albums, nous nous sommes rapprochés vers un son plus indus qui a donné un dernier album très metal, et beaucoup plus que les précédents albums. Pour le nom on pourrait penser que CHEMICAL SWEET KID viendrait d’un personnage, c’est simplement le nom d’une chanson qui s’appelle « CHEMICAL SWEET GIRL ». Avant j’étais dans la techno, en soirée, ou en club voire en bar, et j’avais trouvé un morceau d’un artiste qui s’appelait « BLACK SWORD » qui avait ce titre et par la suite je l’ai transformé en CHEMICAL SWEET KID.

ANR : Le dernier album « FEAR NEVER DIES » est sorti l’année dernière, deux ans après « ADDICTED TO ADDICTION ». On peut dire que c’est une évolution pour toi, ou une suite logique ?

J : Pour un groupe, d’un album à l’autre, il est préférable d’évoluer sinon le jeu n’en vaut pas la chandelle je pense. Quand j’écoute un groupe où je n’arrive pas à trouver à quel album appartient le titre, c’est inintéressant. Il est vrai que pour « FEAR NEVER DIES », nous avons voulu faire évoluer les choses : nous composons de la même manière, tout en voulant étudier d’autres sons, quand moi je compose avec des nouveaux synthés que je reçois. Après on a essayé de faire évoluer les choses en enregistrant la guitare en studio, qui rend un son globalement différent de l’album précédent. Tout en restant dans le même esprit du groupe.

ANR : Comment avez-vous préparé, travaillé, ce nouvel album ?

J : En fait, vu que c’est moi qui ai créé le groupe, j’ai pris l’habitude de travailler seul chez moi ou je compose et je rajoute les vocaux et j envois le tout à Yann, qui va rajouter les guitares. Pour « FEAR NEVER DIES » nous avons eu la chance d’aller à Hambourg au studio de Chris Harms du groupe LOST OF THE LORD qui seront en première partie de MAIDEN sur la tournée en Allemagne. Chris nous a enregistré les guitares, une expérience assez enrichissante, où il nous a donné des conseils. C’est vraiment ce qui fait la différence avec nos albums précédents.

ANR : L’album commence, avec un interlude assez inquiétant, « SHALL WE BEGIN ». D’où vient cette idée ?

J : Ça vient de plein de films, séries, que j’ai pioché à droite à gauche, l’idée m’est venue à une expo pour halloween, où j’avais aperçu une boite à musique qui créé ce genre de sons. De retour chez moi j’ai rajouté cette mélodie avec tout un tas de boites à musique. J’ai redynamisé tous ces sons. J’avais ensuite en tête des paroles, et j’en ai fait une comptine inquiétante et malsaine.

ANR : « LOST IN PARADISE » se trouve être d’actualité, et ses paroles sont inquiétantes, non ?

J : Les premières paroles du morceau viennent d’une phrase de Shakespeare que j’ai retrouvé dans une série que j’ai bien aimée, qui m’a servi de base au titre. Quand on dit que l’enfer est vide, tous les démons sont ici, ça représente bien un monde qui part à la dérive. Et c’est ce que l’on vit en ce moment.

ANR : Quelles sont tes influences, la raison de ton style ?

J : Comme le groupe a bien évolué, je dirai que les premières bases viennent de groupe électro gothique ou industriel comme SUICIDE COMMANDO pour ensuite évoluer dans un style plus metal comme MARILYN MANSON ou ROCK ZOMBIE et COMBICHRIST, entre la scène électro indus et metal.

ANR : J’ai trouvé beaucoup de points communs avec DEATHSTARS ?

J : Oui je connais, je dois avoir un album d’eux, mais ce n’est pas forcément le groupe qui m’inspire en fait. Ça doit faire un paquet d’années que je n’ai pas écouté, mais vu que tu m’en parles, je pense que dès demain, je vais réécouter.

ANR : Tes clips sont très sombres ; un mélange entre l’univers de TIM BURTON et ROB ZOMBIE ?

J : Oui j’aime beaucoup TIM BURTON. Faut savoir que ce n’est pas moi qui vais les réaliser, je donne une idée en essayant de donner quelques directives au monteur et réalisateur, après oui ROB ZOMBIE j’adore aussi, le personnage sur scène et sa musique, après au niveau de ses films c’est plus compliqué, les personnages sont plus en avant par rapport au gore, j’ai une préférence pour la série des « SAW », où l’effet de surprise se trouve être plus effrayant.

ANR : Lequel de tes clips représenterait le mieux ton univers ?

J : Forcément, j’ai plus un penchant pour le dernier « PLAYING WITH KNIVES » qui représente bien le dernier album, sinon pour revenir plus en arrière, j’aime beaucoup le clip de « ONCE AGAIN », qui est totalement tordu.

ANR : Qui est le réalisateur ?

J : Ça dépend, « KISS MY HATE » et « ONCE AGAIN » sont d’une personne avec laquelle j’ai perdu contact et qui a quitté la région, je n’ai plus de nouvelles et c’est vraiment dommage. Aujourd’hui sur recommandation de notre photographe attitré, une personne qui habite en Belgique nous a réalisé « NEVER ENOUGH », mais logistiquement, travailler avec une personne qui se trouve loin n’est pas toujours facile à gérer, donc du coup pour « PLAYING WITH KNIVES » nous nous sommes rapprochés de personnes de notre région et c’est beaucoup plus simple pour échanger des idées.

ANR : Des projets de tournées, en dépit de la situation actuelle ? 

J : Nous avions trois dates de prévue en France, à LYON, METZ et PARIS. Celle de METZ a été reportée en octobre sauf que nous serons en tournée en Allemagne. Pour PARIS et LYON elles seront reportées l’année prochaine. Voilà, pour 2021 nous allons rester en France et rajouter d’autres dates.

ANR : L’Allemagne est un pays où se trouve le plus de festivals pour ton style…

J : Oui, c’est vrai que l’Allemagne est le berceau de la culture gothique, des festivals comme le WAVE – GOTIK-TREFFEN sont de grands rassemblements qui se passent dans toute la ville, c’est énorme, et nous y avons joué en 2017. L’Allemagne est vraiment portée sur ce style de festochs, que ce soit la musique indus, metal ils sont vraiment à la pointe par rapport à la France qui a moins d’entrain pour ce style de musique.

ANR : Tu as fait une reprise des STONES, « PAINT IT BLACK », plutôt intéressante : tu comptes en refaire d’autres ?

J : C’est une reprise que j’ai fait au début du groupe, en 2010, et c’est vrai que ça me trotte dans la tête d’en refaire. « PAINT IT BLACK », c’était évident de reprendre ce morceau à l’époque, c’était une chanson qui m’inspirait par son côté sombre. J’ai aussi pensé à reprendre « THE WALL » de PINK FLOYD, mais j’ai laissé tomber. Mais malgré tout, je continue à y réfléchir.

ANR : Vous êtes trois sur scène, en plus d’un kit de batterie que l’on aperçoit ?

J : Ce doit être le kit d’un autre groupe (rires) mais nous devions expérimenter au mois de juillet dans un festival, un batteur qui devait être avec nous. Après il est difficile de transporter une batterie et ça prend énormément de temps de faire les balances. Quand tu te trouves en première partie d’un groupe, tu as très peu de temps. Mais bon, nous ne sommes pas fermés à l’idée, on y réfléchi, c’est juste une autre organisation.

ANR : Merci à toi, et comment se passe ton confinement ?

J : Pour moi tout va bien, j’ai le studio à la maison, je fais de la musique, je profite de ma famille et j’ai la chance de ne pas être dans un centre-ville, j’ai de l’espace.

ANR : Je te laisse le mot de la fin, un message à faire passer ?

J : Je souhaite de tout mon cœur que l’on va vite tous se retrouver dans une salle de concert, et se sortir de ce putain de virus, pour le plaisir de retrouver mes fans.

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