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Live report du concert d’Unsane / Pamplemousse au petit bain le 17/10/2017

vendredi/27/10/2017
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PAMPLEMOUSSE (première partie):

Bon…. Je dois avouer qu’à l’origine, j’étais surtout venue pour écouter UNSANE mais que… Live Report oblige, je me DOIS de découvrir ce groupe Réunionnais nommé «PAMPLEMOUSSE»… Je ne connais pas du tout ce trio mais, dès mon arrivée, j’en entends beaucoup de bien par les aficionados et… Ma foi, il est vrai que le chanteur a de l’énergie à revendre et rajoute une touche «punchy» de par son jeu de scène en plus du son puissant de sa gratte et de sa voix aiguë, avec laquelle il use et abuse sans complexes! Cependant la bassiste me paraît son strict opposé et, du coup, semble «mal à l’aise» car elle ne le quitte pas des yeux… Manque de relief musical, elle me laisse perplexe et annihile peu à peu l’émotion sincèrement débordante transmise par le chanteur… Le batteur quant à lui, est très pêchu et sa rythmique bien assurée. Je leur trouve un côté Garage-Rock très 90’s, ponctué par des sonorités Folk-Blues-Rock qui à mon goût, dénotent et contrastent trop sur certains morceaux pourtant structurés ainsi volontairement… Puis, d’un coup, le rythme change et s’accélère, je comprends alors pourquoi on les présente comme: Post-HardxCore; ce petit côté FUGAZI et des sonorités parfois noisy et les larsens qui vont avec, me plaît beaucoup mais au final, je commence à m’ennuyer malgré la hargne et la spontanéité déployées car je trouve qu’ils cassent trop le tempo: ça perd en intensité lors de certains passages que mon oreille juge trop «lents». A leur écoute, mes émotions jouent beaucoup trop au Yoyo mais tout est une histoire de goût personnel et j’en appelle à l’indulgence pour ce nouveau groupe au potentiel prometteur, qui n’a pour l’instant sorti qu’un seul album certes, assez puissant mais qui manque finalement juste d’un peu plus de maturité!

UNSANE:

Juste le temps de s’aérer un peu et de boire une mousse (avec modération bien-sûr!) mais, à mon retour la salle est déjà prise d’assaut et, impossible d’approcher du groupe sans jouer des coudes ou d’en recevoir!… Pour pouvoir assister à leur performance, je suis obligée de me percher dans les escaliers en face de la scène.

L’intensité, comme la chaleur, monte d’un cran, l’adrénaline ambiante est à son paroxysme et Chris Spencer entame ses complaintes hurlantes malgré un son de micro plutôt bas. Pendant ce set puissant, ils ne se contentent pas de jouer les morceaux de leur nouvel album mais nous on fait profiter de titres plus anciens. J’exulte avec «Factory» du dernier opus «Sterilize» et, d’ailleurs il n’y a pas que moi qui suis en transe, leur batteur Vinnie Signorelli l’est aussi et son jeu est prodigieux, brutalement précis! Il donne l’impression de chanter le rythme quand il se ventile bouche grande ouverte puis, lorsqu’il referme sa mâchoire on a l’impression qu’il est atteint de bruxisme: il serre tellement les dents que je plains son dentiste!

UNSANE, sur scène, c’est une véritable tuerie auditive, des bons gros riffs bien lents et lourds qui laissent place ensuite à une envolée superbement Noise-HxC à souhait! L’underground trio infernal s’exalte, s’époumone et se donne à fond, Chris et sa voix saturée d’écorché vif en a la casquette qui transpire goutte-à-goutte tellement le show est puissant, Vinnie est un monstre acharné et le jeu de Dave Curran à la basse est une véritable performance mélodiquement vrombissante, il y met toutes ses tripes! L’ambiance surchauffe, je suis sur un nuage orageusement électrique mais, pour des raisons de sécurité on me demande de descendre de mon perchoir improvisé et je me trouve une place au pied de la fosse, côté console. Je remarque alors qu’UNSANE a édité une note «pas de fumigène», «pas de stroboscope»…etc… Ils sont authentiques et sans fioritures les gars, je vous l’avais déjà vanté dans la chronique de leur dernier album mais ce soir-là, j’en ai eu la confirmation visuelle! Et pour le titre final, le génialissime «Ah Ah Ah» (un de mes préféré de l’album «Wreck») alors mon plaisir atteint enfin le sommet! Il ne me reste plus qu’à me remettre de cet exaltant concert ainsi que de reprendre possession de mes tympans bien éprouvés par ce florilège de leurs meilleurs grands crus…

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