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Antisect – The Rising of the Lights

lundi/02/10/2017
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Groupe : Antisect
Album : The Rising of the Lights
Label : Rise Above Records
Date de sortie : 13 Octobre 2017

 

 

C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Il parait. Et chez certains, la soupe n’est pas servie souvent. N’est-ce pas, Antisect ? Le groupe Anarcho-punk londonien n’avait pas sorti d’album studio depuis 34 ans. 34 ans. Je ne connais pas la moyenne d’âge du lectorat d’Art n’ Roll, mais je subodore que certains n’étaient pas nés lors de la sortie de « In Darkness There Is No Choice » en 1983 ou de « Out from the Void » en 1985. Ce dernier avait été considéré alors comme un tournant dans le courant Punk, ajoutant à son énergie brute des éléments de Metal.

Or donc, Antisect revient en 2017 avec « The Rising of the Lights », un titre de prime abord positif. En est-il de même pour le contenu ? Pas sûr au vu des titres comme « Welcome to the New Dark Ages » ou « Scared to Die ». Pour autant, on ne peut pas reprocher à Antisect un éventuel manque de vigueur. Dès le premier titre, on sent l’énergie brute ci-avant mentionnée. Les bruits d’hélicoptère et de sirène nous mettent en état d’urgence, de fébrilité. Le deuxième morceau, « The Last Ones Standing », voit l’alliance de la voix et de la batterie pour un martèlement bien efficace.
« Weapons of mass distraction » est un long monologue décrivant la faculté du genre humain à s’auto-hypnotiser pour éviter d’affronter la dure réalité, monologue suivi de la montée en puissance d’un morceau instrumental bien pêchu évoquant un peu les rythmiques d’un KMFDM des années 90-2000.
« The Rising of the Lights » n’offre aucun temps mort, même si certaines passages comme l’intro de « Welcome to the New Dark Ages » offrent une accalmie avant le retour de la tempête. Ce titre est une incantation, il me semble presque qu’il s’agit de conjurer le sort. Il y a d’ailleurs un paradoxe à nommer l’album « The Rising of the Lights » et à décrire une ère de ténèbres à venir. Sort conjuré, peut-être, avec « Rise the Lights » qui sonne comme un hymne religieux, dépouillé mais tendu grâce à la vibration en arrière-plan.
Le morceau suivant est un retour au noir, « Black », tandis que les deux derniers se répondent en quelque sorte : « Something to hate » / « Scared to die ». Encore un paradoxe, Punk’s not dead mais scared to die ? En tous cas, ne te laisse pas abuser par la douceur mélancolique de la voix en début de morceau, parce qu’elle va te dégueuler de la hargne au creux du tympan sans avertissement (sauf le mien, du coup).

L’image en couverture est très brute de fonderie, avec le nom du groupe et de l’album en capitales tout en arêtes aigues, acier brillant sur fond métallique mat et gris. Au milieu, le logo du groupe, une sorte de A unijambiste rappelant celui d’Anarchie, mais doré, pas rouge.

Pour finir, cet album est vraiment dense, plein d’une énergie Punk intacte, mais plein aussi d’apports de diverses origines. « The Rising of the Lights » est plus réfléchi, plus mûr, que les albums d’Antisect des années 80, mais il prend aux tripes et te rappellera que même vieux, même un Punk reste un agitateur, dans tous les sens du terme. Il a juste plus d’expérience dans la maîtrise du chaos, c’est tout.

Si tu veux te faire une idée, deux titres sont sur le Net : « Acolyte » et le clip de « Black ».

 

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