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Interview avec Igor Omodei de UNEVEN STRUCTURE

jeudi/06/04/2017
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Rencontre avec Igor Omodei du groupe UNEVEN STRUCTURE avant la sortie de leur album « La Partition”.

 

Art N Roll: Bonjour Igor, merci pour les minutes que vous nous accordez . Vous avez à votre actif plus d’une centaine de concerts depuis votre premier EP paru en 2009. Pouvez-vous nous raconter votre parcours depuis ses débuts ?

Igor Omodei: Alors depuis 2009 on a sorti cet EP. On a eu notre première date en 2010 à l’Euroblast. C’est un festival qu’on a fait chaque année. On a “Februus” sorti en 2011. On l’a ressorti en 2013 avec notre chanteur actuel, Matthieu Romarin. On a passé pas mal d’années à boire du pastis puis on s’est décidé à sortir “La Partition” qui paraîtra le 21 avril.

 

ANR: En parlant de l’Euroblast, vous y êtes très présent depuis 2010. Pourquoi cette assiduité à l’égard de ce festival ?

Igor: C’est une très bonne question. Je pense qu’on s’est retrouvé très potes avec l’organisateur. On s’entend très bien. On est arrivé à l’édition six et c’était le premier concert qu’on ait fait de notre vie. Quelque chose s’est passée sur cette édition, il y a eu un changement dans la direction du metal progressif et technique. C’était un peu les débuts du festival tel qu’on le connaît aujourd’hui. On a progressé en même temps que ce festival. On fait désormais parti du paysage. On adore être là et c’est réciproque.

 

ANR: Vous êtes d’ailleurs parti pour y retourner cette année

Igor: Ouais !

 

ANR: Pour en revenir à votre album qui sort le 21 avril. Attendez-vous autant de succès pour cet album que “Februus” en 2011 ?

Igor: Pour l’instant, on a pas trop de retour de la presse. Aucun retour du public. Ça n’a pas leaké donc ça va. Mais c’est une bonne question car on prend une direction assez différente que pour “Februus”. Elle est plus variée, plus brute, moins numérique et synthétique. Je pense qu’une partie du public et de la presse ne va pas se retrouver là-dedans. Une partie de la presse ne va peut-être pas comprendre. C’est difficile de se projeter. Surtout en ayant eu le nez dans l’album pendant tant d’année.

 

ANR: C’est vrai que votre album est différent des précédents opus. On sent d’ailleurs que le son est plus complexe. Peux-tu nous parler du progrès accompli par le groupe depuis ?

Igor: Ça s’est essentiellement joué sur nos influences, les directions musicales qu’on prenait. On enrichissait tout ça avec des styles musicaux qui ne sont pas forcément ceux auxquels on pensait à la base. On a eu pas mal de grunge et scène rock des années 90. Ça nous a beaucoup inspiré pour cet album. Paradoxalement, on a voulu aller vers quelque chose de plus simple, mais qui s’est retrouvé plus compliqué au niveau des sonorités, plus riche et plus varié.

 

ANR: Dans vos précédents albums, vous mélangez du prog, de l’ambient, des riffs polyrythmiques / post-rock sans oublier vos influence à la Meshuggah. Par conséquent, comment qualifieriez-vous le genre du groupe ?

Igor: C’est difficile à dire. C’est plus un genre à géométrie variable. On va utiliser plus ou moins certains éléments du metal selon les émotions que l’on veut retranscrire dans le morceau. On essaye de se servir de tous ses éléments pour donner un ressenti particulier. C’est plus une musique au service de l’émotion qu’une tentative de faire une “salade de fruit” de sous genres du metal.

 

ANR: Comment se déroule le processus de la composition d’un morceau ?

Igor: C’est complètement chaotique. On a aucune ligne de conduite et c’est pour cela qu’on met autant de temps à sortir des albums. Il y a tout ce travail de va-et-vient. Admettons que tu aies une idée de 30 secondes. Tu ponds par exemple un bon riff. Il est “tout nu” et tu arrives à l’allonger et faire une session de 2-3 minutes. Mais la façon dont on l’a composé n’en fait pas un morceau. On va obtenir au fur et à mesure des petits “îlots”. A partir de là, on les assemble comme dans un tetris. Parfois on les transpose, on les rend plus aigu, on les ralentit afin que le tempo colle. On répète l’opération jusqu’à obtenir quelque chose d’écoutable 50 minutes d’affilées. On a aucune idée à la base de vers où on va. La base est vraiment aléatoire et on s’est retrouvé avec 2 albums jetés à la poubelle car la direction ne nous plaisait pas. Quand une pré prod nous plaisait pas, on avait pas envie de la peaufiner et de continuer dessus.

 

ANR: Et du coup, comment ça se passe avec Arnaud Verrier à la batterie et Steeves Hostin à la gratte ?

Igor: Niveau batterie, on a plus de patate. Arnaud a beaucoup d’énergie et est très au courant de ce qu’on fait en batterie de nos jours. Il est respectueux de la composition et est très au service de la musique. On cherche vraiment à apporter quelque chose au travers de la musique et Arnaud est fait pour cela à la batterie. Il a saisit l’essence de l’album et a rendu le truc digéré, audible et intéressant pour la musique.

Quant à Steeves, il est arrivé tard dans la composition de l’album. Je le connais depuis 8-9 ans. Depuis, on s’échange des compos et il a contribué indirectement à UNEVEN STRUCTURE depuis ses débuts. La différence c’est qu’aujourd’hui, il fait officiellement partie du groupe. On va maintenant pouvoir prendre du temps pour bosser ensemble sérieusement.

 

ANR: Vos visuels semblent vraiment surréaliste et très soignés. Pouvez-vous nous en dire deux mots ?

Igor: Pour “La Partition”, c’est le personnage de l’album qui chute et essaye de se faire rattraper par le personnage principal de “Februus”. Ça représente ce qui se passe sur le clip “Incube”. Le personnage de “Februus” essaye de se faire pardonner de ses erreurs. Il essaye de sauver les personnes qu’il a mis en perdition dans “Februus”.

 

ANR: Vous avez d’autres hobbies artistiques en dehors du groupe ?

Igor: J’ai un projet avec Thomas qui s’occupe de tous les visuels crayonnés de l’album. Il travaille sur un court-métrage en stop motion. Je l’assiste en tant que cadreur et éclairagiste, tandis qu’il s’occupe du scénario, de la mise en place des décors et de l’animation elle-même

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