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Lòdz – Time Doesn’t Heal Anything

jeudi/23/03/2017
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Groupe: Lòdz
Album: Time Doesn’t Heal Anything
Date de sortie: 17 mars 2017
Label: Klonosphere / Season of mist
Note: 16/20

 

Après un premier EP «And Then Emptiness» autoproduit sorti en juillet 2011 et un premier véritable album « Something in us died » sorti en octobre 2013, c’est ce mois de mars que les Lyonnais de Lòdz nous sortent leur 3ème disque « Time Doesn’t Heal Anything » via les labels Klonosphere/Season of mist.

Avec leur musique aux frontières du post-rock et du métal atmosphérique moderne, la musique de Lòdz diffuse une atmosphère sombre et mélancolique, survolée par des mélodies aériennes et planantes.

Porté par chant alternant mélodie éthérée et hurlement viscéral, des lignes de guitares tour à tour envoûtantes et violentes et un ensemble basse-batterie tout en finesse et groovy, l’album arrive à tisser un ensemble étonnamment cohérent de passages purement atmosphériques et de refrains carrément accrocheurs. Gros coup de cœur pour ceux de Negligence et Shattered dreams d’ailleurs (sérieusement, c’est dur de ne pas les hurler à tue-tête après 2 passages).

On a également droit à quelques fulgurances très heavy (le final de « The Sound Of Deceit » !!!) qui contrastent encore plus avec les passages aériens et évite le côté parfois trop sages ou prévisibles des musiques atmosphériques.

En relisant mes précédentes lignes, j’ai l’impression de dresser le portrait un peu kitsch d’un groupe de pseudo-poètes gothiques malheureux de la vie (oui je sais, ils ne sont pas réputés pour leur joie de vivre les gothiques mais bon, c’est pour la métaphore. Et puis des fois, il portent du rose ces gens-là. Ça prête à confusion).

Et pourtant, on en est loin. On ressent même une véritable sincérité dans la démarche des petits gars de Lyon. Ce n’est, certes, pas la musique la plus originale du monde et on reconnaîtra sans peine les influences (totalement assumées d’ailleurs) du groupe comme Katatonia, Ghost Brigade ou encore The Ocean (surtout dans les passages plus lourds en voix hurlée. Mais là, c’est le fan de The Ocean que je suis qui parle).

Cependant, le groupe arrive à installer une ambiance qui lui est propre, appuyée par une imagerie soignée, en parfaite adéquation avec leur musique.

Un mois avant cette sortie, le groupe nous a d’ailleurs gratifié d’un très sympathique clip du morceau éponyme que je vous suggère fortement d’aller voir. Il retranscrit plutôt bien l’atmosphère mélancolique et sombre dégagée par leur musique :

Je dois bien admettre qu’au début, j’ai trouvé que le disque tirait un peu en longueur. Mais ce sentiment c’est finalement dissipé après quelques tours de platines.

C’est d’ailleurs ma principale suggestion au sujet de cet album : accordez-lui plusieurs écoutes. Tout n’y est pas toujours immédiat et il faut laisser le temps aux atmosphères de s’insinuer dans votre tête. Croyez-moi, on se surprend à le réécouter encore et encore et à se laisser envoûter par cette mélancolie portée par des mélodies qui collent très vite au cerveau.

On a souvent l’impression de découvrir une nouvelle couche de sonorités qu’on avait pas remarqué la première fois, une ambiance en retrait qui finit par ressortir plus loin dans le morceau ou un groove habillement fondu dans l’ensemble. C’est un peu comme prendre le temps de vraiment observer une peinture et d’y découvrir des petites subtilités qui vous avaient échappé jusque-là.

En bref, écoutez le ce disque et pas qu’une fois, le voyage en vaut franchement la peine.

 

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