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Interview avec Kalchat pour le Kicé qu’à l’chat!?

dimanche/11/09/2016
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ANR : Pour commencer, peux-tu revenir sur les débuts du Kicé Qu’a l’Chat Festival, quelles avaient été tes motivation premières pour organiser cet évènement ?

Kalchat : Mes motivations premières c’est assez simple : je suis né mi-août, quand j’étais petit je n’ai jamais pu faire mon anniversaire parce que c’était pendant l’été. Du coup, quand je suis devenu adulte j’ai décidé de le fêter et de faire un festival d’anniversaire pour faire la fête et inviter tous les amis. Le principe du festival c’est d’avoir que des amis qui jouent donc le but était de faire un gros goûter d’anniversaire et vu qu’on bosse dans la musique, c’était mieux avec des concerts.

 

ANR : Parle-nous de cette première édition… 

Kalchat : Elle a eu lieu au Mondo Bizarro, un ou deux soirs, je ne sais plus trop exactement. Pourquoi j’ai commencé cette année-là ? Je n’en ai absolument aucune idée parce que je l’ai fait l’année de mes 31 ans donc ce n’est pas pas forcement l’âge que l’on fête mais une envie de faire la fête donc j’ai fait appel aux copains. Les Tagada Jones avaient joué sous un faux nom, les Burning Heads étaient venus dans le public, il y avait eu beaucoup de gens d’un peu partout en France car vu que c’était une première, j’avais un peu fait tout un foin autour.

 

ANR : Qu’est qui t’as poussé à continuer toutes ces années ?

Kalchat : J’aurais tendance à dire « parce que je suis trop con » (rire), et aussi parce que je trouvais que je n’avais pas assez de choses à faire dans l’année.

Et il y a aussi qu’a un moment les gens ne venaient plus à Rennes donc je me suis dit que c’est moi qui allait aller vers eux et c’est devenu un festival itinérant qui s’est baladé un peu partout en France, Toulouse, Brest, Paris, Nantes, Bordeaux, La Roche-sur-Yon et j’en passe, il y a aussi eu l’Islande et Montréal.

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ANR : Il y a la volonté mais qu’est ce qui t’as permis de tenir toutes ces années ?

Kalchat : Arf ! L’argent de la drogue. Le blanchiment c’est la raison de ce succès. (rire)

Cela dit, l’un des premiers sponsors a été les congés spectacles, puisque de toute façon je ne pars pas en vacances car je m’emmerde et ben je les foutais dans l’économie du festival, c’est ça qui m’a permis de ne pas manger trop de pâtes à chaque fois en septembre.

 

ANR : Comme tu nous disais, tu as réussi à exporter le festival, est-ce que tu peux revenir sur ces 2 années où ça s’est passé à l’étranger ?

Kalchat : L’Islande c’est un peu à part, je suis parti en tournée avec l’Esprit du Clan et en découvrant ce pays j’ai pris une claque tellement monumentale que j’ai voulu le montrer à mes potes. Du coup, j’ai trouvé que le festival était un très bon prétexte donc j’ai organisé 2 dates là-bas et j’ai fait un petit Club Med, on est partis à 30, j’avais tout bien organisé comme un G.O. avec les locations de voitures, les hébergements etc etc et j’ai surtout gratifié toute l’équipe d’aurores boréales 1h avant de partir à l’aéroport le dernier jour. Une vraie réussite.

Pour Montréal, je travaille beaucoup avec les Québécois, on envoie énormément de Français de l’autre côté, et comme je te disais que j’organisais les festivals là où j’ai des amis, il fallait bien que je passe par Montréal.

Et vu que c’était l’année de mes 40 ans je trouvais que c’était un beau cadeau.

 

ANR: Cette année c’est le grand final, tu le fais sur 4 jours, 1 soir dans le sud et 3 à Rennes, que peux-tu nous dire de plus?

Kalchat: Alors pour le sud j’ai choisi Albi car ça vient de la chanson Albi (lieve I can Fly) et parce que c’est aussi un peu ma deuxième famille là-bas, et vu que je n’avais jamais eu l’occasion de le faire à Albi il était important de le faire avant la fin dans cette ville.

J’ai failli repartir en Islande cette année mais je me suis dit c’était un peu trop de boulot et un peu trop de pression et vu que la précédente édition avait été tellement réussie, je voulais rester là-dessus et la prochaine fois que j’irais ça sera en vacances.

 

ANR: Comment as-tu choisi les groupes pour cette dernière?

Kalchat: Pour les groupes c’est simple, j’aurais tendance à dire que la plus grande partie de la programmation je l’avais en tête depuis 2 ans. Ça fait 3 ans que j’annonce que la dixième serait la dernière donc je réfléchis à cette dernière depuis 3 ans. Il y avait aussi des choses évidentes :les Tagada Jones qui avaient joué à la première édition avec un faux nom, ça me paraissait logique de les faire revenir pour la dernière. Burning Head, ils n’ont jamais joués mais étaient là lors de la première aussi, et pour les autres il y avait toute une logique. Par exemple, avec Didier Wampas, on se connait depuis 20 ans mais je l’avais jamais fait participer, d’ailleurs je l’aurais pas fait l’année dernière mais c’était évident de le faire venir pour la dernière afin de marquer le coup.

 

ANR: Tu avais fait jouer les Alzheimers avec Reno et Sven pourquoi ne pas les avoir fait remonter sur scène?

Kalchat: J’ai essayé de le refaire l’année dernière ou il y a 2 ans mais les dispos de tous étaient compliquées. Et le faire avec d’autres personnes ça n’aurait pas rendu pareil. En fait, c’est un peu comme l ‘Islande, ça a marché une fois et même si c’est le truc que tout le monde me réclame, le refaire ce n’est pas forcément une bonne idée.

 

ANR: Fais-nous un petit résumé de ces 4 jours. Commençons par Albi. 

Kalchat: Alors Albi, on fait jouer que des groupes du coin: Opium Du peuple, Dirty Fonzy, les copains DJ John Les nonnes, Chimère Kdy et Dj Lou Strummer.

A Albi on fait une soirée gratuite sur le site du Cap découverte, c’est là qu’a lieu l’Xtreme fest. Le but ce n’était pas de faire venir des gens de loin pour pas que ça coûte cher.

Ensuite, pour Rennes, on commence le mercredi avec le Barathon en compagnie des Idiots, on rajoute Didier Wampas qui n’a pas compris qu’on allait faire six bars d’affilés le pauvre et enfin Christian Hellfest pour finir en DJ set.

Alors, le temps m’a fait comprendre et réaliser que c‘est compliqué de faire 3 dates de suite à Rennes donc je me fais un jour off le jeudi pour dormir ou continuer la fête.

Le vendredi on reprend au Mondo Bizarro avec une affiche relativement punk rock que j’aime beaucoup, avec Justine, Burning Lady, Trouz an Noz, Albatros nouveau groupe rennais qui a seulement sortie 3 titres pour le moment et qui nous mette une claque à chaque fois ainsi que les 2Jizz.

On aura aussi une petite surprise car on va commencer par un truc qui s’appelle Dr Fetus Mister Fêtard, il s’agit de Fetus alias Nicolas d’Andréas et Nicolas, qui va chanter sur un karaoké de Renaud.

Et on finit à l’UBU avec Burning Heads, The Decline et Tagada Jones, ces 3 groupes ont un lien avec la première édition et c’est ça que je trouve important, et en DJ Set je fais péter les paillettes avec Bruno du Mondo Bizarro, Kemilcakem qui n’est autre que le programmateur des Eurokéennes et enfin JLB le programmateur des Transmusicales. Ce sont tous des amis avec qui on aime beaucoup déconner et ça me fait assez de rire de les intégrer à cette dernière édition.

 

ANR : Et pourquoi tu arrêtes ?

Kalchat : Car c’est la dixième et qu’au bout d’un moment, faut arrêter ses conneries.

 

ANR : Sinon Kalchat dans la vie civile, il fait quoi ?

Kalchat : Par exemple, hier je n’ai pas vomi.

 

ANR : Et au Hellfest, ou autres festivals, quelles sont tes fonctions ?

Kalchat : J’ai le rôle le plus branleur au Hellfest, j’ai le rôle du chef de l’accès catering artistique, technique et sécu. Pourquoi j’ai eu ce poste le plus branleur du Hellfest ? C’est juste que je m’entends très bien avec toute l’équipe du Hellfest et qu’il y a quelques années j’ai trouvé ça plus marrant d’être derrière les voiles qu’avec les artistes mais il a fallu du coup me trouver un petit poste simple pour que j’ai un peu de temps à consacrer à mes artistes quand même. Ça me permet d’avoir la double casquette et c’est pas mal.

Sinon je bosse aussi sur d’autres festivals mais j’ai différents postes, ça peut être de la programmation éclectique, de la régie artistique comme des festivals le Weather, le roi Arthur. Et puis il y a des festivals ou je suis tout simplement touriste et c’est le pire qu’il puisse arriver à un festival, c’est de me recevoir en mode touriste.

 

ANR : Un mot de la fin ?

Kalchat : Endive !

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