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CB MURDOC + DECAPITED + MESHUGGAH @ Le Bataclan, le 02 décembre 2012

mercredi/05/12/2012
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Salut l’ami! Tu sais pas quoi faire de tes dimanches soirs, tu habites à 60 bornes de la capitale et tu te lèves VRAIMENT TOT le lendemain ? OUI ???????

Et bien si tu corresponds à ce profil, Le Professeur Schubert il a une super idée pour toi : viens donc te faire un petit concert de tronçonneuse sur Paname !

Il faut dire qu’en temps normal, j’adore venir sur Paris ! Rien que l’idée de quitter ma verdure environnante pour sniffer du gasoil et faire du cul-à-cul pendant 1h35 sur l’A3 avec des camionnettes avec « prout » tagué dessus me remplit de joie… Mais quand il s’agit de venir écouter la messe en latin dispensée par le Pape en personne, je n’hésite pas une seconde et j’affronte les bouchons avec une sérénité béate et un sourire de premier communiant.

Me voici donc en route ce dimanche 2 décembre 2012 (J-21 selon le calendrier des Veil of Maya avant la Fin de Justin Bieber) pour me rendre au Bataclan et assister à ce qui s’annonce comme une lecture à haute voix de l’Evangile selon St Bourrin : CB MURDOC, DECAPITATED et MESHUGGAH… Ça promet d’envoyer de la terrine forestière!

Manque de bol c’était sans compter sur la fluidité légendaire du trafic parisien, qui, tous les géologues le savent, se rapproche de la fluidité du granit. C’est ainsi que lorsque j’arrive devant les portes du Bataclan les CB MURDOC ont déjà envoyé la purée. Je ne verrai que deux titres d’eux, dans une ambiance particulièrement molle puisque peu de monde s’est donné la peine d’entrer et que beaucoup préfèrent cloper et boire leur binouze au froid dehors. Néanmoins si je n’ai pas eu le temps de m’imprégner de leur sauce, je dirais que ce que j’ai vu était plutôt viril, pour ne pas dire « velu ».

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Une courte page de publicité, un passage aux WC et un t-shirt MESHUGGAH plus tard, voici que la lumière s’éteint et que la salle se remplit brusquement. C’est au tour de DECAPITATED de s’approprier les lieux… Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’à peine les lieux investis, ils ont commencé les travaux de démolition, un peu comme Valérie DAMIDOT. Un show implacable, sans compromis, d’une brutalité archi maitrisée. De quoi laisser Jason Voorhees pantois, voire honteux. Notre « Rasta » (c’est son surnom) de chanteur fait immédiatement preuve d’une énergie débordante et alterne headbanging (à s’en rompre la nuque) et communication directe avec le public. Il n’en faut guère plus pour allumer le feu. Si l’on peut regretter une seule chose c’est que le basseux (qui est très rigolo à regarder), l’est cependant beaucoup moins à entendre… En fait, on ne l’entend pas du tout tellement monsieur est couvert par la double pédale thermo nucléaire de son batteur. C’est dommage mais pas insurmontable. Et puis en fait on s’en branle, après tout ce n’est qu’un bassiste, si on l’avait entendu, il aurait probablement joué faux… (Enfin c’est ce que me répète sans cesse mon prof de basse).

DECAPITATED fera ce soir-là un très bon spectacle, très sobre visuellement mais pour le moins efficace et dont la valeur énergétique suffirait à elle seule à alimenter le Bangladesh pendant deux ans.

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Re-page de publicité, re-passage au WC, pause clope, et pouf pouf voici le Bataclan qui passe du stade de « Plein » à « Blindé » puis « Bourré à mort » ce qui n’est pas sans rappeler certains membres de ce Webzine que je ne citerais pas pour ne pas m’en faire virer…

Et voici la bande à Kidman qui ouvre sur le mystique « Obsidian » (Nothing). Le public crie en chœur « MESHUGGAH ! MESHUGGAH ! MESHUGGAH !! MESHUGGAH !!!! » et c’est normal. Bah oui, c’est le nom du groupe, suivez un peu les gars…

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Bref comme d’habitude avec ces gars-là on prend une gifle de malade. Ils enchainent 18 titres en tapant dans tout le répertoire (OBZEN, NOTHING, CHAOSPHERE, KOLOSS, DESTROY ERASE IMPROVE, CATCH 33) et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est parfait… Mais cerise sur le gâteau : cette fois l’aspect visuel du concert est particulièrement soigné. Les fonds de scène représentant le Koloss et ses esclaves (cerbères), sont mis en valeur par un jeu de lumières tout à fait hypnotisant mêlant lasers, stroboscopes et projecteurs motorisés, complètement synchros avec la zic. Seule bizarrerie qui a son charme, les membres du groupe, en tout devant de scène n’ont AUCUNE lumière de face. Le quintet évolue donc dans un univers coloré mais sans aucune source de lumière directe sur eux…Enfin des gars qui ont compris que dans « Show-Business » y a pas que « Business »…

Bien qu’on sente que le groupe est vieillissant (la barbe blanche de Tomas HAAKE en témoignant), on ressent toujours cette suprématie de l’entité MESHUGGAH. Le phasme Jens Kidman perché sur le devant de la scène dans des positions toujours aussi scabreuses et improbables, nous rappelle sans cesse la signification hébraïque du nom de son groupe, et les mathématiciens Thordendal et Hagstrom comptent toujours aussi bien… L’ambiance est massive, le son énorme, le public acquis à la cause. Seule ombre au tableau un mix inégal en volume (surtout au chant) au fil du concert qui rendait parfois la chose un peu floue.

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Quoi qu’il en soit et quoi qu’on en dise, MESHUGGAH restent les créateurs et les maitres sur pas mal de plans. Et si c’était eux les véritables KOLOSS tout simplement ?

En rentrant chez moi ce soir-là, j’ai complété mon répertoire des meilleurs musiciens du monde : j’y colle des photos de tous ceux qui ont marqué l’histoire du Metal. J’y ai donc collé Hagstrom, Haake, Lovgren, Thordendal et ensuite il était trop tard fallait que je me couche. Mais il s’en est fallu de peu avant que je n’y colle Kidman.

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Photos : Jaybee Cee / © 2013 Cleven Raw
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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