« Dopamine »
Forte de seize années d’expérience pop-metal avec Delain, la Néerlandaise Charlotte Wessels a souhaité redonner en solitaire ses lettres de noblesse au mot « chanson ». Admirable entreprise. Son troisième album, The Obssession, sorti en septembre dernier, dévoile sur ce plan bon nombre d’idées séduisantes… Ce nouveau répertoire se révèle tellement intimiste et réflexif, que l’éventualité toutefois d’une incompréhension avec le public du Hellfest n’était guère à exclure… The Obssession étant par ailleurs mon disque favori de l’hiver passé, je me devais pour toutes ces raisons de me trouver ce vendredi à 11 heures 40 contre les barrières de la Mainstage 2. Vêtue d’une longue robe estivale sable et bleu-grise, précédée de ses fidèles Otto (basse) et Timo (guitare), la Zwolloise investit l’immense plateau sous des acclamations. Elle entame le massif et à la fois délicat « Chasing Sunset ». Je me dis en cet instant précis que cette grande professionnelle a d’ores et déjà gagné son pari… « Good Morning Hellfest, How You Guys Feeling Today? Are You Ready For A Full Metal Day?!? » questionne-t-elle. Il fait déjà 27 degrés.
La chanteuse et ses accompagnateurs enchaînent sur le délicieux et acidulé « Dopamine », originellement chanté sur disque avec leur compatriote Simone Simons d’Epica, tandis que se vide le pit photo. Le son est bon. Mais pas de Simone à l’horizon. Pourtant sa formation de metal symphonique est programmée ici-même en fin de journée. Charlotte Wessels assure seule les deux parties de voix. Et démontre (si besoin est) qu’elle est parfaitement capable de monter dans les aigus. C’est magnifique. Elle tient la note jusqu’à la dernière strophe. « Are You Feeling Warm? » demande-t-elle espiègle, à la pause, la voix un tantinet cassée. Le (volontairement) maussade et nasillard « Ode To The West Wind », chanté sur LP avec la Canadienne Alissa White-Gluz, suit directement « Dopamine ». Alissa n’est pas là non plus. Charlotte assure donc également les parties de sa pote à la compote aux cheveux bleus. Basse cinq cordes bleu métallisé et veste dorée, Otto Schimmelpenninck van der Oije est beau comme un camion. Il s’avance vers son pied de micro afin de se coller aux chœurs growlés. Celui de Charlotte est intégralement habillé de tournesols. « Thank You Hellfeeeeest!!! » s’égosille notre resplendissante amie, la voix de plus en plus cassée…
Le groupe donne une impression de cohésion, de professionnalisme et de plaisir musical sur le presque gospel (et très recommandable) « Soulstice ». Charlotte élève ses bras et frappe dans ses mains en rythme lent. Imitée en cela par l’auditoire de la Mainstage 2. Elle entonne ensuite l’introspectif « Soft Revolution » en faisant un cœur avec les doigts. Souriante. Les bras des spectateurs oscillent lentement. Instant de communion. Chemise orange à motifs, Timo Sommers exécute un solo aussi long qu’inspiré, debout sur la caisse déposée à côté du pied de micro fleuri de sa patronne. Laquelle se rapproche de sa nouvelle synthé afin de chanter de concert les dernières strophes de ce bien joli morceau. Majoritairement masculin, le public en redemande. Il y aura encore une offrande. Le plus metal « The Exorcism » est joué à 12 heures 05. « We Have To See You Soon Yet » annonce en conclusion la malicieuse artiste, avant d’effectuer la photo collective à 12 heures 10. Une jeune femme brune à lunettes récupère la setlist lancée dans sa direction par un roadie. Charlotte Wessels a des choses à dire. Ça tombe bien, je dois l’interviewer à 13 heures 40 à l’espace-presse.
« Brackish »
« ANR : Quels sont vos albums préférés ?
Romana Kalkuhl : Iron Maiden, The Number of the Beast.
Jeanine Grob : Iron Maiden, The Number of the Beast.
Lala Frischknecht : Iron Maiden, Fear of the Dark.
Laura Guldemond : Un album de WASP, mais pas forcément le plus emblématique : The Headless Children… » (Burning Witches, 2022). »
Il n’y aura ni Maiden, ni WASP en cette édition. Mais les étincelantes Burning Witches auront au minimum les honneurs de la rougeoyante Altar. La bâche bleutée qui y est dressée reproduit fidèlement la couverture de The Dark Tower, leur dernier album en titre (2023), soit les cinq visages fantomatiques et grimaçants des Walkyries suisses-allemandes nimbant un château moyenâgeux… Le public se masse. À 14 heures 18, une bande sonore introductive est diffusée. Bras impétueusement levés, la petite Lala prend place sur son tabouret, sous une ovation. Les quatre autres suivent la batteuse suisso-philippine au pas de course, et attaquent pied au plancher un « Unleashed The Beast » (2023) de circonstance. Ça scande. Dès l’entame, la Néerlandaise Laura Guldemond donne tout au chant ainsi qu’à la gestuelle heavy metal « Canal historique ». « Hellfeeeeeeeeeest!!!! » Les doigts de metal s’élèvent en guise d’adhésion. Laura répond bras écartés, partie supérieure du corps en avant, chevelure blonde tournoyante. Placée au centre, la Joconde Janine Grob tricote sa basse dorée comme si son existence en dépendait. Sur le flanc droit, la guitariste Simone van Straten des Néerlandaises (décidément) Sisters of Suffocation remplace provisoirement Romana Kalkuhl, la cheffe incontestée des Burning Witches, pour quelques mois en congé maternité. Van Straten assure convenablement l’intérim. « Bonjoureeeee Hellfest, it’s a Beautiful Hellfest!!! » lance Laura à la trêve. Puis à la native d’Eindhoven d’annoncer « The Dark Tower », à sa façon, surjouée, tonitruante. Ultra metal, vous dis-je… Peu convaincus par l’étalage d’énergie, des festivaliers quittent la tente à la queue leu leu… Dommage, car une démonstration de true heavy metal est présentement en cours à l’Altar… Ceux qui restent semblent apprécier. Les guitares sont acérées, la batterie est mixée de façon optimale. Au dehors, le ciel ligérien n’est encombré d’aucun nuage. La diaphane Janine headbangue en rythme de gauche à droite. Les Néerlando-Suissesses déroulent sans coup férir la majeure partie de leur répertoire (« Dance With The Devil », « Hexenhammer », « Evil Witch »…) devant un public attentif mais quelque peu amoindri. 15 heures 05, photo de groupe. Impeccable. Il m’aura probablement manqué « We Stand As One » et « The Witch Of The North » (2021), mes deux hymnes adorés de Burning Witches… Prochain album studio cet été chez Napalm Records, le sixième.
Je trouve que la guitariste-chanteuse de Kittie a incontestablement quelque chose. Visage en lame de couteau, la Canadienne anglophone, sa sœur de sang et leurs deux acolytes mettent le feu à la Mainstage 2 à 15 heures 50 précises. L’élancée Morgan Lander minaude, encore et toujours, telle une pucelle entre deux growls. Leur dernier album, Fire, commercialisé l’été dernier, est une réussite digne de leurs grandes heures des années 2000. L’atmosphère du dudit disque oscille entre le nu metal intransigeant, le death, et le rock’n’roll tout simplement… À l’identique de celle qui baigne maintenant la grande scène du Hellfest. Les interventions à la Les Paul dorée de Tara McLeod sont parfaites. Frange rouge balayée par le vent, masquant la quasi-totalité de son visage, grosses boucles d’oreilles en forme d’épées argentées, et sangle en imitation peau de panthère, Morgan Lander y va franco de port. Cette femme possède la classe. Ce milieu d’après-midi marque leur première prestation sur la terre de Watcha depuis bien longtemps (Le Trabendo, 2010). « We Are Kittie From Ontario And We Are Very Happy To Play Toniteeeeee!!! » s’époumonne-t-elle, sa peau de rousse heureusement à l’abri de cet hostile cagnard caniculaire. Un circle pit se déclenche sous l’astre solaire à 16 heures 18. Un wall of death s’enclenche à 16 heures 20. Vous êtes courageux, les mecs. Il fait à présent 35 degrés à l’ombre. Un doudou accroché à son copieux set, la batteuse Mercedes Lander maintient la pression. On sent néanmoins que ce n’est pas facile pour elle. Sans crier gare, les quatre filles s’arrêtent net en plein milieu du concert, et demandent une ovation. Elles l’obtiennent. À 16 heures 26 survient le rentre-dedans « Brackish » (2000), un des classiques de l’ère neo metal tout groupe confondu. Sur cette livraison finale, Morgan Lander gratte ses six cordes partie haute du corps en arrière ; elle semble sûre du coup d’enfer que son quatuor vient de réaliser. Rock’n’roll.
18 heures 44, The Cult reprend une de ses compos un peu indies années 1990-2000. Culotté. Le chanteur s’est foutu sur la tête le même bandana bleu que Mike Muir de Suicidal Tendencies. Culotté. Il fait toujours 35 degrés à l’ombre en ce début de soirée. C’est intenable. Ian Astbury profite d’un entre-deux pour entonner un chant de supporters. Dans le public, personne n’embraye. Le guitariste Billy Duffy est, en effet, un socio notoire et assumé de Manchester City. Les chansons jouées n’emportent pas l’adhésion de la Mainstage 1. Trop pointues probablement. Pas assez de tubes. Les Anglais ont par ailleurs fait l’impasse sur leur dernier album (Under the Midnight Sun, 2022) pourtant très réussi… À moins que ce ne soit leur style qui pêche aujourd’hui : un hard rock des années 1980 dépourvu de véritable morceau fédérateur. Si. Il y en a un. Un pêchu « Fire Woman » (1989) de circonstance apporte à 19 heures 16 un peu de lustre et d’oxygène à cette prestation pataude. La voix « à la Véronique Sanson » d’Ian Atsbury a toutefois du mal à tenir les notes… Il ôte son bandana, laissant apparaître un chignon brun. C’est la mauvaise surprise de la journée (je parle du concert).
« Fight To Survive »
Bien plus puissant sera (sans nul besoin de comparaison) le show d’Epica. Simone Simons et ses boys prennent littéralement d’assaut la Mainstage 2 à 19 heures 30, sur le récent et taillé pour le live « Cross The Divide » (2025). Pâmoison. Natte rousse, et combinaison noire moulante, l’une des patronnes du Hellfest revient satisfaire ses ouailles par 36 degrés à l’ombre. Souveraine. Casquette frappée du logo de son sextet, le guitariste barbu Isaac Delahaye turbine comme jamais. Goguenard. Visiblement éprouvée par le climat, Simone demande à la deuxième suspension que les doigts de metal se lèvent. Ils se lèvent, bien entendu. Epica va abattre une heure durant, et davantage encore qu’à l’édition 2022, la carte du metal. 19 heures 42 : la formation néerlandaise restitue le cinématique et burtonien « T.I.M.E. » (2025) pour la première fois en France. Sur le très lyrique « Arcana » (2025), également étrenné ici ce soir, le fantasque Coen Janssen commence à faire tournicoter-tournicoton son synthétiseur…
20 heures 02 : le déterminé « Go! » du brillantissime et virevoltant « Fight To Survive » (2025) n’est pas donné par Simone (sortie provisoirement de scène) mais par le guitariste Mark Jansen. Cette permutation n’empêchera guère une impeccable première restitution live de ce classique en devenir. Je l’adore. À 20 heures 05 retentissent les notes inaugurales du traditionnel « Cry For The Moon » (2003). Le visage fin de Simone est barré par de massives (et presque futuristes) lunettes noires Moschino. C’est déjà l’heure de l’hymne « Beyond The Matrix » (2016). « Make Me Proud Metalheads! » commande cette Reine Élisabeth du metal en introduction de la dernière chanson, avant de réclamer illico un « Biggest Wall Of Death!!! » Qu’elle obtient sur une magnifique version de « Consign To Oblivion » (2005). Simone sourit, gracieuse. Elle sait que le contrat du jour est pleinement rempli. C’est le moment que choisit le soleil afin de commencer à décliner. Vocalement, l’originaire de Heerlen donne tout jusqu’à la fin, soit 20 heures 29. C’était trop court. « Merci Hellfest !!! See You Next Year On Tour. » Epica sera notamment au Zénith (la salle) le 25 janvier prochain. J’ai mon billet. J’espère qu’il y fera moins suffoquant…
Whitin Temptation ravit à son tour la Mainstage 2, avec entre autres « Faster » interprété à 21 heures 57. Ils sont secondés par leur clavierman (non intronisé) Vikram Shankar, puisque le placide Martijn Spierenburg a définitivement donné congé, après vingt-trois ans de bons et loyaux services. Plus tôt ce jour, j’ai croisé Sharon toute de noire vêtue et munie d’une élégante ombrelle assortie, trottinant dans le jardinet de l’espace-presse, radieuse comme d’accoutumée… Une autre très grande Dame de la galaxie metal… Elle porte ce soir une robe dont le top est conçu de trois bandes verticales de tissus bleu blanc rouge. Charmant. Au même moment, dans la Valley, la voix caverneuse et vieillotte de Bobby Liebling tonne sur fond de guitares hendrixiennes. Pentagram répond présent. La température est descendue à 29 degrés, mais l’atmosphère demeure difficilement respirable.
« New Rose »
« ANR : Lemmy, puisque vous en parlez, avait déclaré en 1995 dans la presse française qu’il faudrait ériger dans chaque bourgade une statue de Rat Scabies, pour l’honorer de son intro sur “New Rose”…
Dave Vanian : (NDA : étonnement) Ahhhhhhhh…
ANR : Le saviez-vous ?
DV : (Rire charmant) Non, non…
ANR : Ironie du sort, Lemmy possède sa propre et gigantesque statue en France, sur le site du Hellfest depuis 2016…
DV : Ahhhhhhhh…
ANR : The Damned s’est d’ailleurs produit au Hellfest, à l’édition 2017…
DV : Han han.
ANR : Vous en souvenez-vous ?
DV : Oui. Je m’en souviens. Je m’en souviens. Pour la bonne raison que je n’avais pas chanté depuis longtemps avant ce concert… » (Dave Vanian, 2023).
22 heures 37. Une belle bâche frappée du légendaire nom du gang londonien décore d’ores et déjà la Warzone. Treize minutes plus tard, la voix théâtrale, gothisante et certifiée so british de Dave Vanian introduit le gig clissonnais (et pour ma part, tant attendu) des Damned, par un narquois : « Laaaaaaadies And Gentlemen, and Everybody Else In Between, We Are The Damned!!! » La monumentale statue de Lemmy n’est érigée qu’à quelques encablures de là… Le rendu des premiers morceaux me semble cafouilleux, boring. L’ambiance ne décolle véritablement qu’à 23 heures 08, par la magie de leur récente création « Beware Of The Clown » (2023). Une ritournelle plus mod que punk, écrite à propos des politiciens spécialisés dans la manipulation des masses.
23 heures 12, les quatre lads rejouent leur version du symphonique et grandiloquent « Eloise » (1985), originellement interprété en 1968 par leur compatriote Barry Ryan (et repris la même année en français par le mien Claude François). 23 heures 23 : mon voisin, un inconnu surnommé « Mikko », me propose gentiment de taper dans son bock de bière en plastique. Lui aussi est joyeux. À mon tour, j’offre Propos sur le bonheur d’Alain à un jeune couple accompagnant leur garçon. J’avais envisagé en première intention de l’offrir à Laurent Karila… Qui n’est pas ici cette édition… Quoi qu’il en soit,
l’allégresse et la fraternité sont de mise cette nuitée également. À 23 heures 18 survient « Invisible Man » (2023), autre réussite modesque contemporaine. Le guitariste Captain Sensible dédie ensuite « Fan Club » (1977) au regretté Brian James, leur premier et historique guitariste qui, en effet, a quitté ce monde le 6 mars dernier… L’instrumental qui s’ensuit casse un tant soit peu la ferveur. Laquelle reprend de la gniaque à 23 heures 31 avec l’immortel « Neat Neat Neat » (1977), curieusement enchaîné sur « LA Woman » de « qui-vous-savez » (1971). Tout ceci est peut-être un peu longuet… « You Like The Oldies?!? » interroge un Captain « béret rouge » Sensible, hilare…
Puis à 23 heures 36 est envoyé « New Rose » (1976), bordel de merde !!! Ni plus ni moins que le premier 45 tours estampillé « punk » de tous les temps… De plus, avec Rat Scabies, le batteur d’époque, de retour derrière les fûts pour cette tournée 2025 !!! « Thank You Hellfest. » Mais non. Pas fini. Rappel. Captain Sensible remonte sur l’estrade de la Warzone, puis bénit son ami Lemmy à 23 heures 41. Il y aura donc un rappel. Deux, même. Une reprise de Jefferson Airplane (« White Rabbit », 1967), puis leur hit pop-punk « Smash It Up » (1979) pourvu d’une longue introduction… Et c’est fini. Captain Sensible reprend le micro et nous ressort alors sa blague (déjà faite lors de leur passage au Cabaret sauvage début mars 2023, mais apprenez que les vieux punks anglais apprécient le comique de répétition…) sur « Libertine » de Mylène Farmer. Le (désormais) vieil homme nous demande également de profiter du Hellfest. C’est en cours, Monsieur…
Effectivement, Bibi restera deux heures supplémentaires en cette (faussement) carcérale Warzone, afin de se faire une petite idée à propos de Franck Carter & The Sex Pistols. Cette reformation en forme de poulet sans tête ne m’enchantait guère sur le papier. Mais j’ai, indubitablement, passé un bon moment. Si le jeunot Carter et ses tatouages à gogo n’atteignent clairement pas le niveau de l’atrabilaire John Lydon, les chansons réinterprétées sont bonnes, et ce, pour l’éternité… Et puis les duettistes Paul Cook (batterie) et Steve Jones (guitare) restent attachants. Je me dis en quittant l’enceinte à barbelés et à miradors (définitivement déjà, pour ce cru 2025), puis le site vers 2 heures 20 du mat’, que ce que nous venons de voir et d’entendre ne serait finalement peu ou prou que les Pistols de 1979, soit le duo restant alors, simplement composé de Cook et de Jones… Premier indice : ils ont joué « Silly Thing » (1979) enregistré par les deux gus avec ce bourrin de Jones au chant, quelques mois seulement après que Johnny « Rotten » ne soit redevenu « Lydon », chanson présente sur la BO du film la Grande Escroquerie du Rock’n’Roll (1980). Second indice : il ne m’a pas non plus échappé que la sono de la Warzone a, une fois le rideau tombé, immédiatement diffusé « L’Anarchie pour le UK » (la version en français baloche de « vous-savez-quoi ») puis « Blacks Arabs » (la version disco du même « vous-savez-quoi »), deux simples rigolos et un peu fumistes, couillonades également présentes sur la légendaire BO, bricolée tant bien que mal par le duo survivant… CQFD. C’était bien quand même.
Pourtant, s’il n’y avait cette nuit qu’un seul et unique regret à éprouver, à formuler, ce serait celui de ne pas avoir pu voir tous les artistes que j’aime. Tous ceux qui figuraient à l’opulente (l’adjectif est faible) affiche de ce vendredi. Beaucoup se produisant en même temps que d’autres, il m’a en effet fallu opérer des arbitrages encore plus drastiques que ceux naguère opérés par Lionel Jospin du temps de « la gauche plurielle » et, en conséquence, sacrifier quelques-uns de mes chouchous et autres formations fétiches au détriment d’autres… Je ne pouvais raisonnablement pas me comporter tel Eric Cartman à la fin de l’épisode intitulé « La Casa Bonita » : me mettre à courir comme un dératé à travers le site, afin de mirer à la-va-vite quelques minutes de chaque concert, en faisant bruyamment semblant de me délecter à chaque halte précipitée… Ces sacrifiés sont, dans l’ordre chronologique de ratage : Future Palace (qui passaient au même moment que les Burning Witches), Nervosa (programmées en même temps que Kittie), Spiritbox, Tankard (en même temps qu’Epica) et Les garçons bouchers. Ces crève-cœurs ont le plus souvent été tranchés sur la base de considérations vulgairement pratico-pratiques, et non artistiques.
Mes trois concerts persos vendredi 20 juin 2025 :
- The Damned
- Epica
- Charlotte Wessels
Photos par Pauline Cassier.
Mercis à Angélique Merklen pour les relectures.
Place au samedi les amis !