« Horses »
17 heures 59, une ample note emplit une Valley noire de monde. Elle est saluée par une première ovation de la foule. Vêtue d’un short noir et d’un débardeur assorti, la bassiste Marie Moe apparaît sur les deux grands écrans. Puis plan sur une pédale d’effets. Les arpèges de l’instrumental « Afghansk Rev » sont égrenés par Ben Berdous. Slomosa au grand complet attaque son phrasé lourd et hennissant à 18 heures 01. L’ajout d’un troisième guitariste renforce la puissance scénique du quatuor norvégien. Des milliers de têtes oscillent en cadence sous le cagnard de juin. Il fait 34 degrés. « Ça va ?!? » questionne au passage le guitariste-chanteur, dont l’épaisse chevelure a bien poussé depuis leur premier passage à l’édition 2022. Il porte un short de sport noir à trois bandes blanches et des chaussettes blanches montantes. Très stoner, tout ça. Le virevoltant « Rice » (2024), ses guitares douces-amères et sa première strophe de type stonien (« Pleased To Meeeeeeeet You, I Hope You Find Your Heeeeeeeead ») maintiennent sans peine la pression. En contrebas gauche de la plateforme PMR, un gugusse tente un slam. Il se rate. « Êtes-vous prêts Hellfest ?!? ALLEZ !!! » questionne et enjoint Benjamin, tandis que Marie Moe entame ses premiers et désormais mythiques headbangings. « Merci beaucoup, nous sommes Slomosa, Norvège, It’s Our Second Time Here… » remercie et rappelle Ben, avant d’envoyer chemise crème ouverte sur son bidon mat la ritournelle naïve « In My Mind’s Desert » (2020). L’assistance n’en loupe pas une miette. Moi non plus. Rigolarde, visiblement heureuse, Marie chantonne sa courte part du cantique desert rock ; le menu chorus est joué par le chef sur sa simili Telecaster 72 Aged Natural. Quelques notes au piano précèdent le bourdonnant « Battling Guns » (2024).
Le replet lead guitariste Tor Erik Bye a ses cheveux filasses dans le vent, tandis qu’un effluve de graillon me chatouille les narines. La Valley jouxte en effet le Food Court. Le batteur à cheveux longs dégarnis, Jard Hole, cogne avec conviction le début de l’incisif « There Is Nothing New Under the Sun » (2020). Il y a pourtant quelque chose de nouveau sous le soleil de Clisson : Wasquehal, Bourlon, deux fois la station Blanche, puis le Westill, Toulouse, Marseille, Capbreton… Depuis la dernière fois, Slomosa a labouré avec application les terres de France, tout comme celles de l’Europe entière d’ailleurs… C’est dorénavant une valeur sûre du rock. Qui turbine à 120 à l’heure cette rengaine véloce, à l’intitulé difficile à articuler à cadence rapide. Au pont, une monumentale marrée de mimines frappe la mesure avec dévotion.
18 heures 28, nos amis envoient un brulant « Kevin ». Qui est ce Kevin ? J’aurais mieux fait de leur poser tout à l’heure la question, me dis-je, puisque j’ai eu trois des quatre en interview il y a moins de deux heures devant l’espace-presse… L’on ne distingue plus le visage de Marie sous ses cheveux châtain clair. « Allez Hellfest, This One Is Called Monomann!!! » Cet énième (huitième) missile stoner est envoyé dans le ciel de Loire-Atlantique. Bigre, quelle cohésion instrumentale et humaine ! C’est la fête, la Valley mange littéralement dans la paume des quatre (cinq) jeunes gens. Tout devant, un homo festivus agite une girafe gonflable. Le musicien additionnel a délaissé sa Fender, il renforce les chœurs tout en tapant d’un tambourin. « Merci beaucoup Hellfest ! » remercie de nouveau Benjamin. À quatre-cents kilomètres de là, mon neveu de vingt mois croit voir sa tata Esther sur les caméras de la plate-forme franco-allemande dédiée aux spectacles vivants… Oui, la sœur de ma belle-sœur est coiffée d’un afro identique à celui du chanteur de Slomosa ; et ARTE Concert retransmet ce gig en direct, tout comme il l’avait fait en 2022… 18 heures 35 vient l’heure de « Horses » (2020), lancinant, fédérateur, incontournable. La belle Marie Moe est en sueur. Faussement apathiques, des milliers d’occiputs balancent au même rythme qu’elle. Nous savions
que les Berguénois étaient attendus. Les espoirs sont comblés. Marie applaudit les fans. « Merci beaucoup ! » crie une nouvelle fois Ben. Sur les dernières secondes de ce hit du combo au chameau, les deux guitaristes carburent tête contre tête, les yeux dans les yeux. Leur jubilation est palpable. Une nouvelle et impressionnante jungle de mains se soulève. Ultime « Merci ! » de la part de Ben à 18 heures 40 avant le traditionnel selfie dos au public. Ils ont bien raison d’immortaliser le moment. Mes chouchous stoner viennent de remporter une nouvelle victoire, le premier triomphe de cette très belle édition qui s’annonce. Ils n’ont pas joué le magnifique « Red Thundra » issu de Thundra Rock (2024). Cela n’entame en rien ma félicité.
Je suis d’humeur badine. J’ai envie de m’amuser encore plus ! Je vais donc corser un chouïa mon travail de compte rendu. Tiens, à la manière de Raymond Queneau dans son ouvrage Exercices de style (1974) : je vais vous raconter ce premier jour en m’astreignant à la contrainte stylistique du « Logo-rallye ». Celle-ci consiste à rédiger un récit en utilisant dans un ordre obligatoire les mots d’une liste imposée. Queneau s’était lui-même, il y a cinquante-et-un an, essayé à son jeu avec ces termes dans cet ordre : « dot », « baïonnette », « ennemi », « chapelle », « atmosphère », « Bastille », « correspondance ». Ça me parle, ça. Prends conscience, toi qui me lis, que le Logo-rallye comporte moins de risques pour le chroniqueur accrédité média au Hellfest que n’en comporte un barathon…
« A Taste Of The Ambrosia »
Thy Catafalque est une formation (unipersonnelle) de metal hongrois. C’est aussi un mariage musical exigeant. Dans la dot : du black metal, du metal atmosphérique, de l’expérimental, du folklorique et même un peu d’électronique… Pour un résultat à la teneur avant-gardiste et poétique garantie. Tout ceci ne déroute nullement les festivaliers du Hellfest, les abords de la Temple sont, en effet, difficilement praticables à l’entame du récital. Que de peuple. Les extraits aujourd’hui choisis par Tamás Kátai, la tête pensante et seul maître à bord, sont dans un premier temps techniques et agressifs. Un plus traditionnel et nostalgique « Piros kocsi, fekete éj » (2024) prend le relais sur les coups de 19 heures. C’est ma composition préférée de l’orchestre, celle qui parle de voyages en train… Parfait. Les deux jeunes femmes qui officient aux chœurs en langue ouralienne nous ravissent de voix et de présences remarquables. On note de même l’apport de deux chanteurs. Sept personnes en tout décorent l’estrade. Sur le côté droit,
Tamás Kátai délivre ses orchestrations sophistiquées en remuant sa caboche désormais grisonnante. Il a visiblement perdu le flegme et la réserve dont il avait fait montre tout à l’heure en interview… Au dehors de la Temple, à tribord, il n’y a pas foule aux merch officiels exclusifs de Linkin Park, Scorpions, Muse et Korn… La représentation magyar a commencé il y a quarante minutes, et nombre de badauds sont déjà fâcheusement partis. Libre à eux. L’ambiance est moins incandescente que dans la Valley une heure auparavant. La musique de Thy Catafalque est, certes, quelque peu difficile d’accès… Le discret Tamás se déchaîne vaille que vaille, ahanant sur sa belle basse cinq-cordes noire. 19 heures 32 : « Merci beaucoup Hellfest, This Is Our Last Song! » Au troisième rang est brandi un drapeau à trois bandes horizontales rouge, blanche et verte. Salut collectif des Hongrois à 19 heures 35. À mes côtés, la traductrice (et correctrice) Angélique Merklen me glisse, pensive : « Ça me fait penser à Versatile. Tu connais Versatile ? Des petits Suisses qui montent ! »
19 heures 41 : acclamation à la va-vite, tandis que Fit For An Autopsy investit l’Altar… C’est parti mon kiki pour une heure de deathcore. Pas forcément mon genre de prédilection, mais pareille réjouissance ne se refuse pas. Pas non plus à première vue le genre de prédilection des spectateurs présents. Ce n’est pas la folie. Pas de circle pit, pas de slam ni de moshpit. À leur décharge, les pérégrins répondent néanmoins comme un seul homme dès que le chanteur Joe Badolato leur demande comment ça va… L’attroupement est donc de bonne composition à défaut d’être proprement fanatique. Les (trois) guitares qui jouent en même temps me font penser à des scies gigantesques. Je ne passerais pas ma main dessus. Les six New-Jersiais réussissent à restituer très convenablement le son de leurs albums studio, dont le huitième et dernier, The Nothing That Is, est paru en octobre dernier chez Nuclear Blast. Une ferveur toute relative émerge aux alentours de vingt heures : les festivaliers se mettent à scander en rythme. Badolato les en remercie. Il semblerait que Fit for an Autopsy soit parvenu à juguler quelque peu l’indifférence des premières dizaines de minutes. Le sextet brutal atteint sa vitesse de croisière avec leur classique « Warfare » (2019), joué en guise de septième réjouissance à 20 heures 08. Les mains se lèvent désormais spontanément.
Devant moi, une femme vêtue d’un short Levis et d’un débardeur noir danse aux côtés de son copain. Sur le morceau suivant, Badolato demande un circle pit. Il ne l’obtient guère. L’auditoire se dépiaute à cadence lente, tandis que quatre autres musiciens effectuent leur balance sur la Temple voisine. La girafe gonflable déserte à son tour l’Altar. Je constate que son propriétaire était en fait une jeune femme. 20 heures 21 : les gars ne désarment pas et exécutent l’assez planant « Far From Heaven » (2022). Il y a des bouts de Gojira dedans. À 20 heures 30, j’aperçois enfin un slam. « Hellfest You Guys Fuckin’ Rule Thank You Very Much!!! » Fin des hostilités à 20 heures 38, sous des lumières rougeoyantes, par le progressif « Two Towers » (2022). Convaincant.
L’astre solaire entame son premier des quatre déclins de cette édition. Je repasse du rouge vif au bleu marine. Célébré par la Temple le vendredi de la dernière édition, avec Emperor, son légendaire groupe de black metal, le Norvégien Ihsahn passe en solo les préjugés et barrières musicales au fil de la baïonnette. La bâche dressée en fond de scène reproduit la photo en noir et blanc (les bois d’un cerf en gros plan) figurant sur la couverture de son dernier album studio, sobrement intitulé Ihsahn, commercialisé en février 2024 via Candlelight Records. Ce huitième opus dévie sans timidité stylistique en direction du cinématique, option décidément en vogue en cette moitié des nouvelles années 20. J’étais présent l’an dernier pour Emperor, je réponds donc identiquement présent ce soir à l’appel de son alambiqué cerveau. Le presque quinquagénaire (il passera cet auguste cap en octobre prochain), de son nom de baptême Vegard Sverre Tveitan, prend possession de la tente à 20 heures 41, épaulé par trois accompagnateurs vêtus de sombre. Une musique symphonique et onirique est diffusée. La Temple n’est cette fois qu’aux trois-quarts remplie. Je ne sais pas qui se produit actuellement sur la Mainstage, mais cela attire vraisemblablement davantage le chaland que le black metal à lunettes… « It’s Good To Be Back Here! » nous confie le taiseux guitariste-chanteur. Son mélange majestueux de BM et de musique de film semble quand-même interpeller les néophytes. La masse est fixe, attentive. Le cérébral Ihsahn est positionné statiquement. C’est son bassiste qui assure le spectacle, faisant tournoyer sa longue chevelure jais. Le féerique, le technique et l’intensif traversent l’heure impartie main dans la main. Prouesse iconoclaste. Le son est tranchant, pleinement écoutable. L’assistance ne rentrera cependant pas véritablement dans le jeu, y compris lorsque surviendront des compositions plus entraînantes et faciles à appréhender… Elle applaudit néanmoins, et lève les doigts de metal dès que l’occasion se présente. Cette musique est par moments belle et envoûtante. Progressive même : je pense à certains passages sur Sorceress d’Opeth. Mais l’on ne se refait pas : la voix d’Ihsahn peut soudainement redevenir suraiguë, vociférante, stridente… Le romantique et captivant « A Taste Of The Ambrosia » est interprété en bouquet final à 21 heures 41, après que l’artiste ait au préalable remercié les amateurs. Sublime.
« Judgement (& Punishment) »
La dernière fois que Jinjer s’était produit au Hellfest, c’était un 19 juin comme aujourd’hui. Nous étions en 2022. Les quatre originaires du Donbass avaient reçu une dérogation de leur ministère de la Culture « pour quitter l’Ukraine afin d’aider leurs compatriotes de la meilleure façon qui soit : par la musique ». Les écrans géants de la Mainstage avaient sauté dès l’entame du show. Sabotage ? Jinjer n’a pourtant pas à ma connaissance d’ennemi… Il fait doux à présent. L’Altar, la chapelle du death et du thrash, est saturée de monde depuis une vingtaine de minutes. Le logo géant du quatuor slave s’illumine à 21 heures 46. La vaste tente déborde jusqu’à la moitié de la Temple voisine. Ça sent fort la sueur froide. Les trois instrumentistes provoquent les premiers tourbillons d’ « On The Top » (2019) à 21 heures 51. La vedette, Tatiana Shmayluk, déboule ensuite sur scène, mise en valeur par des néons verts. Robe noire fendue, bustier-chemisier blanc, bottes et natte épaisse. Tandis qu’elle prend possession de sa propre estrade, aménagée non loin de la batterie, ma voisine (une parfaite inconnue) me sourit avec complicité, débordante de béatitude. J’aperçois au loin, et de nouveau, la tête de la girafe gonflable de tout à l’heure. Je ne suis toujours pas convaincu par les récentes compositions du groupe. Contrairement à ma voisine visiblement. Laquelle crie à tue-tête à intervalles réguliers.
Le son est propre et puissant. Il sied parfaitement à la voix de Tatiana. Voix qui, justement, rattrape tant bien que mal la (relative) fadeur des nouvelles chansons. Et couvre adéquatement les stridulations de ma voisine. Trois slams partent simultanément du milieu de l’enceinte. Une acclamation se déclenche à l’entame du lent « Vortex » (2021), joué en cinquième place. La salle est captive. Puis vient l’entrainant « Teacher Teacher! » (2020), leur morceau de bravoure scénique. Celle que l’on surnomme affectueusement « Tati » tend à plusieurs reprises son micro en direction du public. Qui n’en connaît pas les paroles. Mais frappe en rythme dans ses pognes. Tout en chantant, Tatiana se cabre en arrière avec grâce, faisant montre d’une aisance scénique acquise à l’incessant fil des tournées. Le trio restant n’est pas en reste, notamment sur « Judgement (& Punishment) » (2019), qui évoque un trait de caractère du peuple ukrainien (« We Came From The Lands / Where Kindness Equals Weakness »). La jauge de l’Altar demeure à l’identique, ce qui relève ce soir volatile du quasi-exploit. Nombre de fans mirent le show depuis le perron. « Are You Still Alive?!? » interroge Tatiana. La salle lui répond dans l’instant par l’affirmative. La distante brunette lancera plus tard un baiser à la galerie. Elle demandera également aux dames de crier pour elle. L’atmosphère est à la communion. Dehors il fait nuit. Les lumières rouges de l’imposant, voire totalitaire, Sanctuary ont été ravivées. Il est 22 heures 45, Jinjer achève sa bouillante (et embouteillée) démonstration de force sur « Pisces », un morceau apaisant, lequel nous fait remonter à leurs débuts (2016). « Merci ! Spasiba ! » lance-t-elle. Une réussite.
« Got The Life »
Sunn O)) leur succède sur la Temple. Ou plus précisément transforme sans crier gare celle-ci en aciérie qui flambe. C’est simple, je n’ai jamais respiré autant de fumigènes. Même au Parc des Princes. Notre valeureuse photographe Pauline non plus, celle-ci me le faisant immédiatement savoir par un message écrit presque désespéré… Les brumeux esthètes vont produire leur drone metal élitiste devant une salle aux (au minimum) deux tiers vide. Une musique amorphe et trop exigeante, à la frontière de l’inaudible. Un art presque aussi facile d’accès que le rond-point des Champs un vendredi soir entre 16 et 17, ou le centre d’examen du permis de Bobigny un lundi vers 8 heures en saison pleine… Il y a néanmoins un public pour ça. « Ils sont toujours sur le même accord » raille (quarante minutes plus tard) mon amie Angélique. « Il faut leur acheter un accordeur » surenchérit un gars de l’estrade PMR. L’intérêt (à mes yeux) étant finalement que, soixante minutes durant, la tente dédiée aux musiques extrêmes reprend quelque peu ses atours d’antan… Elle redevient intime, ne rassemblant que de stricts initiés.
Autre scène, autre ambiance : à 23 heures 31, Korn entame son show californien sur la Mainstage 1 par l’antédiluvien mais fondateur « Blind » (1994) ; enchaîné quatre minutes plus tard sur le succinct « Twist » (1996). Un bienvenu (et par moments volontairement ralenti) « Got the Life » (1998) nous est offert à minuit moins vingt. Sans entrer dans les détails, le quintet US, habitué du Hellfest pour le meilleur et pour le pire, demeure scéniquement redoutable, presque intouchable…
« M’est avis qu’il faudra à ces instrumentistes un maximum de concentration et de précision afin de restituer fidèlement live cet enchaînement fulgurant de figures de styles antinomiques », écrivais-je en mars dernier à la sortie d’Hymns in Dissonance de Whitechapel. Il est minuit, l’heure de la vérification dissonante a sonné. Le nom de ce groupe de deathcore originaire de Knoxville fait référence à un célèbre quartier de Londres. Célèbre comme l’est la Bastille à Paris. À ceci près que Whitechapel (le quartier) est rentré dans l’histoire du fait de Jack l’Éventreur, non à cause des sans-culottes… Hymns in Dissonance est, sans blaguer, un des albums les plus brutaux qu’il m’ait été donné de chroniquer… L’artwork de cette récente livraison orne cette nuit la scène de l’Altar. C’est parti pour une livraison de sonorités plus testostéronées qu’une boxeuse algérienne !
Les six musiciens bastonnent d’emblée à l’unisson. Le lightshow à dominante rouge est éclatant. Il met parfaitement en valeur la virulente prestation des équarrisseurs tennessiens. Les premiers rangs sont chauds. Mais Whitechapel en live m’apparaît, bizarrement, moins violent que sur disque… Les tempi y sont plus lents, martiaux. Différents, mais pas mauvais. Passablement grave, la voix de Phil Bozeman m’évoque parfois celle de l’incomparable Phil Anselmo. Mention spéciale à Brandon Zackey, en roulement permanent durant toute l’heure.
Dans mon ultime correspondance via Signal avec mon pote Paul, je lui fais part du regret de n’avoir pu partager en sa compagnie ne serait-ce qu’une heure de ce premier jour de nomadisme culturel. Je remets à demain nos retrouvailles annuelles. Mes pérégrinations reprendront dans la matinée, cette deuxième fournée s’annonçant particulièrement lourde…
Mes trois concerts persos jeudi 19 juin 2025 :
- Slomosa
- Jinjer
- Ihsahn
Photos par Pauline Cassier.
Mercis à Angélique Merklen pour les relectures.
Place maintenant au vendredi les amis !