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interview de Exhorted

mardi/11/01/2022
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Exhorted ! d’une puissance sonore rarement atteinte pour un premier album ; ce nouveau groupe de Besançon risque d’en surprendre plus d’un !!
Rencontre avec Lionel bassiste qui risque de vite grimper dans la scène metal actuel.
Art’N Roll : Présente nous ton groupe. Ça fait quand même 25 ans que vous êtes dans le circuit en fait ?
Lionel : Oui. Moi j’avais un groupe avant qui s’appelait Broken Edge. Donc j’ai commencé, oui, il y a 25 ans à peu près. En fin de compte on s’est connu avec Yves il y a plus de 20 ans. Les deux dans le milieu de la musique depuis 25 ans. On s’est retrouvés fin 2018, on s’était un peu perdus de vue, la vie tout ça. On s’était perdus de vue, on s’est retrouvé fin 2018 et en fin de compte on avait plus de projet. L’un et l’autre et on s’est dit : « tiens, on va essayer de faire un truc et voir ce que ça donne. » Comme le feeling passait bien déjà il y a un paquet d’années. En fin de compte on s’est lancés et quand on a décidé de se lancer on a dit : « Soit on le fait à fond, soit on ne le fait pas. » et on a dit : « Ben ! On le fait à fond ! »
Art’N Roll : death metal?
Yves : Ce n’était pas spécialement défini death metal, mais, composé c’est sorti comme ça. Il n’y avait pas de barrière, rien du tout. On a été au feeling. Ouais. On voulait… on a composait, les chansons sortaient comme ça. Donc on a dit : « ouais c’est cool, c’est super ce qu’on fait. » Bon, ça nous plaisait, il ne faut pas dire c’est super, il ne faut pas être…(rires). Ça nous plaisait et à la fin, quand on a vu la globalité, oui, c’était plus assimilé au death qu’au thrash metal, hard rock ou tout ça quoi !
Art’N Roll : C’est dû à la scène de la Franche-Comté ?
Lionel : C’est dû au feeling, aux influences de chacun. Tu écoutes et puis, ta-ta-ta ! ça bouge dans ta tête et puis quand tu recomposes, tu essayes de faire ce dont tu as envie toi. Forcément, influencé par d’autres groupes que tu écoutes depuis toujours. Mais, en essayant de bien digérer et de faire un truc à ta sauce quoi ! Je pense que ça n’a pas trop mal réussi.
Art’N Roll : Vous avez profité du confinement pour l’enregistrer ?
Lionel : On est tombé en pleine période… Avec des périodes un peu plus ouvertes, comme on dit, ou on pouvait un peu sortir. Et des périodes un peu plus confinées où c’était un peu plus compliqué. Mais ça ne nous a pas tant perturbé que ça parce qu’on était en pleine composition, donc, après, c’était l’enregistrement. L’enregistrement on a eu des jours off, où on pouvait enregistrer, donc ça passait bien avec le Covid. Et puis, avec Internet, on peut s’échanger les fichiers. Ce n’est quand même pas traumatisant de s’envoyer un morceau et de se dire : « qu’est-ce que tu en penses ? » et tout ça.
On n’est pas obligés de se voir absolument pour dire et se parler de vive voix. On a pu échapper à ça pendant la période du Covid qui était déjà assez compliquée pour tout le monde. On a plus tourné ça en côté positif pour dire : « De toute façon, on est en pleine période où il faut prendre du temps, parce qu’il faut composer, faut enregistrer et tout ça. Donc, on va profiter de ce laps de temps qui est merdique pour tout le monde, pour faire ça. Bien poser les choses, ne pas se prendre la tête et puis on verra ce qui arrivera et on prendra notre temps. » On voulait prendre notre temps.
Art’N Roll : De toute façon vous aviez du temps devant vous en fait ?
Lionel : Oui. On avait du temps et puis même l’album il a été fini, mixé et mastérisé il y a un an à peu près. On a fini au mois d’octobre l’année dernière. On a démarché pour trouver un label et une distrib’ et on aurait pu le sortir au mois de février, mars, avril, mais on s’est dit, que la période n’était pas super propice. Vu le Covid. On s’est dit on va attendre voir à la rentrée, tranquille, que le Covid se tasse un peu et que les gens puissent reprendre un peu leurs vies. Qu’ils puissent plus s’intéresser à un premier album de groupe de metal. En plus, il fallait aussi se mettre dans notre position, c’est notre premier album. Si tu le sors en pleine crise, ce n’est pas facile pour les gens, parce qu’ils ont d’autres soucis… Ce n’est pas facile, tu ne peux pas faire de promo comme aujourd’hui et je ne sais pas quoi ! On nous a dit autant attendre perdre du temps. Mais, ce n’est pas du temps de perdu, parce qu’en fin de compte, avec le retour, on se dit qu’on a bien fait de le sortir à cette période-là. Parce que c’est le bon moment quoi.
Art’N Roll : Vous avez fait appel à Kevin Paradis de Benighted ?
Lionel : Oui. Tout à fait. Mais, on est partis un peu à l’envers, nous. On s’est vus tous les deux. On s’est dit : on va composer des morceaux sans personne autour. Sans batteur, sans guitariste à proprement parlé dans le groupe. C’est moi qui fais la guitare en composition. Je joue de la basse dans le groupe, mais je fais de la guitare à côté. Donc, j’ai composé tous les morceaux à la guitare en faisant des démos et tout ça. Et après, comme on avait des dates qui tombaient pour enregistrer la basse, le chant en studio, il nous fallait absolument une batterie acoustique. On voulait une batterie acoustique, on ne voulait pas de la programmation. Comme je connaissais un peu les mecs de Benighted, ayant joué avant avec eux, je me suis dit : bon je vais l’appeler parce qu’il me faut un bon batteur… Un bon batteur en France, celui qui me vient à l’esprit tout de suite c’est Kevin Paradis des Benighted. Donc je l’ai contacté directement. Je lui ai envoyé les démos de l’album et ça lui a plu. Il m’a dit : « pas de souci je fais l’album. »
Art’N Roll : Il fait les parties de batterie sur l’album ?
Lionel : Oui, c’est lui qui a tout enregistré. En quinze jours tout était fait. Ce qu’il a fait, rien n’a été retouché. Il a envoyé ses parties qu’il a enregistrées dans son studio, et on a dit : « ok. C’est super, c’est exactement ce que l’on voulait. » On a tout gardé. C’est exactement ces parties-là qu’il y a sur l’album.
Art’N Roll : Comment avez-vous trouvé ‘ Oli Beaudoin’ le batteur de Kataklysm ?
Lionel : Une fois qu’on avait tout enregistré. Que toutes les prises de studio étaient faites, on a démarché carrément les producteurs de métal, dans le monde. On a dit : « autant y aller, on y va. On veut faire un projet, autant y aller à fond les taquets ! » Donc, on a contacté tous les plus gros producteurs, les plus gros studios, avec une démo trois titres. Et en fin de compte, tout le feed-back était super positif. Tout le monde voulait travailler l’album. Donc on s’est dit : « C’est cool ! » parce qu’il y a des studios qui ne te répondent même pas quand tu leur envoies une démo. Donc là, on avait des supers retours positifs et le truc qui a fait pencher la balance c’est qu’Oli Beaudoin, il nous a tout de suite contacté.
Il nous a envoyé un message qui disait : « on peut faire une Visio pour parler vraiment de votre projet ? » Le soir même, on faisait une Visio avec lui. On a parlé pendant 4 ou 5 heures avec lui et en fin de compte, le feeling est super bien passé, et lui, il voulait vraiment s’investir dans la prod. Il ne voulait pas – comme certains producteurs qui te font un mix en trois jours ça coûte tant et voilà – lui, il voulait vraiment s’investir dans l’album, les chansons, bien comprendre l’état d’esprit des chansons, et, il a passé un mois dessus, à fond les taquets. Tu vois il aurait pu passer une semaine et puis pof ! j’encaisse et puis au revoir. En fin de compte il a voulu vraiment s’investir. On a fait des visio toujours, et maintenant c’est devenu un pote. Il nous a dit : « dès que vous pouvez, vous venez me voir ! »
Art’N Roll : Vous avez une tournée de prévue avec EX Deo ? ( Oli est aussi batteur de ce groupe)
Lionel : Ah ben ce serait (rires) donc on ne grille pas les étapes, mais oui, c’est vraiment devenu un ami. Il a fait un super boulot pour nous. Même au bout d’un an, tous les mois on s’envoie des messages. Là, il sait qu’on a des bons retours de chroniques, à chaque fois il nous envoie un petit message : « Je suis super content pour vous. »
Art’N Roll : C’est vrai que les chroniques sont très bonnes ! Chaque note c’est 8/10, 10/10 !
Lionel : C’est exactement ça. On fait des paris. À chaque fois qu’on voit les chroniques on fait « poufff !»
Art’N Roll : Quand on écoute l’album, il est martial et intense ! Surtout au niveau de la basse sur God is Mine. Je voulais savoir si c’était voulu ce côté massif de la basse, qu’on entend, plus que les guitares.
Lionel : Le but c’était de faire vraiment une masse, que les instruments, le chant, tout ça, ça fasse « bouuf ! ». Quand ils écoutent, ils prennent un coup dans la gueule, ils disent : « Pooooh ! ». Voilà les directives pour Oli Beaudoin, c’était ça ! On ne veut pas un super son de basse, un super son de guitare, non ! On veut que tout soit ensemble, que ça fasse « bouuh ! ». Et bon, quand il m’a fait le son de basse j’ai fait « super nickel ! » j’ai dit « voilà ». Pourtant, ce n’est pas moi qui ai demandé absolument que la basse soit bien, mais il faut que ça soit vachement compact avec le son de guitare, de grosse caisse, des caisses claires. Il faut vraiment que ça fasse masse. Je pense qu’il a bien réussi, juste ce qu’il fallait pour que ça fasse… Quand tu vois sur certains morceaux, il y a des petites parties mélodiques lancinantes. Quand il y a la basse derrière je trouve que ça remplit l’espace à fond, c’est vraiment le bon mix. Super !
Art’N Roll : Vous êtes toujours à la recherche d’un guitariste puisqu’il n’y a aucun nom de mentionné dans l’album ?
Lionel : On a eu des guitaristes de sessions, pour l’enregistrement de l’album, qui ne font pas partie du groupe. Et, le batteur, c’est bon on l’a. Et là, on fait des auditions depuis un mois et demi à peu près. Jusqu’à fin novembre, on fait des auditions pour trouver un guitariste.
Art’N Roll : Vous en avez vu beaucoup déjà ?
Lionel : Ouais. On fait un gros tri pour voir vraiment celui qui nous correspond le plus, que ça soit au feeling aussi.
Art’N Roll : Quels sont les thèmes abordés dans cet album ? Parce qu’il est assez positif dans l’ensemble.
Lionel : Oui. Ça peut partir d’une idée un peu négative à la base, c’est tout ce qui touche l’être humain. Que ça soit toi ou moi. C’est tout ce qui touche les personnes : des trucs qui t’arrivent dans la vie, de bien, de pas bien, de merdique. Mais, toujours en gardant l’esprit de (claquements de doigts), il faut quand même avancer, il ne faut pas s’apitoyer, il faut se bouger quoi ! Il faut se réveiller.
Art’N Roll : C ‘’est vous deux qui êtes représentés sur la pochette ? Old Bastards Never Die c’est pour vous ?
Lionel : En premier lieu c’est pour nous, c’est ça quoi ! Ce n’est pas parce que tu es un peu plus vieux que tu ne peux pas…
Art’N Roll : Que tu ne peux pas envoyer du lourd !
Lionel : …envoyer du lourd et défoncer tout en live ! La première idée c’est ça.
Art’N Roll : Quand on écoute l’album on a l’impression (c’est une grosse référence) que c’est du Machine Head quand ils ont sorti leur premier album ?
Lionel : C’est gentil (rires)
Art’N Roll : Vous avez des ressources pour le deuxième album (rires) ?
Lionel : Ça me fait super plaisir, ça me touche, franchement ! Parce que la référence est pour moi, est énorme parce que Machine Head suis super fan. J’ai déjà un paquet d’esquisses de morceaux qui sont déjà prêtes. Mais, je ne vais pas brûler les étapes à dire tiens : il faut recomposer pour proposer. Je voulais faire celui-là, et voir déjà un peu comment il était accepté. Parce que tu vois comme c’est un nouveau projet, tu ne sais jamais comment les gens vont accepter tes idées, tes chansons, l’ambiance, tout ça. Donc, là, pour l’instant les retours sont positifs, ça encourage à continuer à composer parce que c’est pas mal. En plus, je trouve qu’on a une petite – pas identité – mais on a notre petite façon de voir notre musique qui est propre à nous, je pense.
Art’N Roll : Quand on va sur votre site internet, on remarque une tournée de prévue aux États-Unis ?
Lionel : Non, c’est quand tu choppes le site, tu le fais « En construction » quand tu le montes. Pour avoir les liens, ils te filent les trucs directement donc si tu tapes concerts, pour avoir quelque chose qui s’affiche ils te donnent ça, mais nous on ne l’a pas. (Rires)
Art’N Roll : Ok, j’ai été surpris. (Rires) C’est bon, c’est cool !
Lionel : Tu t’es dit c’est cool, ça va ! (Rires)
Art’N Roll : Et la France alors ? Ils auraient pu en faire un à Paris (Rires)
*
Lionel : (Rires). Non, c’est simplement un truc qu’on a laissé comme ça. Pour rigoler, mais quand tu montes le site tu es obligé d’afficher des trucs pour qu’il se mette en lien, et puis on l’a laissé. (Rires) c’est simplement pour afficher un truc (Rires) !
Art’N Roll : Une tournée de prévue ou des projets ?
Lionel : Des projets, oui ! Nous, si on a fait ce groupe, c’est réellement pour faire du live. À la base c’est ça quoi ! On voulait faire un album béton, on a mis tous les atouts de notre côté, et puis, faire du live. En fin de compte, avec le Covid, toutes les tournées décalées, on sait que c’est galère. Mais, depuis, qu’on a sorti l’album, le 1er octobre, on a déjà eu trois propositions de concerts pour jouer en 2022. Festival, concerts, si tout se goupille bien. On sait comment ça marche, s’il y a des bons échos et que c’est positif, que l’album marche. Ceux qui organisent et qui font des premières parties ils se disent : « on va peut-être les prendre et ça peut attirer un peu de monde » c’est comme ça que ça marche. Donc là, rien qu’avec les cinq chroniques qu’on a eues de retour, qui étaient super bien, on a déjà eu trois propositions de concerts. Je pense que la machine doit être lancée. Et puis on est toujours positifs. On a fait ça pour se faire plaisir. On a dit aussi « On va montrer de quoi on est capable aussi de faire de la musique comme ça ! » donc on est positifs à fond. On est toujours positifs. Il t’arrive une merde : soit positif et puis avance, on s’en fout, on verra bien quoi ! Il ne faut pas se prendre la tête. Nous on prend (les choses) du côté : c’est cool et il y a toujours pire que nous. Donc, à un moment donné, il faut avancer. On est en phase, on avance et on verra bien et puis c’est tout. On ne va pas se mettre martel en tête pour pleurer s’il y a une date d annulée ou je ne sais pas quoi. Il y a pire sur terre, donc voilà ! Nous on est dans cette optique-là !
Art’N Roll : Vous étiez sur une compil’ de Franche-Comté ?
Lionel : Ouais. Metal in Franche-Comté.
Art’N Roll : C’est possible de se la procurer ?
Lionel : Tu vas sur le site Metal in Franche-Comté et ils le vendent en ligne directement.
Art’N Roll : Quand on pense à la Franche-Comté, on pense à Carcariass.
Lionel : Ce sont des super potes, je les connais depuis le début du groupe, je les ai toujours côtoyés. Mais c’est une compilation sur laquelle il y a 32 groupes, que de la région de Besançon tous styles confondus. Moi, qui suis là-bas depuis un moment, j’ai été étonné qu’il y ait autant de groupes de qualité. Dans tous styles, parce que quand on dit metal : ça va du hard-rock au black, tous styles metal ! C’est impressionnant. Même moi, qui suis de la région, j’ai fait « Tout ça ?! ». Eux, pareil. Ils nous ont contactés, quand ils ont su qu’on allait sortir un album, ils nous ont contactés pour savoir si on voulait apparaître sur la compil’. Et on a répondu : « bien sûr, on est du coin ».
Art’N Roll : J ’imagine oui. Ça fait une grosse pub pour cette région.
Lionel : Oui. Tout le monde est content. Et on a eu deux, trois chroniques sur les groupes de Besançon donc c’est cool ! ça fait plaisir.
Art’N Roll : On a hâte de voir ça sur scène rapidement.
Lionel : Oui, je pense que scéniquement ça va nous valoir des points, parce qu’on est quand même prêts pour la scène. Il faut déjà que les gens écoutent bien cet album pour voir ce que ça donne parce qu’on a quelques échos de retour de presse, qu’on a fait un peu la promo en amont. Eh oui, on voit bien, même sur YouTube, les vues ont boosté depuis la sortie de l’album parce qu’il y a des bons retours donc, c’est toujours un enchaînement.
S’il y a des bonnes chroniques les gens ils disent « Ah ? Il faut peut-être écouter un coup quand même. » Que sans bonnes chroniques est-ce que tous les métalleux font la démarche d’aller un groupe qui sort, comme ça, sans connaître ? Ce n’est pas facile, aussi. Si on voit une chronique qui descend l’album on se dit : « Bon, laisse tomber. Je ne vais y aller ». Il n’y en a pas beaucoup qui font l’effort. Peut-être ceux qui ont un peu plus de bouteille ? Comme on dit, qui disent : « Je vais me faire mon idée, quand même ». Mais, pour la plupart c’est ça quoi : si une chronique est nulle, ils ne vont pas écouter. Si la chronique est bonne, ils vont dire : « je vais écouter, ça doit être bien, ça ! ». C’est ridicule, parce que, quelquefois, selon le ressenti de quelqu’un. Ou comme il est le jour même où il écrit la chronique, il peut descendre un groupe et, en fin de compte, le groupe est bien. J’ai déjà lu des chroniques pas bien, et quand tu écoutes le groupe, tu te dis : « c’est quand même pas mal, pourquoi il dit ça ? ». Tu vois. Il ne faut pas toujours croire absolument les chroniques. Nous c’est bien parce qu’elles sont super, tu vois ce que je veux dire ? Les 4, 5 qui sont sorties. Mais je veux dire, même s’il y a des chroniques moins bien d’albums que je vois, moi, je vais écouter quand même. C’est en écoutant qu’on sait si ça nous plaît ou pas. Tu ne vas pas suivre… Il ne faut pas être un abruti dans la vie, il faut se faire son opinion, quoi !
Art’N Roll : Tu as un dernier mot à faire passer pour Art’N Roll ?
Lionel : Déjà, super. Merci d’avoir fait l’interview on est super contents et on est super contents (de voir) des personnes motivées, comme toi, comme d’autres, ceux qui ont des assos, des radios, des webzines. Tout le monde donne de son temps pour essayer de faire vivre le metal. Quelquefois, le public ne se rend pas compte qu’ils regardent un petit article, ils écoutent un morceau, et puis, ils se disent : « Ah, ouais ! C’est tout. » Mais il y a des heures et des heures de boulot derrière. La vie de famille en prend un coup… Enfin toute la vie est axée là-dessus, donc, on fait beaucoup de sacrifices à côté pour essayer de faire vivre le metal, et quelquefois, le public a du mal à s’en rendre compte. Même les organisateurs de concerts ne se rendent pas compte que faire un album, ça coûte beaucoup d’argent, ça coûte beaucoup de temps. Et pour eux, c’est bien. Il y a un gros travail, que ce soit en fanzine, en webzine, il y a plein de boulot, des heures et des heures à chaque fois, quand on se couche à 1 heure du matin parce qu’on fait notre passion ! C’est par passion ! mais je veux dire ça coûte vachement de temps quoi. On ne sort pas pour aller boire un coup avec des potes, non ! On fait notre truc, de la musique. Donc, c’est tout ça.
Il faut que les gens se rendent bien compte qu’il faut aller voir les concerts, il faut écouter les émissions de radio, il faut lire les webzines, parce qu’il y a des mecs derrière, passionnés qui font le truc. S’il n’y a personne, le metal il est fini, hein ! S’il n’y a pas d’associations, pas de radios, s’il n’y a rien, ça se termine du jour au lendemain. Si tout le monde décide du jour au lendemain : « j’arrête, je fais ma vie pépère. » il n’y a plus rien. Après les gens diront « Ah, mais il n’y a rien en France ! ». Ah ! oui ? Mais quand il y a, il faut les soutenir. Tu t’investis, tu vas t’acheter un CD, tu vas voir un concert, même un petit groupe. Tu vas le voir, ça ne coûte rien. Ça coûte 5 balles ou 6 balles, tu vas le voir. Tu soutiens les gens et puis la vie est belle ! C’est bon, il faut arrêter de toujours se prendre la tête. (Rires) Il faut vivre, il faut être positif. Moi, je n’aime pas les gens qui vont toujours pleurnicher. On va tous se mettre-là et on se plombe tous ? C’est ça ? À un moment donné il faut y aller quoi ! Il t’arrive un problème ? Regarde à côté. Il y a encore plus grave que toi, donc, vas-y ! Tu peux te lever. C’est l’expérience de la vie. Tu ne vas pas pleurer quand il y a à côté de toi des gens qui meurent ou je ne sais pas quoi. Tu ne vas pas dire… Arrête de te plaindre, quoi, vas-y !
C’est notre côté positif.
Art’N Roll : Merci Lionel.

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