HOT on the rocks!
référendum 2019

Référendum 2019 de la rédaction

dimanche/29/12/2019
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« Cette année-là, on a dit adieu à Slayer au cœur d’or. C’était l’année 2019 », aurait écrit le poète. Mais pas que. Rarement pige contemporaine aura été aussi faste en termes d’albums commercialisés, de concerts délivrés ainsi que de tournées tracées. Dès lors, organiser la quatrième édition du référendum interne de notre Webzine s’imposait à nouveau, afin de sonder les points de vue des uns et des autres, tous distincts. Aucune autre prétention. Nos musiques sont comme les mers et océans. Vues de l’extérieur par le profane, elles se ressemblent toutes, tantôt calmes, souvent agitées. En immersion, elles dévoilent faunes variées, flores mirifiques et climats différents… opposés même. Le petit poisson Metalcore ne survit pas dans les abysses du Black. La baleine symphonique ne peut se mouvoir dans les fonds sales du Sludge. Le squale Power Metal se révèle incapable de pénétrer dans les eaux peu profondes du Punk. L’être complexe Prog-Metal sera démembré à la première houle Hardcore… Ces variations et dissemblances ressortent effectivement, et c’est l’effet souhaité, dans nos suffrages exprimés plus bas.

L’année 2019 fût, sur le plan général, la dernière d’une décennie musicale fade, creuse et vide de sens : autotunée, smartphonisée, vitrifiée par l’implosion de l’industrie capitaliste du disque, laquelle ne possède plus, ni la force physique ni même l’imagination, pour créer ex nihilo une nouvelle « Hype » (les « Baby Rockeurs » de 2005, par exemple…). Le néant. Sauf pour notre musique de prédilection, laquelle poursuit son petit bonhomme de chemin, depuis six décennies (et oui…) au fil des annonces Hellfest, des révélations musicales (Ghost, pour n’en citer qu’une), des sorties, des reformations plus ou moins fallacieuses (voire contra legem) ainsi que des cures de Papa Het (ou d’Abbath). D’ailleurs, dans la presse papier Rock généraliste se multiplient désormais les constats amers, formés par les plumes des plus réputées, sur le thème « Je crois finalement que seul le Metal survivra ». Pourquoi cette prodigieuse résistance à l’oxydation ? Peut-être parce que cette culture unique, si attachante, s’enrichit régulièrement depuis cinquante ans cette année, et se transmet de génération en génération. Papa et fiston vont conjointement voir Metallica au Stade de France. Les sous-styles, courants, chapelles et sous-genres, également, souvent considérés comme de potentielles entraves à l’originalité et facteurs de balkanisation, constituent néanmoins tout autant de piliers soutenant à travers les âges ce vieil édifice complexe en perpétuelle extension depuis 1969. Lesquels soutenus par bien plus encore de labels, de Webzines, et de bénévoles à travers le Monde. Le fait aussi que nous avons affaire à une culture, au sens global du terme : en attestent le classieux ouvrage de photographies de Tim Tronckoe publié en août, ainsi que les sorties de films tels « Lords of Chaos » (à propos du Black Metal Norvégien du début des années 1990) ou le Biopic « The Dirt ». La passion créatrice, enfin. Tout simplement.

Sans surprise, le transcendant « Fear Inoculum » de Tool, s’impose dans cette cuvée 2019. A l’ère instantanée des réseaux sociaux, rarement sotie d’album aura été des plus clivantes (terme à la mode) : les uns y manifestant leur impatience de l’écouter, les autres insupportés par cet étalage ad nauseam (latinisme également la mode) de dévotion, ainsi que par des soupçons d’élitisme, voire de snobisme. Il se seront écoulés, non pas dix mille, mais 4 872 jours entre la sortie de « 10 000 Days » leur précédent Opus de 2006 et ce « Fear Inoculum », attendu par beaucoup avec la même ferveur que Paco Rabanne espérant l’Apocalypse… La récompense fût à la hauteur (longueur) de l’attente, avec un disque magistral, dominé par la batterie polymorphe de Danny Carey, un champ lexical tout droit sorti d’un grimoire médical et pharmaceutique de l’époque Victorienne (« Immunity », Contagion », « Venom », « Mania », « Exale », « Inhale », « Mitosis », « Flesh », « Pneuma », « Breath », « Inoculant », « Psychopathy », etc…), ainsi que cette éternelle dialectique entre la force et la faiblesse…

Autre victorieux de ce cru : « A Dawn to Fear » de Cult of Luna, du Post-Metal Suédois. « Post-Metal », un genre gagnant, style inconnu au bataillon au tournant du millénaire. Incontournable dorénavant. Les valeurs sures des années 2000, presque toutes de retour ces douze derniers mois, sont là elles-aussi : Rammstein, Slipknot et Korn. Genre également issu desdites années 2000, et en croissance continue depuis, le Metalcore, se tape férocement la part léonine des votes : Bad Omens, While she Sleeps, Whitechapel, Jasta, Jinjer, Soilwork, Wage War, Crystal Lake, Killswitch Engage… Un bibiscite façon Napoléon III.

A noter la percée des suédois baraqués de Sabaton, à l’occasion de leur ultime incursion en territoire historique, celui des tranchées du premier conflit mondial (« The Great War », et son simple « Fields of Verdun »). A l’instar de nos référendums précédents, la scène française est choyée par les membres de notre Crewte : Mass Hysteria, Ultra Vomit, Lag I Run, Lofofora, Les sales majestés, Madame Robert, Shaârghot, Balls Out, Dead Bones Bunny, Le Bal des enragés… France toujours, l’édition 2019 du Hellfest apparaît à quatre reprises parmi les concerts de l’année : Mass Hysteria, Ultra Vomit, Slayer (l’ultime en France…) et Sabaton. Pour ma part, j’aurais volontiers ajouté le concert de Gojira la première nuitée, et celui de Municipal Waste le dimanche midi (ambiance Véronique et Davina). Au lu de l’affiche de juin 2020 telle qu’annoncée en novembre, nul besoin d’aller consulter la voyante de la place Denfert-Rochereau pour savoir que des concerts du Hellfest figureront sans coup férir parmi nos préférés de l’année prochaine.

Pour notre asso, 2019 fût une année de continuité, avec un peu plus de cent-cinquante papiers de publiés (158 précisément, plus celui-ci) notamment des entretiens-fleuves uniques (pour ma part, souvenirs émus de rencontres volubiles avec Within Temptation, Skunk Anansie, Mark Morton, Destruction ou encore Michael Monroe…). 2020 sera l’année des dix ans d’existence. Nous tacherons de les fêter comme il se doit, et vous convierons avec plaisir aux éventuelles festivités. Pour l’heure, il convient de dévoiler les scrutins, lesquels vont du Punk à collier au Metal sympho éminemment distingué, en passant par le Metal Progressif des plus cérébraux… avec, par ordre de réponse des participantes et participants :

MARION D.

Albums de l’année :

1. « Fear Inoculum » TOOL

2. « War Music » REFUSED

3. « A Dawn To Fear » CULT OF LUNA

Groupe ou artiste de l’année : TOOL

Concert de l’année : MASS HYSTERIA, HELLFEST

FRANCK PAUL

Albums de l’année :

1. « True North » BORKNAGAR

2. « Forgotten Paths » SAOR

3. « Ravensvart » MORTEM

Groupe ou artiste de l’année : SABATON

Concert de l’année : ULTRA VOMIT, HELLFEST

MAXXX

Albums de l’année :

1. « A Dawn to Fear » CULT OF LUNA

2. « Nest » BRUTUS

3. « Welcome Home » HELLYEAH

Groupe ou artiste de l’année : MÖTLEY CRÜE

Concert de l’année RAMMSTEIN, NANTERRE

GREG

Albums de l’année :

1. « Finding God Before God Finds Me »BAD OMENS

2. « So What ? » WHILE SHE SLEEPS

3. « The Valley » WHITECHAPEL

Groupe ou artiste de l’année : SLIPKNOT

Concert de l’année : PARKWAY DRIVE, PARIS

JACKSON

Albums de l’année :

1. « The Nothing » KORN

2. « The Lost Chapters, vol. 2 » JASTA

3. « Macro » JINJER

Groupe ou artiste de l’année : POWERTRIP

Concert de l’année : SLAYER, HELLFEST

PISH

Albums de l’année :

1. « Empath » DEVIN TOWNSEND

2. « We are not your kind » SLIPKNOT

3. « Futha » HEILUNG

Groupe ou artiste de l’année : RAMMSTEIN

Concert de l’année : GHOST, BELVAL (LUXEMBOURG)

SANDRA

Albums de l’année :

1. « Vagrant Sleepers » LAG I RUN

2. « Fear Inoculum » TOOL

3. « Verkligheten » SOILWORK

Groupe ou artiste de l’année : GET THE SHOT

Concert de l’année : SABATON, HELLFEST

PSYKOPAT

Albums de l’année :

1. « Episode XIII » THE TOY DOLLS

2. « Vanités » LOFOFORA

3. « Overdose » LES SALES MAJESTES

Groupe ou artiste de l’année : MADAME ROBERT

Concert de l’année : THE RUTS ET THE STRANGLERS, PARIS

PAULINE

Albums de l’année :

1 . « Pressure » Wage war

2 . « Helix » Crystal lake

3 . « Rammstein » Rammstein

Groupe ou artiste de l’année : Crystal Lake

Concert de l’année : Rammstein, NANTERRE

CELINE

Albums de l’année :

1. « F & M » LINDEMANN

2. « Vol. 2 : The Advent of Shadow » SHAÂRGHOT

3. « The Great War » SABATON

Groupe ou artiste de l’année : SHAÂRGHOT

Concert de l’année : MOONSPELL, PARIS

MAMY

Albums de l’année :

1. « Boneshaker » AIRBOURNE

2. « Let me In » BALLS OUT

3. « What’s Up Rock » DEAD BONES BUNNY

Groupe ou artiste de l’année : DEAD BONES BUNNY

Concert de l’année : AIRBOURNE, PARIS

ASK

Albums de l’année :

1. « Get Loud ! » AGNOSTIC FRONT

2. « United Alive in Madrid » HELLOWEEN

3. « Vanités » LOFOFORA

Groupe ou artiste de l’année : MANOWAR

Concert de l’année : Le bal des enragés, Mennecy METAL fest

BADR

Albums de l’année :

1. « Empath » DEVIN TOWNSEND

2. « Fear Inoculum » TOOL

3. « Atonement » KILLSWITCH ENGAGE

Groupe ou artiste de l’année : KILLSWITCH ENGAGE

Concert de l’année : BLEED FROM WITHIN, PARIS

ROMAIN

Albums de l’année :

1. « Fear Inoculum » TOOL

2. « Resist » WITHIN TEMPTATION

3. « In the Raw » TARJA

Groupe ou artiste de l’année : METALLICA

Concert de l’année : ALICE COOPER, BOULOGNE-BILLANCOURT

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