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Interview avec Jonas Almén et Hannes Irengård de Royal Republic

dimanche/01/07/2018
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Art N Roll a rencontré Jonas Almén et Hannes Irengård, bassiste et guitariste du groupe de rock suédois Royal Republic quelques instants avant leur concert au Download festival.

 

Art N Roll : Meshuggah, Ghost, Graveyard, The Hives,… est-ce que la Suède est en train de prendre la main sur l’industrie musicale ?
Jonas : Oh oui ! C’est notre programme de conquête musicale. Nous sommes un petit pays, mais notre impact est énorme.

 

ANR : Chacun de ces groupes tout comme vous possède un son unique qui permet de l’identifier très facilement. Qu’est-ce qui se trame en Suède ?
Hannes : Ça fait plaisir d’entendre ça !
Jonas : Hier j’ai donné une réponse mais on m’a dit que ça avait déjà été donné… j’ai dit que ça venait de l’eau !
Hannes : Je pense que ça vient du fait qu’il y a déjà eu des groupes mondialement connu en Suède. Les gens savent que c’est possible de percer, de vivre de la musique. Si tu demandes à un enfant en Suède ce qu’il veut faire et qu’il te dit qu’il veut être musicien personne ne va se moquer.
Jonas : Les pionniers ont été ABBA, puis il y a eu Ace of Base, Roxette et ces groupes ont tracé un chemin pour les autres. C’est comme si on bénéficiait d’un label de qualité en venant de Suède maintenant. Dans des pays comme l’Australie ou les US on a rencontré des gens qui ne nous connaissaient pas mais qui sont venus nous voir parce qu’on est suédois.

 

ANR : En France vous avez été révélés avec l’album « save the nation » et surtout le single « Addicted »
Jonas : C’est étrange car aujourd’hui encore nous sommes mitigés sur ce deuxième album, nous n’avions pas encore bien défini qui nous étions. Notre dernier album nous ressemble beaucoup plus, mais c’est bien de savoir que ce titre a marché.

 

ANR : Le morceau était addictif (rires)
Jonas : (rires) et quelle version préfères-tu ? (version acoustique vs originale ndlr)

 

ANR : J’admets avoir encore un peu de mal avec la version acoustique
Hannes : Moi aussi (rires)

 

ANR : J’attends de voir ce que ça donne sur scène. D’ailleurs, quel est votre morceau de « Weekend Man » que vous préférez jouer live ?
Hannes : Je crois que c’est « Uh Huh », c’était déjà le cas en studio quand Jonas est venu mettre sa basse. Ce son est brutal.
Jonas : J’ai essayé d’avoir un son lourd et brut, un peu dans l’esprit de Motörhead. Pour moi, à jouer live c’est « People say I’m over the top ». Le morceau est un peu piégeur, ça me tient éveillé (rires).

 

ANR : Vous ne jouez jamais des morceaux un peu plus heavy comme « Playball » ?
Jonas : Non c’est vrai, pourtant ce serait vraiment fun. Il faudrait qu’on fasse une tournée des raretés.

 

ANR : Ou une tournée By request comme Muse.
Jonas : Ah oui, et on demanderait aux gens de « bien » voter, mais après la pause publicitaire ! (rires)
Hannes : Nothing Else Matters (rires)

 

ANR: Vos concerts sont funs et très positifs. Vous nous donnez beaucoup d’énergie en plus de l’envie de danser.
Jonas : Merci, c’est exactement ce qu’on cherche à faire. Il y a plein de groupes qui font des annonces politiques mieux que nous. On cherche juste à faire oublier le monde à notre public, leur donner des paillettes.

 

ANR : Qui a eu l’idée des vestes à paillettes ?
Jonas : Adam. Il nous a dit qu’il avait commandé 4 vestes, et je me suis demandé si ça ne serait pas un peu trop, mais j’adore ces paillettes dorées.

 

ANR : Vous rayonnez !
Hannes & Jonas : Merci !

 

ANR: Etes-vous en train de travailler sur un nouvel album?
Jonas : Oui ! Nous préférons miser sur la qualité plutôt que la quantité, c’est pour ça que ça prend beaucoup de temps. Nous avons des tonnes d’idées, mais nous avons besoin de creuser plus pour les transformer en diamant.

 

ANR : Comment travaillez-vous ensemble ?
Hannes : Nous avons tous notre propre petit studio. Nous créons des démos à partir de nos idées et nous les partageons. Si ça plait on travaille pour faire de la démo un morceau. On se voit de temps en temps mais nous vivons éloignés les uns des autres.
Jonas : Parfois on joue grâce à Facetime !

 

ANR : Vous vous fixez des dates butoirs ?
Hannes : Ah oui plein, et on les dépasse à chaque fois, c’est le problème.
Jonas : Les limites sont faites pour être dépassées. L’album devra compenser l’attente.

 

ANR : Quelle est votre recette pour des refrains aussi efficaces ?
Hannes : On commence par ça. Tant que nous n’avons pas l’accroche, le refrain ce n’est pas la peine de continuer.
Jonas : Et il ne faut pas hésiter à tuer des morceaux que l’on aime bien parce qu’ils ne fonctionnent pas assez bien.
Hannes : On va essayer de sortir cet album et après on pourra en parler !

 

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