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TAGADA JONES + LOFOFORA, 20 Avril @ l’Alhambra

dimanche/22/04/2012
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Non mais quelle affiche ce soir ! Les deux groupes cultes de la scène punk/rock hexagonale investissent l’Alhambra pour nous en foutre plein les tympans. J’ai nommé, les fers de lance du punk engagé : Tagada Jones, et les tauliers du punk hardcore : Lofofora.
La petite salle du 10ème est sur-blindée et prête à s’embraser.

Sitôt les rennais de Tagada Jones partis en piste, la sainte trinité de tous bons fans crêteux/ métalleux : jump, pogo, slam s’enclenche sur ON. Direct, Niko le chanteur nous propose une très alléchante « descente aux enfers », titre de leur dernier opus, ce à quoi la foule exprime son parfait consentement. Le quatuor affectionne les sujets contestataires tel que la politique ou l’écologie, ce qui en ces temps d’élections présidentielles en font de virulents révoltés nous assénant leur punk enragé. S’en suivront le titre testostéroné « zéro de conduite », le militant « écowar », l’incisif « contre-courant », et bien d’autres morceaux énergiques et énervés. Et quelle jouissance de voir un pit brutal et déchainé s’activer au son de la voix éraillée du frontman. Définitivement, les mots d’ordre de ce préquel lofoforesque furent keupon, keupons et… keupon !

Autant dire que la traditionnelle pause bière/ clopes fut salvatrice au niveau baissage de température corporelle, histoire de se requinquer pour la suite des hostilités.

Entrée en scène de la bande à Reuno, et pour la dernière date de leur tournée avec les Tagada Jones, les Lofo ont bel et bien l’intention de nous faire dresser les poils. Dès les premières notes, la communion entre le combo et son public s’opère. La générosité du groupe met le pit en transe et nous assistons à une invasion du plateau par les stage-divers. Côtés titres, pas mal de standards incontournables comme l’excellent « la merde en tube », « l’œuf » ou « Justice pour tous » dont l’efficacité ébouillante le public qui en redemande. Mais aussi des morceaux de leur « Monstre ordinaire » la dernière galette, avec « Elixir » ou « Cannibale » dont les paroles sont déjà connues par cœur et scandées à l’unisson. Le programme équilibré de ce set ravi anciens et nouveaux fans afin que chacun y trouve son compte.
Déjà une heure de show et pourtant aucun sentiment de satiété ne se fait sentir tant la hargne du groupe nous transcende. Ils quittent pourtant les planches mais la foule reste frémissante, laissant entrevoir du très lourd pour le rappel.
Vœux exaucé, le coup de grâce arrive aussi violemment qu’un coup de pelle derrière la nuque. Revoilà tous nos zozos de Tagada et Lofo qui déboulent ensemble, et même accompagné du trublion Poun de Black Bomb Ä. Et nous repartons pour 20 min de folie sur des reprises en hommage à Trust et son mythique « Antisocial », Sick Of It All, le légendaire « Hey ho, Let’s Go » des Ramones et enfin les Béruriers Noirs dont le « Porcherie » occasionnera un déferlement de majeurs fièrement levés à l’encontre du Front National.

L’armistice est sonnée vers 22h30, la guerre fut féroce et nous laisse rassasiés, quelques hématomes sur mes cuisses témoignant de la frénésie qui s’est emparé de l’Alhambra ce soir.

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