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Interview avec Julien de 7 Weeks

lundi/21/11/2016
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Art’N Roll : Pour commencer, peux-tu nous parler de cet album « Farewell to Dawn » et des sujets de prédilection abordés?

Julien : Il n’y a pas de sujets de prédilection en particulier, nous n’avons pas de règles pour écrire les textes, il ne s’agit pas non plus d’un album concept. Il y a des textes qui ont été écrits avant la musique et inversement, il n’y a pas spécialement de fil conducteur, par contre il y a une symbolique puisque cet album s’appelle « Farewell To Dawn » et cela signifie « un adieu à l’aube », ce qui représente pour nous un adieu ou plutôt un regard dans le rétroviseur des dix premières années du groupe. Quand on s’est retrouvés à composer cet album nous étions que tous les deux avec Jérémy, et comme c’est nous qui avons fondé le groupe il y a dix ans, on a écrit et composé cet album comme au début du groupe et on s’est dit qu’il était peut-être temps de poser un jalon et passer à autre chose.

 

 

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ANR : Peux-tu justement nous parler de la composition de cet album ?

Julien : Depuis plusieurs années, nous étions trois à composer avec Manu qui était au clavier. Manu devait, à la base, jouer avec nous sur quelques concerts seulement et finalement il est resté quatre ans. C’est quelqu’un de plus âgé que nous et il commençait à être fatigué, à vouloir rester posé avec sa famille et retravailler avec son groupe. Il nous avait dit qu’après la dernière tournée il arrêtait.

Avant de retrouver de nouvelles personnes on voulait composer cet album, donc on s’est mis tous les deux avec Jérémy, dans notre local qui nous sert aussi de studio d’enregistrement, et on a travaillé pendant 4 mois. L’enregistrement a suivi pas loin derrière.

 

ANR : Les médias vous collent l’étiquette « Stoner », est-ce que vous vous y êtes fait ou pensez-vous avoir fait le nécessaire pour vous en débarrasser?

Julien : Quand on a commencé, tout le monde faisait du stoner, c’était super à la mode. Aujourd’hui c’est devenu ultra cadré, il faut remplir les bonnes cases, il faut jouer avec tel accordage, porter des chemises à carreaux, avoir une barbe de hipster etc. etc. et nous, on n’est pas du tout comme ça. De toute façon, on ne fait pas du stoner. Et puis si on nous dit de faire quelque chose, on fera forcément le contraire, c’est un peu notre manière de fonctionner avec Jérémy donc on ne tient pas à cette étiquette stoner car on essaie de ne plus faire ça. On revendique tout de même nos influences stoner.

 

ANR : Penses-tu que tous vos changements de line-up vous ont permis d’évoluer musicalement?

Julien : Ca n’a pas eu forcément d’impact sur notre musique mais plutôt sur nos performances live. Quand tu tournes beaucoup avec des personnes tu développes une espèce d’osmose qui fait que lorsque tu montes sur scène, il y a une évidence, alors que lorsque tu changes, il faut à chaque fois remettre la machine en route.

Pour ce qui est de la composition et le travail d’écriture de la musique, ça ne change rien, on s’en est rendu compte en travaillant mais aussi dans les chroniques que l’on a pu lire. Je pense que notre son est dans la conception et vu que c’est Jérémy et moi qui avons quasiment toujours tout composé, il y a une ligne directrice.

En ce qui concerne le son, au début nous faisions un truc assez carré, un peu stoner, très influencé par « Queen of the Stone Age », « Foo Fighters », très rock US. Peu à peu nous nous sommes affranchis de ça avec un album qui s’intitule « 7 Weeks Plays Dead of Night », où on fait un ciné-concert, c’est d’ailleurs à cette période que que nous avons intégré un clavier, ce qui a amené à obtenir des sonorités inédites dans le stoner, du coup ça a créé une rupture. Ça a été super bien reçu par tout le monde donc on a continué à intégrer ces éléments et petit à petit on s’est totalement débarrassés de nos influences. J’espère qu’aujourd’hui nous arrivons à faire une musique singulière.

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ANR : Peux-tu me parler du concept ciné-concert ?

Julien : C’est un pote à nous qui tient une salle à Limoges, un férue de cinéma. Il nous a proposé de faire un ciné-concert avec le film « Dead of Night » un film de Bob Clark des années 70, un film super où le zombie est une sorte de héros mélancolique. Ça m’a vachement interpellé car j’avais déjà lu beaucoup de textes sur les zombies, de manière plutôt poétique et non gore, du coup on a fait ce ciné-concert et vu que ça nous a plu autant qu’au public, on a décidé d’en faire un album.

 

ANR : Je reviens sur l’âme de cet album, que peux-tu nous dire de plus ?

Julien : Il est assez sombre et mélancolique. On a toujours été plus ou moins comme ça mais avec cet album j’ai l’impression que l’on a réussi à montrer un panel assez large de ce que l’on peut faire avec 7 weeks, tout en restant cohérent. On a quand même des morceaux avec des gros sons, mais aussi une plage instrumentale avec des claviers, on aime bien les mélanges un peu contre nature, ce n’est pas courant dans le stoner d’avoir des claviers cold ou électro, nous on essaie, l’avantage c’est que ça nous donne une singularité, l’inconvénient c’est que personne sait où nous mettre, mais ça, on s’en fout.

 

ANR : Vous avez travaillé avec Francis Caste au Studio Saint Marthe, comment s’est passée cette collaboration ?

Julien : Ca c’est super bien passé, humainement c’est un mec avec qui on a bien accroché et professionnellement il a apporté beaucoup d’idées, notamment sur le chant et les textures de guitare.

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ANR : Parlons à présent de la pochette ? Avec sa tête de cerf, le soleil levant en fond et sa tâche qui rappelle les tests de Rorschach.

Julien : J’ai donné des éléments au graphiste avec qui nous avons décidé de travailler et il nous a fait ça. Pourquoi le cerf ? Je n’ai pas trop d’explications. Il avait fait une déclinaison sur les cerfs et je trouvais ça sympa. Il faut savoir que le cerf est un symbole de régénération, de force donc ça cadrait avec ce que l’on voulait dire.

A l’intérieur vous trouverez que des photos en noir et blanc pour contrebalancer la pochette, vous y trouverez des photos de notre région (Limousin).

 

ANR : Vous avez deux nouvelles recrues, peux-tu les présenter ?

Julien : Lorsque nous avons composé l’album nous avons fait une longue pause, ce qui ne nous était jamais arrivé auparavant donc on a repris en avril avec des copains. Là, on repart avec deux gars, deux guitaristes dont un qui fait aussi du clavier, Gérald et PH et on jouera avec eux sur cette tournée.

 

ANR : Vont-ils rester ou sont-ils uniquement là pour cette tournée ?

Julien : Je ne sais pas, on verra. Dans les petites villes où il n’y a pas de grosse scène, on retrouve plus souvent des collectifs que des groupes. Par exemple, nous sommes les seuls à faire ce genre de son à Limoges et des gens qui veulent faire ça professionnellement il y en a pas, ce qui a toujours été une source de conflit ou d’arrêt car lorsque toi tu le fais professionnellement tu fixes des objectifs et des attentes alors que quelqu’un qui le fait de manière amateur à un moment donné il a plus envie donc il arrête.

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ANR : Et vous n’avez jamais pensé à quitter Limoges pour venir sur Paris pour tenter votre chance ?

Julien : On a peut-être des désavantages à être à Limoges mais nous avons aussi beaucoup d’avantages, on peut avoir un local de répétitions facilement et y aller quand on veut. Si on veut partir n’importe où en France voir même à l’étranger on peut le faire dans la journée, ce qui n’est pas le cas d’un groupe qui habite dans le nord ou en Bretagne. On a aussi un cadre de vie plus cool et vu qu’on bouge beaucoup on compense le fait de ne pas être dans une grande ville sur la route.

 

ANR : Des dates à venir ?

Julien : Oui, nous avons 6 ou 7 dates d’ici la fin de l’année et notre tourneur bosse sur 2017. Rien à annoncer pour le moment mais ça va arriver.

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