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Amon Amarth / Testament / Grand Magus, Casino de Paris, 7 Novembre 2016

dimanche/13/11/2016
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Ce matin, il neigeait en Île-de-France. Sûrement pour saluer l’arrivée des Vikings d’Amon Amarth qui jouent ce soir au Casino de Paris.

Tout d’abord, les valeureux Grand Magus ouvrent les hostilités pile à l’heure. A ma grande joie d’handicapée momentanée, je suis au balcon, assise et prête à profiter pleinement du spectacle. Mais le groupe suédois semble un peu mou, heureusement que le public est déjà bien chaud. L’image de leur dernier album, « Sword Songs » s’affiche en fond de scène, et le chanteur porte un toast à notre santé, le premier d’une longue série, prédit-il ! « Varangian » donne de l’énergie au trio, et avec « Hammer of the North », un peu plus rapide et brutal que sur album, ça prend corps complètement : le public reprend en chœur le « oh oh oh » du refrain. Leur set prend fin, le guitariste et le bassiste montent leur instrument vers le ciel et la salle scande une dernière fois le refrain de « Hammer of the North » en guise d’au revoir.

La scène est débarrassée de la batterie de Grand Magus, une nouvelle bannière apparaît en fond de scène, portant une énorme tête triple de serpent dont les langues sont tirées par des hommes aux yeux bandés. Il s’agit de l’artwork de « Brotherhood of the Snake », l’album de Testament, sorti il y a quelques jours. Oui, moi aussi je suis étonnée que Testament, groupe culte du Thrash, se retrouve coincé entre deux groupes de Metal Viking (oui OK c’est pas du Metal Viking mais du Heavy et du Death), et surtout qu’il ne soit pas en tête d’affiche. Les temps changent, ma bonne dame.

Autre surprise, un gars smudge la scène à la sauge. OK.
Testament ouvre les hostilités avec « Brotherhood of the Snake », et la puissance des californiens ne se démentira jamais. « Disciple of the Watch » est un pur moment de Thrash comme à l’époque, quand les garçons portaient des moule-burnes et des baskets ! Le groupe enchaîne ainsi des titres du nouvel album comme « The Pale King » ou « Stronghold » et d’autres plus ou moins anciens comme « The New Order », « Rise up » ou « Dark Roots of the Earth ». Dès le début de leur set, le pogo s’étend dans une très grande partie de la fosse et les crowdsurfers sont légion, récupérés sans délicatesse par les vigiles devant la scène. Le guitariste Alex Skolnick, en s’appuyant sur une ampli en bord de scène, bascule d’un coup et atterrit un bon mètre plus bas ! Un magnifique soleil au ralenti ! Mais ça ne l’empêche pas de remonter sur scène et de recommencer aussitôt à jouer. Il doit quand même changer d’instrument mais semble indemne, juste un peu à l’ouest. Chuck Billy dédie le titre « Stronghold » aux Sioux de Standing Rock. « Into the pit » est l’occasion parfaite pour un petit circlepit, pendant que Chuck Billy troque son pied de micro tronqué pour une baguette de batterie. Il aime le air-instrument ! Air-guitare avec son pied de micro, air-batterie avec une seule baguette… Leur prestation prend fin avec « The Formation of Damnation », mais pas l’énergie que Testament a activé dans la salle !

Le bal des roadies reprend. Ils mettent en place un promontoire façon fortin en pierre où trône la batterie. De pudiques voiles noirs cachent en grande partie le reste du promontoire. Quand ils tombent, deux gigantesques cornes apparaissent, puis le casque auquel elles sont attachées. Dans les yeux de ce casque, des spots… Le décor est en place, grandiose ! Il est à la mesure des 5 Suédois qui entrent en scène, acclamés par le public qui les attendaient avec impatience. Premier titre : The Pursuit of Vikings et premiers head-bangs magiques des Suédois ! Les cheveux et la barbe de Johan Hegg font de son headbang une vision étonnante ! On enchaine avec « As Loke Falls » et « First Kill ». C’est sur ce titre que la bannière de fond de scène est dévoilée : on y voit un Viking plus que musculeux, prêt à en découdre, une grosse hache en main. Puis sur « The Way of Vikings », deux guerriers viennent se battre à coups d’épées et de boucliers. Petit détail qui tue : les baskets des combattants, vraiment pas histo ! Ils reviendront à plusieurs reprises, avec lances, oriflammes ou arcs. De même, les images en fond de scène se succéderont, toujours sur le thème de la guerre, illustrant le concert de guerriers virils et de débarquement viking sanglant. Mon côté fan de Manowar se laisse facilement gagner par le charme des Northmen ! Chaque élément du concert est chorégraphié : les guitaristes qui s’alignent sur le promontoire, les archers de chaque côté de la batterie, face au public, les effets de lumière et de fumigène, tout mène à une apothéose très théâtrale. La foule en prend plein les mirettes et savoure. Le chanteur est ravi et échange régulièrement avec ses fans. Avec « Father of the Wolf », c’est Loki lui-même qui se manifeste, tête de mort coiffé d’un casque à très longues cornes recourbées, lance au poing, arpentant la scène, menaçant. Les 5 musiciens lèveront ensuite leurs propres cornes à boire à notre santé et les videront consciencieusement. Celle du chanteur a dû appartenir à un bestiau colossal…

Après 14 titres, nous aurons encore droit à 2 rappels et 3 morceaux supplémentaires, « Raise your Horns » qui donne une furieuse envie de sauter sur place, ce que fait presque toute la fosse, dans une belle unanimité, « Guardians of Asgaard » et « Twilight of the Thunder God ». Pendant ce morceau, le chanteur s’empare du marteau de Thor pour savater la tête gonflable du serpent Jörmungandr qui est apparu sur scène devant une image de mer démontrée et frappée d’éclairs. Il gagne mais, au contraire de Thör, ne meurt pas empoisonné par le venin du serpent. Et le spectacle s’achève, après plus d’une heure et demi de show fantastique !

The Kat

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