Interview de Tristan, guitariste du groupe IN CRY Decembre 2012

mercredi/12/12/2012
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ANR : Votre album est sorti en octobre avez-vous déjà eu des retombées ?

In Cry : oui on a eu pas mal de chroniques, entre 20 et 30, les trois quarts du temps très positives avec pas mal de ressemblances entre elles. On nous compare souvent à des groupes comme trust, lofofora donc pour nous c’est plutôt un super compliment, voir le summum, on est fier de ça. Après il y a toujours le côté IN CRY c’est t’aime ou tu n’aimes pas, c’est quitte ou double forcement, une musique énergique comme ça avec un chant en français il n’y en a pas beaucoup donc ça sort du lot, ça plait ou pas. Et est content de voir que ça plait quand même majoritairement.

ANR : Justement, pourquoi avez-vous décidé de chanter en français ?

In Cry : Ça c’est fait naturellement en fait, c’est nos mots, c’est notre façon de nous exprimer donc quoi de plus facile que d’utiliser sa langue. Ce qu’on fait tous les groupes anglo-saxon en fait, ils chantent dans leur langue natale. C’est une façon de s’exprimer beaucoup plus facile pour le chanteur. C’est un défi et un challenge aussi.

ANR : Comment c’est passé l’enregistrement de l’album ?

In Cry : On l’a fait à Angoulême, chez notre ami, musicien et ingénieur du son Didier Marot, un homme en or qui a le cœur sur la main et qui nous a sauvés la vie pour le premier album. On n’arrivait pas à le terminer, à finir le mix ni à le masteriser, il m’a envoyé un SMS qui disait « bah venez chez moi je vous le fait ». C’est assez rare quand même de recevoir un SMS comme ça et donc le second album on l’a fait entièrement chez lui. Il nous a beaucoup guidé, il nous a aidé, on a eu des remises en question autant sur la musique que sur le chant, il nous a inspiré.

ANR : Et toi, tu composes ?

In Cry : Moi je compose toutes les parties guitares, ce qui est l’étincelle de notre musique en fait. On part systématiquement de la guitare, donc je vais créer des riffs, des mélodies, une atmosphère particulière qui nous plait, qui revient dans la tête car avant de la présenter aux autres j’attends de voir si cette mélodie me revient naturellement, si je vais la jouer souvent, prendre du plaisir à la faire, si elle me parle. Une fois que j’ai trouvé une ambiance qui me va, je la montre aux autres. Ensuite si ça leur plait on crée la partie batterie puis tout le monde crée sa partie. Ils nous entourent, nous guide et une fois qu’on a toute la musique, l’ambiance générale, c’est ça qui inspire les textes de Kourros.

ANR : Petite question par rapport à l’une des chansons « Que tu aies mal ». une personne particulièrement visées ?

In Cry : Alors, plusieurs personnes sont visées. Dans cette chanson Kourros se met dans la peau d’une ordure, d’un enfoiré, qui veut faire du mal, qui est négatif… Et… Plusieurs peuvent se reconnaître là-dedans (rires). Sans dénoncer quelqu’un en particulier, plutôt un état d’esprit de certains êtres humains qui nous révolte. Si tu veux dans les thèmes abordés, l’injustice par exemple ça ne nous va pas donc on a envie de le dénoncer.

ANR : Par rapport à la pochette, ça nous rappel un faux air de trust, on ne sait pas pourquoi mais… Un rapport ?20121206-100EOS7D-01

In Cry : Ça fait plaisir, c’est top mais non pas fait exprès… La pochette, si tu veux parler de son concept, l’idée de base. C’est une pochette qui fait se poser plein de question, certain voient ça d’un côté violent. Moi mon explication c’est on est français, on fait du rock français, on vise la France, on veut réussir dans notre pays. On l’a raté, on l’a pas encore eu, notre objectif c’est de réussir dans notre pays. Un peu comme au tir à la carabine à la fête foraine, tu vises au milieu pour obtenir quelque chose.

ANR : Vous avez joué il n’y a pas longtemps avec Gothard et il y a un peu plus longtemps avec Vulcain, comment ça s’est passé de jouer avec des groupe comme ça, qui mine de rien ne sont plus un« petit groupe » ?

In Cry : Bah alors là c’est un peu un rêve qui se réalise. On a commencé avec Vulcain qui sont devenus des amis, c’est des mecs en or, c’est des vrais rockers, c’est énorme de jouer avec un groupe comme ça, c’est un groupe ultime puis ils sont géniaux. Ils nous ont beaucoup aidés, ils nous ont ouvert des portes, on leur sera toujours reconnaissant. Et avec Gothard c’était un rêve, en plus à la Cigale. On a bien conscience qu’il y a dix mille groupes français qui auraient aimé être à notre place, donc ne serait-ce que pour eux, car c’est pas une tâche facile, de faire la première partie d’un groupe comme ça quand t’es pas connu, tu peux pas te planter et t’as pas le droit. Il y a des tas d’autres groupes extrêmement bon, même dans d’autres pays qui auraient mérités d’être là. On a tout donné pour eux et pour nous, c’était vraiment du bonheur. Puis ils sont super sympa.

ANR : Et au Sonisphère, ça vous a fait quoi d’y jouer ?

In Cry : Bah alors là, on a mis un certain temps avant de réaliser que c’était vrai. Là c’était un rêve pour nous, quand on a vu l’affiche… On va jouer avec eux ? Nos idoles ? Faith No More, Machine Head, Mason ? Des groupes que l’on écoute depuis des années. Moi je vois ça comme un film, je suis arrivé là-bas j’étais dans Wayne’s World. Ok, on joue là les gars… ça fait dix ans qu’on joue comme des porcs, bah on va savourer ! Puis j’ai eu la chance de rencontre Rob Flynn, Mike Patton, j’hallucine quoi ! Et c’était un moment vraiment particulier quoi, on était tous en ensemble et d’un coup je me retrouve tout seul, je me dis merde, ils sont où les gars ? Ils m’ont lâché ? Et résultat je suis le seul à l’avoir vu, j’ai pris des photos avec lui, les autres je leur ai envoyé en MMS ils étaient dégoutés !!!!

ANR : Et vous êtes en tête d’affiche le 2 février 2013, c’est votre première ?

In Cry : C’est la première, ça va être un grand moment, ça va être un moment à part. Après 50 ou 300 personnes on donnera la même chose, on espère qu’il y aura un maximum de monde, il y aura qui il y aura mais on donnera notre maximum. Vous êtes conviez d’ailleurs les gars !

ANR : Depuis 2001 c’est le second album, pourquoi tant de temps à faire le premier et pourquoi tant d’espace avec le second ?

In Cry : Alors on a mis beaucoup de temps car on se cherchait durant de nombreuses années, définir notre style pas facile, on n’avait pas vraiment de référents pour se dire voilà c’est ça qu’on veut faire. Car en général on est souvent inspiré par des groupes américains. Mais hormis des morceaux de Lofofora, noir désirs et quelques autres qui nous ont inspirés, c’était assez compliqué de se trouver donc on a mis du temps. Entre « Face au mur » et « Rock.fr » y a eu 200 ou 300 concerts, c’est là que l’on s’est forgé et on s’est dit on a une énergie sur scène faut qu’on arrive à la transcrire sur CD. Donc tout donné pour retrouver cette énergie sur album sinon ça aurait été un échec. On est content du résultat mais on se cherche toujours, même si cet album est un bon départ.

ANR : Y en a-t-il entre vous qui ont une autre activité artistique ?

In Cry : On est entièrement consacrés à IN CRY déjà, on n’a pas d’autres projets musicaux sinon on ne s’en sortirai pas, déjà que c’est 7/7j, entre les démarches pour les concerts et autre… Si on ne donne pas tout maintenant… Déjà personne ne le fera pour nous, même si nous sommes entourés au top, d’un manager au taquet, de Roger Wessier qui est super et Olivier Marot qui nous entourent. Déjà s’il n’y avait pas ce trio-là, on en serait pas là aujourd’hui. Si nous on devient pas entrepreneur non plus, il ne se passera rien. Mais sinon, artistiquement, non, rien d’autre.

ANR : Rock.fr, t’es déjà regardé ce que c’est en fait sur le net ?

In Cry : Je crois que j’étais tombé sur un truc de dessalage non ?

ANR : Oui, le spécialiste du sel de déneigement. Vous avez fait exprès ?

In Cry : Nan, pas du tout !!!!!! Mais ça nous fait bien rire !!! C’est fun. Mais un peu plus loin on y est !

ANR : Tu veux rajouter quelque chose ?

In Cry : Bah on a un message d’espoir à faire passer à tous les groupes de France, en se battant même si c’est plus général que la musique, c’est dans la vie en générale, en se battant en donnant tout ce qu’on a, en étant unie, vrai, on finit par y arriver, y a de l’espoir. J’ai envie de dire à tous les groupes français, accrochez-vous, ça vaut le coup, il faut se battre, il faut se relever les manches personne le fera à votre place, donc allez-y et vive la musique et vive le rock !

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