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Interview avec Marco Mendoza des Dead Daisies

mardi/08/09/2015
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ANR : Pour commencer, peux-tu nous expliquer comment tu as rejoint le groupe Dead Daisies ?

Marco Mendoza : J’étais en tournée en Australie avec Thin Lizzy sur la tournée de Kiss et Motley Crue. En première partie il y avait ce groupe Diva Demolition, on a fait une bonne dizaine de shows avec eux donc à force on a commencé à créer de véritables liens, j’ai sympathisé avec David Edwards leurs manager qui est aussi celui des Dead Daisies et il est venu me voir un peu avant la fin de la tournée pour me parler des Dead daisies, en m’expliquant que les membres du groupe avaient commencé à composer et que ça pourrait éventuellement m’intéresser de les rejoindre et collaborer sur le prochain album. Evidemment j’ai tout de suite accepté. Quelques semaines après être rentré à la maison, j’ai reçu un appel ou on me demandait si j’étais intéressé de participer à une tournée avec Dead Daisies pour faire la première partie d’Aerosmith en Australie, j’ai évidemment répondu ABSO-FUCKING-LUTLY !

A ce moment-là je travaillais en studio avec Dolores O’Riordan des Cramberries mais par chance il y a eu des changements dans les dates et j’ai pu me libérer.

Ensuite, j’ai reçu la musique et je suis tombé amoureux de ce que le groupe faisait. Je suis allé en Australie pour répéter avant de commencer la tournée et tout c’est tout de suite bien passé.

 

ANR : Même si tu as rejoint le groupe un peu après sa formation, peux-tu nous dire pourquoi ce nom Dead Daisies ?

MM : Au moment de la création du groupe, David Lowy a un ami qui a eu une crise cardiaque. Après ça le docteur lui a dit d’arrêter de boire ou encore prendre de la drogue car s’il n’arrêtait pas d’ici peu de temps « he will be pushing daisies » (manger les pissenlits par la racine). Je pense que c’est de là que ce concept est né.

 

ANR : C’est le second album de Dead Daisies, d’où vous est venu l’idée de l’appeler « Revolucion » ?

MM : On a voyagé à Cuba en mars dernier, ce voyage pour nous a été extraordinaire, et n’importe où nos yeux se posaient on voyait écrit « Viva la revolucion ».

C’est un pays fabuleux et on a fini par décider d’enregistrer une partie là-bas. On s’est donc entourés de nombreux musiciens locaux.

En rentrant en Australie pour la suite de la composition de l’album, on a revisionné les images de notre voyage puisque tout était filmé, on a regardé les vidéos et une fois de plus, cette phrase «Viva la Revolucion » était partout. On en a parlé avec notre management et nos conseillers en communication media et ils nous ont dit qu’en effet « Revolucion » serait le titre parfait pour notre prochain album. En effet, cet album tourne vraiment autour de Cuba donc ce titre d’album semblait logique.

 

ANR : A la base, pourquoi avez-vous décidé de partir en séjour à Cuba ? Est-ce que ce choix à un rapport avec le fait que les relations Etats-Unis –Cuba se sont arrangées ou ça n’a été que pure coïncidence ?

MM : Quand le groupe a envisagé d’écrire son 2ème album, des destinations pour partir ont été proposées, Cuba faisait partie de ces propositions, et c’est Cuba qui a vraiment plu à notre management.

Du coup, notre manager a contacté le ministère de la culture Cubain et ils ont acceptés notre venue. On espère que cela va ouvrir des portes pour d’autres musiciens car Cuba est un pays vraiment magnifique avec une réelle culture musicale.

Ensuite, cette décision pour nous de partir là-bas est arrivée au moment où Obama a décidé de lever l’embargo mais tout ça n’est vraiment que coïncidence.

 

ANR : Parles nous de la collaboration avec ces musiciens Cubain ?

MM : C’était vraiment génial, les cubains n’ont pas cette image d’être de grand fan de Rock’n Roll mais en fait si, ils ont une culture du Rock immense, c’est impressionnant !

Cette idée de jouer avec des locaux vient du ministère de la culture, ils nous ont invités à venir écouter et jouer avec les musiciens de là-bas, on a adoré leurs façon de jouer et de s’exprimer musicalement, ce fut un très bon moment pour tout le groupe. On s’est alors dit que c’était le moment de créer quelque chose avec eux, comme une sorte d’évènement et on a décidé de les intégrer, ou plutôt de les inviter sur l’album.

 

ANR : Votre album sort tout juste mais est-ce que cela vous a inspiré pour collaborer avec éventuellement d’autres pays ?

MM : Tout à fait, on en a déjà discuté, on ne sait pas encore où et quand mais cette expérience nous a vraiment inspiré. Cela demande beaucoup de travail mais on adorerait retenter l’expérience avec un autre pays.

Personnellement, j’adorerais tenter l’aventure en Afrique du Sud mais ce sera à voir avec le groupe, ce n’est que mon envie à moi pour le moment. Ou encore au Brésil car c’est aussi un pays que j’affectionne tout particulièrement. Mais pour le moment, on focalise sur la promo de cet album car on a encore du travail pour atteindre de nouveaux fans ect ect.

Tout ça arrivera un jour, on ne sait pas quand mais ça arrivera !

Ah oui !! Et j’aimerais vraiment pouvoir le faire à Mexico car le Mexique est un pays qui compte beaucoup pour moi vu que j’y ai grandi. J’aimerais beaucoup pouvoir faire découvrir ce pays au groupe.

ANR : En parlant de Mexico, justement l’album commence avec «Mexico », peux-tu nous parler de cette chanson qui est apparemment c’est un peu ton « bébé » ?

MM : En effet, on parlait et John me posait des questions sur ce pays, la façon d’y vivre, politiquement comment ça se passait, si il y avait vraiment des endroits ou ne pas aller à cause du cartel et tout un tas d’autres question, et en parlant de ça on a commencé à écrire et à mettre toutes nos discussions en musique et quand on l’a joué on l’a trouvé super et on l’a proposé pour qu’elle soit inclus dans « Revolucion ».

Cette chanson rend vraiment hommage à ce fabuleux pays, on raconte à quel point il est magnifique.

J’avais l’habitude d’y amener ma famille chaque année et ça fait 4-5 ans que nous n’y sommes plus allés car hélas le cartel a pris le pouvoir et c’est devenu un pays très dangereux. Donc cette chanson essaie de mettre en avant les bonnes choses comme les paysages, les plages et toutes les choses qu’il y a à voir car le Mexique possède une immense culture et de grandioses paysages que j’invite à découvrir.

ANR : Comment se passe la composition et le choix des chansons vu le nombre de membres dans Dead Daisies ?

MM : On s’est rassemblés dans une pièce, on a pris nos instruments et on a joué, c’est aussi simple que ça. Evidemment, vu la quantité et la qualité des musiciens ont s’est retrouvés avec un nombre infini de chansons mais c’est là où je suis content car les egos ne prennent pas le dessus et chacun est objectif sur le fait que tel ou tel morceau fera plus l’affaire que d’autres morceaux.

Tout ce que je peux dire c’est que ce fut des moments vraiment géniaux.

Et par exemple pour la chanson « Sleep », si je ne me trompe pas, je crois que John l’a ramené d’un parolier qui ne fait pas du tout parti de Dead Daisies, qui au passage est une chanson que j’adore. On n’hésite pas à s’entourer de gens extérieurs quand leur boulot nous plait.

Et puis on arrive malgré tout à caler des reprises comme Evil et Midnight Moses car même si on peut composer des morceaux à l’infini, il y a parfois des chansons que l’on entend et que l’on a envie de jouer inlassablement et c’est comme ça que ces 2 chansons se sont retrouvées sur l’album.

Donc une fois tout ces choix de morceaux fait, il faut savoir que l’on a autant de chansons qui ont été mises de côté pour éventuellement servir dans le futur.

Mais pour résumer, tout se fait de manière démocratique.

 

ANR : T’es sur qu’a aucun moment il y a des batailles d’égos vu que vous venez tous de grands groupes ?

MM : Justement pas du tout, on est tous passés par là dans le passé, on a tous été confrontés à des guerres d’ego ou chacun veut diriger et n’en faire qu’a sa tête.

Avec nos expériences, on a appris à proposer mais tout en restant ouvert aux remarques de l’autre ou encore à reconnaitre quand le rif du copain est meilleur que le tien.

Et on sait très bien que pour proposer le meilleur de nous-même ce n’est pas en essayant de s’imposer plus qu’un autre que cela va marcher. On est tous d’accord pour dire que « the big picture is better than the little one » et ça nous rend objectifs.

 

ANR : Comment décrirais-tu « Revolucion » pour donner envie aux gens de découvrir Dead Daisies ?

MM : C’est un album avec du bon son dans ta face, une putain d’attitude rock’n roll et des vrais messages dans les paroles.

 

ANR : Pour finir, parles nous du documentaire qui sort cet été ?

MM : C’est un documentaire qui parle de notre voyage à Cuba, cela va permettre aux gens de voir comment s’est passé notre aventure là-bas, de se faire une idée aussi de comment on travaille. On a essayé de ne pas trop faire dans la politique et de rester artistique. Il est vraiment sympa à regarder, je vous le conseille.

 

ANR : Un dernier mot ?

MM : Rendez-vous à Paris en Novembre

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