ANR: Première question pour Didier, comment se passe la retraite ?
Didier : Bien, je ne sais pas comment je faisais avant. Faire les trois huit et faire tout ce que je faisais à coter. Je me levais à 6h du matin, j’allais bosser, après j’allais répéter en plus de faire des concerts.
Mais maintenant c’est mieux, c’est beaucoup mieux. Vous n’y aurez pas le droit vous mais c’est bien.
ANR: Comment décrivez-vous votre propre style?
Nicolas : C’est une forme de pop-rock français,
Didier : Mais surtout c’est du rock’nroll. C’est comme ça c’est tout, et on s’en moque de ce que les gens peuvent penser.
ANR: Est-ce que vous pensez que votre yéyé rock va bien passer auprès des festivaliers du Hellfest ?
Didier : On te dira ça dans deux heures! (rires) En même temps, on est tellement décalé que ça peut faire du bien. La semaine dernière on a joué avec Fauve et Soprano, ça s’est bien passer. Le public de Fauve n’est pas forcément ouvert aux Wampas.
Je ne pense pas que ce soit compliquer mais enfin bon ce n’est pas gagné non plus, loin de là. Ce n’est jamais gagné de toute façon, va falloir tout donner.
Nicolas : La Warzone c’est délire en termes de monde! En faisant un tour, je ne suis pas arrivé à rentrer dedans.
ANR: Vous utilisez beaucoup d’humour dans vos chansons. Est-ce que cela vous tient vraiment à cœur ?
Didier : Non ce n’est pas de l’humour, c’est de l’absurdité et de l’auto dérision. On ne fait pas du rock rigolo, mais on ne se prend pas au sérieux.
ANR: Vous faites des chansons un peu politiques aussi
Didier : Mais non, les gens croient ça! J’ai fait une chanson politique dans toute ma vie et maintenant, tout le monde me dit ça. Je ne parle pas de politique parce que c’est trop facile.
La politique c’est dans la vie, ce que tu penses.
Y’a pas mal de groupes qui en joue, mais c’est un peu facile. Monter sur scène avec des gens qui sont d’accord avec toi à quoi ça sert?
ANR: Pourquoi vous avez essayé de participer à l’Eurovision alors?
Didier : On n’a pas essayé, c’était une année ou chaque chaîne de télévision française choisissait un artiste.
Le mec de France 4, ça le faisait marrer que ce soit nous. Franchement, c’est ridicule les Wampas à l’eurovision. On y a été et on n’a pas été choisi mais ça aurait été drôle.
Ce qui aurait été vraiment marrant, c’est que c’était une semaine après les élections ou Nicolas Sarkosy a été élu. La chanson s’appelait « Faut voter pour nous ».
J’aurai chanté « fallait pas voter pour lui » ça aurait été drôle,.
C’est dommage mais bon, c’est les Fatal Picards qui ont gagné, et avec le succès qu’ils ont eus (rires).
ANR: A l’époque, vous avez décidé de tous vous avoir comme nom Wampas comme les Ramones. Pourquoi?
Didier: Ben pour faire comme les Ramones (rires), afin de créer cet esprit un peu familial. On a toujours été fans des Ramones.
ANR: Vous avez sorti un nouvel album il y a environ 6 mois. Quel était l’objectif à atteindre?
Didier: Il n’y a jamais d’objectif. Il faut faire de bonnes chansons et de faire un disque qui est le meilleur possible. Les objectifs, ce sont les maisons de disques qui les ont, nous on en a pas.
Nicolas : Ils ont des objectifs mais nous on essaie juste d’arriver à continuer.
Didier : Aujourd’hui les objectifs des maisons de disque, c’est de perdre le moins d’argent possible mais ils en perdent toujours (rires) Mais bon, la musique va bien.
ANR: Les lesbiennes bavaroises, ça vient d’où ?
Didier: Figure-toi que je ne m’en rappelle pas. Je n’arrive pas à me souvenir pourquoi j’ai écrit ça, je suis désolé. Franchement je n’en ai aucun souvenir (rires).
ANR: Pensez-vous que Satan est gay ?
Didier: Non même pas, ce serait lui faire trop d’honneur de dire qu’il est gay. Il est plutôt anti-gay Satan.
ANR: Que pensez-vous de la montée en puissance de ce festival depuis ces dernières années ?
Didier: C’est super ce festival, c’est génial que ça existe des trucs comme ça, avec un thème.
En plus il y a les décors, ce n’est pas simplement un festival comme ça, c’est une vraie aventure. On n’est pas là que pour boire de la bière et voir les groupes qui tournent tout le temps dans les mêmes festivals. Ici, il y a pas Fauve, Calogero et Soprano comme dans tous les festivals.
Nicolas: C’est aussi la preuve que les musiques qui ne sont pas diffusés dans les médias classiques, elles existent, elles ont une réalité, y’a un vrai public. Ce n’est pas que du fantasme
Didier: C’est comme l’opéra ou la musique classique. L’opéra de Paris est complet tous les soirs. Le philharmonique qui vient de se construire est toujours rempli
L’autre jour, il y avait Kiss au Zenith, ce n’était pas plein alors que le philharmonique, il était complet sans promotion. Les genres de musiques qui ne sont pas diffusées à la radio et à la télévision ramènent du monde.
Nicolas: De plus, le fait qu’il y ait beaucoup d’étrangers à venir ici, c’est du fait que ce soit super bien organisée et les gens ne viennent pas ici que pour la musique, mais aussi pour l’atmosphère. J’ai été me promener c’est un peu Disneyland mais ça va, ce n’est pas que du premier degré. Ça me plaît bien. Les gens ils ont la banane, il n’y pas de bagarres, c’est super. Les gens se mélangent et il y a même des gars déguisés en super héros. Ce n’est pas que du métal, c’est l’esprit. C’est un honneur pour nous de venir jouer ici
