Trepalium / Magoa / Yorblind au Divan du Monde

lundi/03/11/2014
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Congestion nasale. Non ce n’est pas un énième groupe de grindcore, c’est la nouvelle copine qui a décidé de ne plus le lâcher depuis plus d’une semaine. C’est donc le nez et surtout les oreilles bouchés que je me pointe au Divan du Monde pour couvrir le concert d’Exept One, Yourblind, Magoa et Trepalium en tête d’affiche. Arrivée suffisamment tard pour ne voir que le dernier titre d’Exept One, je m’aperçois que la salle, loin d’être complète, est tout de même bien remplie pour applaudir les jeunes parisiens. La chanteuse ou du moins la growleuse a du coffre. Mais bon, c’est trop court pour en dire plus.
Mini album :O.M.N.I, https://www.facebook.com/ExceptOneOfficial/info.

DSC_9436Après avoir englouti deux pécheresses dégottées au bar à bières de la rue des Martyrs, je m’attaque à Yorblind, groupe que j’avais découvert il y quatre ans lors d’un mini fest au Klub Paris. Leur heavy métal est carré. Les zicos, plutôt pros, ont l’air de bien s’amuser même s’ils ont tendance à ne pas trop s’exhiber. Les riffs sont sympas bien que les morceaux tendent à être longs. Les solos, eux, sont courts mais précis. Très bon titre ce « The Exploited ». Le chanteur est bien en voix, puissant et bien chorégraphié. Il interagit entre chaque titre afin de présenter les suivants, le public commence à headbanguer au premier rang. Ce n’est pas le délire mais ça le fait. Dernière offrande : Blind … But Alive, Great Dane Records / Season of Mist 2014

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Une petite pause Grolsh plus tard, c’est au tour de Magoa d’envahir la scène, le quintette francilien n’est pas en terre inconnue vu l’accueil de public. « Paris est-ce que vous êtes prêts à foutre le bordel ?? » Apparemment oui. Le groupe est beaucoup moins réservé que le précédent. Une belle alternance de New métal et de quelques titres plus lourds et mid-tempo. Le groupe mange à tous les râteliers avec des titres plus directs que leur prédécesseur, parfait pour engager quelques pogos et slams. Les guitares sont brouhahaesques mais je les excuse puisque mes oreilles, je le rappelle, sont bouchées. Les zicos sautent dans tous les sens avec les pauses les plus farfelues possibles. Le chanteur est en grande forme et n’hésite pas à haranguer les kids jusqu’aux plus timides du fond. Belle alternance de voix hurlée et claire. Mention spéciale pour le batteur qui non seulement a une très bonne attaque mais se permet lui aussi de stimuler le jeune public de sa grosse voix. Pas mal mais j’ai pris un coup de vieux là.
Dernière offrande :Topsy tuvydom, Magoa Productions 2012

 

DSC_9540Enfin. La soirée se termine et c’est au tour de Trepalium d’achever le public bien massé dans la fosse.
Le décor est planté c’est le moins que l’on puisse dire. Deux énormes bombasses « momifiées » sont suspendues au plafond de la scène, le corps transpercé de différents pieux. Le chanteur aux dreadlocks est grimé façon vaudou tandis que ses complices dans le style dandy mouillent la chemise. Le son est excellent. La fosse est en délire. Les titres du nouvel album Voodoo Moonshine (Klonosphere/Season of Mist 2014) sont présentés. Puis viennent les vieux, dédicacés aux potes venus en masse ce soir. Difficile de suivre la musique de Trepalium. Difficile de leur donner un genre. Même si je n’aime pas ce terme de technique, il va de soi que ces gars ne sont pas des branquignols. Parfois jazzy, parfois groovy ou progressif, ils n’en sont pas moins agressifs sur scène. Le chanteur à qui j’achèterais bien un sandwich-frites tant il est émacié, a un sacré coffre et garde un très bon contact avec la foule bien qu’il semble légèrement éméché. Une belle débauche d’énergie sur scène comme dans la fosse. Une belle mise en scène. Un son impeccable et des lights convulsivantes. Ça fait du bien.

Bravo à Trepalium et à tous les groupes.

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