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Deicide – Interview de Steve Asheim, batteur du groupe

dimanche/17/11/2013
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Interview de Steve Asheim, Deicide.

Novembre 2013

Album : “In the Minds of Evil”

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ANR : Deicide existe depuis 1987, qu’est-ce que ça fait d’être encore là après tout ce temps ?

Steve Asheim : C’est assez cool. Tu sais, tu penses à ta vie et à ce qu’elle pourrait être dans le futur. Quand j’avais 10 ou 12 ans et que j’essayais d’imaginer à quoi je ressemblerai à 20, 30, 40 ou même 44 ans, l’âge que je vais avoir, ce n’était pas comme ça que je me voyais. Je pensais que je serai un pauvre type, gros, chauve, sans une thune. Donc on peut dire que je suis agréablement surpris.
Le groupe est toujours en activité, et en plus les gens nous suivent encore et veulent que nous continuions ce que nous faisons. Donc pour le groupe, c’est assez impressionnant d’être encore là, nous ne le devrions peut-être pas.

ANR : Pouvez-vous décrire  en quoi “In the Minds of Evil” est un digne successeur de “Legion”?

Steeve : Et bien, je ne suis pas sûr qu’il le soit. Je sais qu’au moment de le faire, nous disions vouloir recapturer cette atmosphère mais je ne suis pas sûr que ce soit ce que nous avons fait.

Mais on a bien obtenu une ambiance générale old school avec la façon dont les chansons sont écrites et je pense que c’est une assez bonne réussite dans ce nouvel âge de totale modernité dans toutes les phases de production.

ANR : Qui est le créateur de l’artwork et comment l’avez-vous choisi?

Steeve : C’est un mec d’Australie, Simon Cowell, pas le mec d’American Idol. Oui, cet artwork existait déjà et quand il a été temps de choisir le package de l’album, Glen Benton a fait une recherche internet et il est tombé sur Simon et ce dessin. Je trouve que ça a très bien fonctionné, comme si c’était planifié dès le départ.

ANR : Et à propos de votre site Internet? Est-ce qu’il est caché dans le Deep web ? Je n’ai pas réussi à le trouver…

Steeve : Je suis pratiquement sûr qu’on a une page Facebook quelque part. Je n’aime pas trop le Net, ni l’auto-promotion donc je laisse d’autres gars gérer ça, je ne me sens pas vraiment concerné par ça.

ANR : Qu’est-ce que tu penses de l’évolution musical de Deicide qui a mené à “In the Minds of Evil” aujourd’hui?

Steeve : Je pense que c’est l’album de l’évolution justement. C’est l’album qui cumule toutes nos capacités d’écriture et à leur plus haut niveau. D’après moi, si un album pouvait résumer l’ensemble de notre carrière, je pense que celui-ci le ferait facilement.

ANR : C’est assez évident : Deicide a toujours parlé de religion. Après toutes les critiques, de la part de la scène Black Metal en particulier, quelle est la place de vos convictions religieuses dans votre travail?

Steeve : Quoi ? Quelles critiques ? Je ne suis pas vraiment au courant…Mais de toutes façons, d’où que viennent les critiques, ça n’a pas vraiment d’importance pour moi. Nous faisons ce que nous faisons, je fais ce que je fais et si les gens écoutent ou pas, en parlent ou pas, aiment ou pas, ça n’a pas vraiment d’importance. S’ils parlent de nous, c’est que nous sommes déjà dans leur tête. L’affaire est faite, et quoi qu’il se passe après, quoi qu’on dise sur nous, c’est cool, on survivra.

ANR : Qu’est-ce que vous pensez de la Wicca qui prend de l’ampleur?

Steeve : Rien de particulier. Je suppose que je suis content pour toutes ces filles Wiccan canon qui ont besoin d’un mec pour leurs rituels sexuels. Regardez par là les filles, venez à nos concerts, je prendrai soin de vous!

ANR : Quelles sont vos relations avec vos fans?

Steeve : J’aime vraiment nos fans. Nous ne pourrions pas exister sans eux. En fait, plus j’y pense, plus j’avance en âge, plus j’aimerais rencontrer chacun de nos fans, leur serrer la main, signer leur truc et les remercier de nous soutenir. L’un dans l’autre, avoir des fans, c’est comme avoir des amis.

Je ne les connais peut-être pas personnellement, mais eux me connaissent assez bien, et il ne faut pas le prendre à la légère. C’est une relation importante, j’apprécie ça et j’aime faire en faire partie.

ANR : Quelle partie du boulot vous préférez? L’écriture, l’enregistrement, le live?

Steeve : Je serais incapable de choisir, chaque partie a des aspects géniaux et ce que j’aime vraiment, c’est de pouvoir faire chacun de ses aspects. Je m’occupe de concevoir et écrire la musique, d’aider les autres à faire naitre leurs chansons en jouant de la batterie. J’arrive à jouer exactement comme je veux, ensuite je vais enregistrer en mode professionnel, on sort le truc, les gens l’achètent et l’aiment. Et cerise sur le gâteau, je pars en tournée et joue tous nos titres pour tous ces fans et j’arrive même à en vivre. Le tout en boucle année après année, je ne pourrais pas en être plus heureux !

ANR : Est-ce qu’il y aura des dates de tournées? Est-ce que vous jouerez en France ?

Steeve : Oui bien sûr, je crois qu’on essaye de booker une tournée européenne pour Mars 2014 et je suis sûr que la France sera sur la liste. Nous espérons être beaucoup là-bas l’année prochaine, voire la suivante également.

ANR : Il y a une tradition chez Art n’ Roll. La dernière question est toujours la même. La voici : avez-vous d’autres hobbies artistiques?

Steeve : A part la musique, non, je n’en ai vraiment pas. Je ne fais ni peinture, ni sculpture, ni poésie, ni cuisine, ni jardinage, ni quoi que ce soit de ce genre de merde arty. Je ne fais pas non plus de combat MMA ni ce genre de trucs extrêmes, comme le saut en parachute. Je n’ai pas de moto.

J’aime juste la musique, le ciné, les concerts, les diners, les fêtes, les potes. Je soulève des poids, c’est tout. Peut-être que c’est artistique quand on voit le body-building comme le faisait Schwarzenegger…

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