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Critique de WELCOME TO HELLFEST

lundi/18/06/2018
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Auteur : Johann GUYOT, Sofie VON KELEN

Titre : WELCOME TO HELL(FEST) le dernier
Editeur : Editions du Blouson noir
Date de sortie : juin 2018
Note : 16/20

 

Les premières quinzaines de juin, tandis que les un scrutent le site Météo France afin de savoir quels oripeaux mettre dans leur sac à dos pour trois jours, et les autres le site Ze Pass pour désespérément essayer d’en être (desdits trois jours), voient parfois sortir un nouveau volume de la bédé « Welcome to Hell(fest) ». C’est le cas en 2018, sous-titré « Le dernier ». Pour la troisième, et la dernière fois donc, les attachants Johann et Sofie nous livrent leurs carnets de route à travers le second plus grand festival de musique Metal d’Europe. Cette fois, pour les crus 2016 et 2017. Pour rappel : le premier Tome posait le décor et relatait les éditions 2012 à 2014 ; le deuxième enfonçait le clou, nous narrant le millésime 2015 à Clisson : le dernier avant que Lemmy ne s’y fige en statue pour l’éternité, ainsi que leurs débuts là-bas en tant qu’exposants bédéastes.

Pour cette ultime virée en Loire-Atlantique, peu de changements dans la continuité, et pour le meilleur. Le trait de Johan Guyot est toujours aussi franchouillard et potache, la plume de Sofie von Kelen toute aussi pointue (dans l’acception « érudite »). Au premier les gribouillis et jolis crobars en noir et blanc, à la seconde les textes explicatifs sur fonds gris clair. Cet opus semble un chouia moins centré sur la présentation du festival, de ses traditions et de ses curiosités, que ses devanciers ; il traite d’avantage des préférences musicales et scéniques des auteurs, lesquels illustrent l’axiome selon lequel aucun spectateur ne vit jamais le même Hellfest que son semblable. S’ils font montre d’un relatif mépris vis-à-vis des choses neo-Metal ou Metalcore, leur éclectisme est néanmoins indéniable (et d’un raffinement avéré) : des Melvins à Grand Magus, de Corvus Corax à Wardruna, en passant par Saxon, Foreigner ou Hirax, les notes dactylographiées de l’auteure s’avèrent souvent salutaires.

Le tout donne la pêche et rend moins philistin. A déconseiller donc (tout comme l’intégrale de la série) aux fans de Gradur et de Black M, aux adorateurs du Père Regimbald, aux ayatollahs de la ligne claire (la dernière planche est dessinée avec une allumette trempée dans l’encre…) ainsi qu’à tous les pisses-vinaigre de l’univers. Qui se ressemble s’assemble : la préface est ce coup-ci signée Michel Janvier, le débonnaire dessinateur et photographe (par ailleurs, interviewé en ces colonnes au printemps 2015). S’ils jugent que la recette imaginée en 2012 est pour de bon épuisée, nous espérons de notre côté que la collaboration entre ce Nicolas et cette Pimprenelle Hard Rock se poursuivra sous une autre forme… Car des gens qui ont vu et Trust et D.R.I. à la même heure à deux endroits différents le samedi 17 juin 2017, il n’y en a pas bésef.

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