HOT on the rocks!

Chronique de l’album Singalong – Krang

mercredi/28/02/2018
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Album : Singalong
Groupe: Krang
Label : Bird Attack Record / Melodic Punk Style
Date de sortie: vendredi 21 janvier 2018
Note: 16/20

Quand on parle de pop punk, en général on pense à la Californie, au skatepark de Venice Beach et à trois petits cons qui courent tous nus dans les rues de Los Angeles (référence à « What’s My Age Again ? » de Blink-182) !

Avec Krang on va s’éloigner de 5 980 km (à vol d’oiseau) et changer de continent, direction la République Tchèque où 4 potes amateurs de « rock teenage » et de skate ont eu la folle idée de monter un groupe. L’histoire de Krang est assez récente puisqu’ils se forment fin 2014. Mais en l’espace de 4 ans, une chose est sûre, ces petits gars n’ont pas chômé. Avec un premier EP « OK USA! » et un album « Baddest Brian » en 2015, Krang part à l’assaut des clubs, bars, scènes de la planète allant des États-Unis au Mexique, en passant par Israël ou encore le Japon… Rien ne les arrête !

Pour ce début d’année, Krang nous offre une nouvelle production intitulée « Singalong », une petite pépite Pop Punk qui ne dépasse pas les 20 min ! Dans ce domaine, il faut savoir aller à l’essentiel… rapide et efficace telle une bonne claque ! Avec des influences telles que Millencolin, Descendents, Bad Religion ou encore NOFX, Krang a été à bonne école ! En 10 titres (allant de 45 secs à 2 min 17 pour le plus progressif), on retrouve de nombreuses références à la Pop culture telle que « Indiana Jones Hates Snakes and Nazis » ou encore « Life Is Like Mortal Kombats ».

Le groupe est également fan de cinéma et ça s’entend puisqu’ils ont eu la bonne idée d’intégrer des extraits de films pour rythmer l’enchainement de certains morceaux (extrait de Roddy Piper dans « They Live » de 1988 en ouverture de « Kick Ass Ou Chew Bubble Gum »). Krang aime la déconne, mais ils sont aussi là pour passer des messages comme avec les titres « No Fun Fundamentalism » et ses paroles engagées « There is No fun in killing people for your god… » ou encore « Fuck Fast Fashion » où le groupe balance sur l’exploitation et les conditions de travail dans le textile.

Krang a voulu finir avec une petite reprise en s’attaquant au mastodonte Beatles. Une cover de « Help » qui fera hurler au scandale quelques fans des Fab Four et qui feront marrer les autres.
Seule petite ombre à l’album, la production qui se veut très brute avec un chant très en avant et un accent anglais par moments approximatifs. Cela aurait pu donner un côté « roots » à l’ensemble, mais finalement ça tombe un peu à plat.

En conclusion, Krang est une belle découverte. La durée de l’album est parfaite pour un petit trajet en métro et au pire on n’hésitera pas à le faire tourner en boucle dans son baladeur. Ils sont aussi la preuve que la République Tchèque nous cache une belle scène Punk, très intéressante… à creuser absolument en espérant tomber sur de nombreux coups de coeur comme celui-là !

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