Punish Yourself + Herrschaft – La Maroquinerie 8 décembre 2017

dimanche/17/12/2017
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Ce soir, je brave le froid et fais fi de ma bronchite pour me réchauffer à la Maroquinerie. Et ce soir, c’est Punish Yourself pour commencer le week-end. En première partie, Herrschaft remplace Shaârghot, dont la prestation demandait une organisation trop lourde au vu de l’espace scénique et de l’organisation des Punish.

Le chanteur d’Herrschaft arrive déguisé en Père Noël, évidemment, c’est de saison. Après cette intro un brin farcesque, on entre dans le vif du sujet. Je ne connais le groupe que de nom, n’écoutant pas vraiment d’electro, à part pour guincher en soirée goth. De prime abord, si je devais décrire leur son, ça semble être un électro rock assez typique de ce qu’on entendait au début des années 2000, avec un chant à la limite du growl. Le son ne me paraît pas très équilibré, la voix écrasant le reste des instruments. La batterie est un peu poussive à mon goût. Le chanteur est mis en avant, seul dans la lumière tandis que ses acolytes restent dans l’ombre. Sur « How real men do », il brandit un énorme gode, mais ne semble pas vraiment savoir quoi en faire… Dans la fosse, ça ne s’agite pas tellement, malgré les efforts du groupe. Heureusement, ça va s’améliorer petit à petit, les effets pyrotechniques façon cierge magique y sont peut-être pour quelque chose… Avec « Endless revolving », c’est en soutane d’évêque que réapparaît le chanteur, un calice plein de sang épais à la main. Il s’en badigeonne, asperge le public et ses guitaristes pour finalement se le verser sur le crâne. La musique prend de l’ampleur et devient de plus en plus enthousiasmante. S’ensuit « But I know », nouveau morceau, déjà joué au Gibus cette année. Puis « Kommando ’96 », composé avec The CNK, et franchement pêchu et martial, malgré le petit tambourin qu’agite le chanteur… Au final, le set de Herrschaft est monté tranquillement en puissance pour une apothéose avec le morceau « Gates to dreams » . Pas le genre de groupe dont je suis fan, mais bien suffisant pour se mettre en jambe.

Maintenant qu’on est chaud, on est prêt pour Punish !! Bon évidemment, avant de se régaler de leur show, il faut installer la scène, avec crânes peints en rose et fleurs de la même couleur. Quand tout le groupe, corps maquillés en vert, rose et autres couleurs fluo, se met en place, on se dit que la scène est bien petite, surtout quand on a en mémoire leur show au Hellfest, par exemple. Je ne les ai pas vu au Petit Bain, où ils jouaient maquillés en noir et blanc, mais ça devait être coton… Les Punish attaquent de façon brutale, on sent qu’on va se faire martyriser les tympans, mais on est là pour ça ! Klodia arbore une coiffe d’inspiration espagnole et dès le deuxième titre, porte son bouclier à étincelles (oui c’est comme ça que je l’appelle). C’est toujours jouissif de la voir utiliser sa scie et faire jaillir les escarbilles !! La fosse se soulève comme un seul organisme tout le long du concert, ça aussi c’est jouissif ! Difficile de ne pas se laisser prendre au jeu. Comme tout le monde dans la salle, je suis prise d’effervescence. Punish nous envoie une énergie bestiale et sexy, impossible de ne pas danser. VX nous demande si on est prêt pour un peu plus de violence gratuite, comme si on allait bouder notre plaisir. Ca ne risque pas !! Mais c’est déjà le dernier titre, avant rappel bien sûr. Rappel qui verra Klodia revenir sur scène dans une longue robe vaporeuse, dansant lascivement avec dans chaque main, une tige enflammée. Le rythme s’apaise pour mieux nous remettre une claque avec, morceau mythique, « Suck my TV ». Impossible de résister ! Le week-end commence fort !

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