HOT on the rocks!

Live report Alestorm à l’Elysée Montmartre le 21 octobre 2017

dimanche/22/10/2017
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Crédit photo: Pauline Cassier au Hellfest 2017

 

Ce samedi 21 octobre marque le retour très attendu en France des pirates d’Alestorm, après leur deuxième passage remarqué au Hellfest. Le groupe vient défendre son dernier pus « No Grave but the Sea ». Il y a moins de déguisements qu’à Clisson, mais on retrouve quand-même pas mal de pirates, de poussins, et autres costumes déroutants, visiblement la foule est prête pour la kermesse écossaise.

La mise en jambes est assurée par TROLDHAUGEN, groupe australien, qui tire son nom de la maison du compositeur norvégien Edvard Grieg. Le groupe incorpore même des extraits de son œuvre dans leurs morceaux.  S’ils définissent leur musique comme du « Crab Slab Core », on retient surtout que c’est un joyeux bordel, mélangeant de nombreuses influences allant du dubstep à l’électro. Une fois le tout passé à la machine, on a l’impression de se retrouver en boîte de nuit avec un groupe de Dance Metal. Plus improbable que leur musique est le look du groupe, enfin surtout celui du chanteur. A la croisée de Ron Jeremy et « Weird Al » Yankovic, celui-ci arbore fièrement une banane jaune sur ses accessoires en similicuir. Une première partie détonante, qui a le mérite de vouloir faire bouger le public.

Il est 21h quand Alestorm fait son entrée sur scène, accompagné d’un canard géant et d’une batterie ornée de bouteilles de Jägermeister. Le quintet débute avec « Keelhauled », et dès les premières secondes c’est tout l’Elysée Montmartre, qui se prend au jeu, mains en l’air et sautillants partout. La recette Alestorm est assez simple, des histoires de pirates portées par la voix et le charisme de Chris Bowes, soutenues par des lignes mélodiques très catchy et une dose de riffs Metal bien sentis. Le groupe joue beaucoup sur la participation du public pour assurer l’ambiance. Chris harangue la foule pour des applaudissements, des chants, et beaucoup de bonne humeur.

Les nouveaux morceaux du groupe passent aussi bien que les anciens, à l’instar de Mexico.

Le public s’assoit docilement sur « Nancy The Tavern Wench », pour se mettre à ramer pendant les 3 minutes du morceau. Si c’est devenu un rituel lors d’un concert d’Alestorm, ça n’en reste pas moins un grand moment festif, empreint de convivialité, et on sent les musiciens fiers de produire cet effet.

Autre moment fort, la reprise de « Hangover » (Taio Cruz feat Flo Rida), avec en guest star, l’ancien bassiste du groupe Lagerstein, Luke Philip. C’est grâce à ce titre que le groupe s’est fait une réputation internationale, et c’est un vrai plaisir de l’entendre en live.

A noté également, la prestation de Maté Borod à la guitare. Arrivé il y a deux ans pour remplacer Dani Evans, on sent une influence Thrash chez lui qui donne quelques bons solos et un son un peu plus acéré.

Pas de grosses surprises pour ce show festif. Alestorm a trouvé son credo après des débuts un peu loin de cet univers pirate. Dans son interview accordée à Art N Roll au Hellfest, Elliot Vernon était transparent sur le fait que le groupe se positionne sur un courant musical, qui a vocation à être de plus en plus mainstream. Si l’on peut regretter que les écossais se contentent de répéter des schémas un peu classiques dans chaque nouvelle composition, on ne peut nier qu’ils le font bien et que la sauce prend. Voir Alestorm en concert reste l’assurance d’un show jouissif, léger, dont les jambes se souviennent le lendemain.

 

Setlist:

Keelhauled
Alestorm
Magnetic North
Mexico
That Famous Ol’ Spiced
The Sunk’n Norwegian
No Grave But The Sea
Nancy the Tavern Wench
Rumpelkombo
1741 (The Battle of Cartagena)
Hangover (Taio Cruz cover)
Pegleg Potion
Bar ünd Imbiss
Captain Morgan’s Revenge
Shipwrecked

 

Encore:
Drink
Wenches & Mead
Fucked with an Anchor

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