HOT on the rocks!
Interview de Qamelto (jeudi/04/04/2024)
Interview de Myrath (jeudi/07/03/2024)
Interview de abduction (mardi/19/12/2023)

Moonspell – Der Veg Einer Freiheit – Volker à Chez Paulette le 16 décembre 2016

vendredi/13/01/2017
1 379 Views

Vendredi 16 décembre 2016, 17 heures 32, la nuit tombe en Gare de Metz. Arrivée à Hagondange (Moselle) pour prendre la voiture direction Pompey (Meurthe-et-Moselle), y laisser le sac à dos, prendre promptement l’apéritif (mirabelle de contrebande et pâtés Lorrains). Reprendre la BMW en toute hâte, pour foncer à travers champs afin d’arriver à l’heure indiquée à Pagney-derrière-Barine (Meurthe-et-Moselle proche Meuse). Ce petit bourg de seulement 618 âmes a pour avantage d’héberger le Pub-Rock « Chez Paulette », authentique institution fondée en 1969, la plaque tournante du Rock et du Metal Grand-Est. Et de justifier pareille course contre la montre. Sur le parking de ce qui semble être la place du village, on nous indique que cette salle est dans la rue d’au-dessus, « celle qui est éclairée ». Bienvenue dans la Lotharingie multiséculaire. Passage à l’accred’ pour assister au pourquoi du comment de ce Raid Gaulois : la tournée européenne Moonspell – Der Weg Einer Freiheit – Volker.

20161216_221220

Il est 21 heures 01 lorsque le groupe Français Volker attaque la première partie. La salle est aux deux-tiers pleine. Elle ne se remplira plus d’avantage. Ponctualité et envie de faire la fête des gens de l’Est. Agréable surprise, les trois premiers morceaux semblent évoquer Guns’n’Roses période « Appetite ». Le deuxième rappelle (pour le meilleur) « It’s so Easy », et s’achève sur de jouissifs roulements de doubles grosse caisse. Gros chœurs. Le riff de guitare du troisième est cousin de « You Could Be Mine ». Le chant est en Anglais. Les premiers rangs du public, immédiatement conquis, scandent à l’unisson avec Jen, la charismatique Frontwoman de ce combo de quatre musiciens, certains issus de groupes Français renommés (Regarde les hommes tomber, Otargos et Noein). Nous avons-là affaire à une vraie teigne Dark, cheveux de jais, grimée façon Shock Rock. Donnant de toute sa personne, genou gauche en avant et cartouchières autour de ses hanches, elle alterne chant clair, hurlements et growls. Sur sa droite et à sa gauche, le massif Manu PBass et le chauve Ulrich Vegrich, tiennent solidement la maison, assurant indéniable présence scénique. Glamour, obscur et puissant.

21 heures 50, tombent les lumières bleues sur les Bavarois de Der Weg Einer. Immédiate cavalcade Extreme Metal. Il nous sera en revanche impossible d’assister à l’intégralité de leur brutale prestation, les orgas sont allés chercher Jen et Ulrich V. de Volker (merci au passage). Lequel est donné sur une table haute dans le fond de la salle, à quelques encablures du Bar. On fait ensemble le point sur leur actu depuis le Hellfest 2016 (voir ITW). D’abord, les regrets d’Ulrich d’avoir manqué la fin de Rammstein (« claqué »). Puis ceux de Jen d’avoir loupé Slayer (« pas là »). Ulrich a pris une « grosse claque » pendant Slayer et assure préférer Ghost en salle fermée. Pour lui, les critiques sur le caractère téléphoné du concert de Tom Araya and Co proviennent simplement de la fréquence de leurs passages en France : lui, ne les avait pas vus depuis longtemps. Il évoque le souvenir de Jeff Hanneman, le fait que « Divine Intervention » fût leur dernier bon album, et que le double Live « Decade of Agression » demeure son disque de chevet du groupe.

Nul doute, les gens de Volker sont des passionnés. Perche tendue et langue pendue, est posée la question qui tue : à défaut de « Dark Metal » ou de « Sludge » (revendiqués sur les sites Internet), Volker ne serait-il pas, en fait, un digne rejeton de Guns’n’Roses, mâtiné de Metal symphonique ? Négations en bloc des deux intéressés quant à l’étiquette « Metal Symphonique » (« Nightwish, Epica, tout ça tu veux dire ?!?). Ulrich confesse en tant que « principal compositeur », que les Guns sont « ses racines ». Mais théorise que Volker est un « mélange entre les diverses influences des membres » (John, le batteur, est branché Surf et Led Zepellin). Et actualisées façon 2016. Les deux groupes favoris de Jen sont Korn et Nirvana (au temps pour moi, Milady, pour l’étiquette « Metal symphonique »…) ; pour sa part, Ulrich met en avant G’N’R, Maiden et Scorpions (sa veste est patchée du logo du groupe de Klaus Meine). Il a grandi dans les années 1990 et le revendique.

La valse des étiquettes s’avère encore une fois indansable, et en l’espèce, ingérable : Volker est un groupe de Rock’n’Roll. Point. Ulrich V. insiste sur le fait que les nombreuses différences avec la tête d’affiche, Moonspell, ne se font pas sentir tout au long de ce périple continental : l’ambiance entre formations est bonne. Ils ont ressenti de l’émotion à jouer deux soirs de suite à Londres, le public Anglais les a apprécié. Jen annonce que le premier album sortira en avril, suite à deux-trois « empêchements » de fin d’année. Une tournée est également en prévision. Pour finir, Jen et Ulrich souhaitent un bon anniversaire à Stéphane Buriez, lequel fêtait son anniversaire en compagnie notamment de l’état-major d’Art’n’Roll, à quelques centaines de kilomètres de là… et nous font offrande de leur EP (merci) composé de quatre titres dont un instru. L’écoute dudit EP confirmera tout ce qui a été écrit plus haut sur la musique de ce groupe de Heavy Rock très prometteur. Compos convaincantes (« Bitch »), arrangements sexy, trois bons musiciens, une chanteuse attachante. A suivre, donc.

Fin de l’ITW à 22 heures 36. S’ensuit, un passage au Bar pour l’acquisition d’une Vodka-orange. Puis au Merch, afin d’acheter un patch et un sachet de trois badges Volker. Jen assure l’essayage. Regrets que le sympathique T-shirt à dominante Gothique convoité s’avère trop petit. Un regard sur la programmation à venir de « Chez Paulette » diffusée sur écran (Blaze Bayley, les Wampas…) convainc si besoin est de son efficacité et de sa renommée. Arrive enfin l’heure de Moonspell. Les Portugais nous ont délivrés ce soir un Show impeccable. Lourd et ésotérique. Les spectateurs Lorrains ont headbangué, et même dansé, sur ce Metal sombre aux accents parfois Gaëliques. La configuration de la salle a pour avantage d’être au contact avec les artistes. Et elle mange dans la main du chanteur, le colosse Fernando Ribeiro, tout de noir vêtu. Il est minuit lorsque l’assemblée se disperse dans le froid Lorrain. De toute façon, nous n’aurons vu que la nuit lors de ce voyage solsticial.

Leave A Comment