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Interview avec Steve de The Pineapple Thief pour leur album « Your Wilderness »

dimanche/24/07/2016
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AnR : Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas?

PT : Nous nous appelons The Pinneapple Thief. C’était à la base le projet du chanteur, Bruce Soord, chanteur et songwriter. Ça fait un moment que nous avons commencé, nous avons sorti le premier album en 1999, et là, nous sortons le 11ème album. On peut nous considérer comme un groupe de musique progressif « Old School », et nous sommes signés chez Kscope Record (label qui a signé également Steven Wilson, Anathema, Tesseract, …)

 

AnR : Votre album sort le 12 août. Avez-vous déjà eu des retours?

PT : Nous avons annoncé l’album il y a quelques semaines, puis nous avons mis en ligne des extraits. Nous avons reçu pas mal de bons retours jusqu’à présent, donc nous sommes plutôt contents. Ça se passe toujours comme ça, tu passes une éternité à bosser sur un album, et puis tu te décides à le sortir et tu attends fébrilement les réactions : « Est-ce que ça va être bon? », « Est-ce que ça va être mauvais? ». On a de la chance, jusqu’à présent les réactions sont bonnes.

AnR : Pouvez-vous nous expliquer de quoi parle votre album?

PT : Vous voulez dire le concept? Le nom de l’album est « Your Wilderness » C’est une sorte de symbole de la vie en général. Il y a beaucoup de choses dehors où tu pourrais te perdre. Le concept est assez vague, et laisse libre court à l’interprétation mais on peut le définir comme un enfant qui grandit. Puis tu deviens parent et tu perds ce concept d’être un enfant, de se sentir seul.

Bruce (Ndlr : le chanteur) serait plus à même d’expliquer le concept vu qu’il écrit les paroles, mais, dans les grandes lignes, c’est sur le voyage de la vie. Ceci dit, je crois que tu dois quand même te faire ta propre opinion (rires).

AnR : Comment êtes-vous entrés en contact avec les guests sur l’album?

PT : Le guest le plus connu est probablement Gavin Harisson, qui était batteur dans Porcupine Tree et King Crimson. A ce moment-là, nous n’avions pas de batteur, car le nôtre avait quitté le groupe, c’est le label qui nous a suggéré de contacter Gavin. Nous étions un peu inquiets mais il s’est montré partant pour faire la batterie. On lui a envoyé les parties, qu’il a travaillées dans son studio et qu’il nous a renvoyées ensuite, et on a été vraiment bluffé par son travail. Il a fini par enregistrer 7 des 8 morceaux de l’album, et à nos yeux, il était plus qu’un simple guest pour cet album, mais plutôt un membre à part entière du groupe.

Après, on a eu également John Helliwell, de Supertramp, et c’était comme un rêve devenu réalité pour Bruce, vu qu’il est fan de Supertramp depuis qu’il est enfant. Bruce a juste envoyé un mail à John pour demander s’il voulait jouer sur l’album et John à juste répondu oui. Et il l’a fait.

On n’a pas pour habitude d’inviter des guests, et il n’est pas dit que nous le referons, mais Gavin était le principal invité et ça a très bien marché pour nous.

 

AnR : Et ce batteur, aimeriez-vous le garder?

PT : On adorerait. Je ne pense pas qu’il puisse mais on adorerait l’avoir pour les prochains albums et on lui en a parlé, mais il est très occupé jusqu’à la fin de l’année.

Si les choses se mettent bien et s’il est intéressé, oui, on adorerait que ça se fasse.

 

AnR : Comment décrieriez-vous votre musique?

PT : C’est très introspectif, très mélancolique, ce n’est pas vraiment de la musique joyeuse. Certains décrivent notre musique comme une musique pour se jeter sous un train. Si tu te sens déjà misérable, il vaudrait mieux écouter autre chose.

C’est vrai qu’on parle de choses douloureuses mais je pense aussi que c’est plus intéressant. Personne ne veut nous entendre écrire sur le fait qu’on est super heureux dans nos vies. La musique est très dynamique. Par moment, nous avons des passages plus doux avec des instruments acoustiques, et par moment, des passages plus rocks, plus « durs ». Certaines chansons sont plus courtes, et on sait que tout le monde n’en est pas forcément fan, et d’autres peuvent durer jusqu’à 10 min.

 

AnR : Quelles sont vos influences? Ce que vous écoutez dans la vie?

PT : Pour ce qui est des influences, ce sont surtout les influences de Bruce vu qu’il écrit les chansons, et il écoute beaucoup de Rock progressif, des groupes comme Pink Floyd, Yes, et d’autres du même genre.

Personnellement, j’ai grandi avec des groupes comme Portishead, Massive Attack et ce genre de groupes trip-hop. Etant le claviériste du groupe, c’est ce style de musique qui influence mes parties de piano ou de Rhodes (Ndlr : un type de clavier au son particulier).

Le bassiste apporte des influences plutôt Jazz, et Gavin apporte la touche Rock Progressif. C’est un grand panel d’influences.

Anr : Comment s’est passé l’enregistrement de l’album?

PT : C’était étonnamment facile. Nous avons eu des albums difficiles, mais celui-ci s’est fait assez rapidement. Nous avons tous nos home studios, ce qui nous a permis de faire nos propres parties chacun de notre côté, puis on les a rassemblé, et par chance, tout a bien fonctionné.

Gavin a notamment un très bon home studio et nous avons choisi de garder les parties de batterie qu’il avait fait sur les démos. Nous lui avons dit que nous n’avions pas à lui dicter ses parties de batterie, que c’était lui l’expert, et qu’il devait faire comme il voulait. Ce qui en est ressorti a vraiment beaucoup influencé le son de l’album, à un point tel que ça a carrément amené l’album dans une toute autre direction que celle prévue à la base. Ça a vraiment fait sonner l’album comme un album de groupe et ça nous a poussé à nous dépasser, nous tous en tant que musiciens.

Nous n’avions aucune pression quant à la date de sortie et puis c’est notre onzième album, donc nous sommes arrivés à un point où nous savons ce que nous faisons. Nous en savons beaucoup plus que ce que nous savions il y a quelques années.
AnR : Quand est-il de la couverture de l’album?

PT : A la base, nous n’avions pas de pochette, et c’est le label qui nous a conseillé de prendre contact avec ce type, Carl Glover. Il a fait beaucoup de supers pochettes, dont notamment quelques pochettes pour certains albums du label. On lui a décrit le concept général de l’album, il est parti travailler dessus, et il est revenu avec plusieurs photos, très typées Amériques des années cinquante. Il nous en a donné une quarantaine, dont plusieurs d’entre elles ont finies dans le livret et la meilleure a servi de couverture. Ca résumait bien l’ambiance générale de l’album, et donc nous nous sommes dit… « Ok, c’est celle la »!
AnR : Vous avez un concert en juillet à Barcelone? Avez-vous déjà d’autres dates prévues?

PT : Pas pour l’instant, l’agenda est toujours ouvert. On a des choses prévues mais il faudra voir si on peut les faire ou pas avec Gavin, en fonction de son planning. On aimerait planifier ça pour la fin de l’année ou début de l’année prochaine, mais pour l’instant il est encore trop tôt pour annoncer les dates officielles. Une fois l’album sorti, on pourra planifier cela sérieusement.

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