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Interview avec Niko des tagada Jones!

jeudi/23/10/2014
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Art’N Roll : On sait que Tagada Jones est un groupe revendicatif et avec pour titre « Dissident », le ton est bel et bien donné ! Pour commencer, pouvez-vous nous parler du choix de ce titre pour l’album?

Niko : C’est vrai qu’à chaque fois que l’on doit choisir un titre, c’est une vraie aventure ! Ce n’est jamais évident. Pour cet album qui symbolise nos 20 ans de tournée, on voulait un titre qui ressemble fort au groupe, à nos convictions. On avait déjà un morceau qui portait ce nom sur le disque et ça nous a paru une évidence ! Dissidents, c’est bien ce que nous sommes, aussi bien dans le monde musical que dans notre vie de tous les jours.

ANR : Dans cet album, il y a pas mal de collaborations avec des potes : comment ça s’est passé ? Comment se passe la composition d’une chanson lors d’une collaboration?

Niko : Au niveau de la composition, ça a été très simple puisque nous avons tout composé avec Tagada. Ensuite en fonction des collaborations, soit j’ai écrit les paroles, soit c’est l’autre chanteur, soit on l’a fait à deux. Pour ce qui est de la partie enregistrement, ça a été très très simple aussi puisque nous possédons notre propre studio depuis 2010. Nos invités sont venus passer une journée avec nous, on a bien mangé, on a bien bu, bien fumé, bien rigolé et au passage on a enregistré un peu de son 😉

ANR : 20 chansons pour vos 20 ans, bravo! C’est courageux, cela n’a pas été trop dur de composer autant de morceaux?

Niko : Pas vraiment… En fait nous avons commencé presque 1 an avant la sortie du disque. Et puis la plupart du temps on compose assez vite, on s’enferme tous les 4 dans le studio et en général, il en ressort au moins un morceau par répétition. Pour ce disque nous avions composé 26 titres, on ne voulait pas manquer de matière. On a retiré 6 morceaux qui sont encore bien au chaud dans nos ordis… Qui sait ? On pourrait les utiliser…

ANR : L’album commence avec « De l’amour et du Sang », une rétrospective d’évènements entre 1940 à nos jours : comment vous est venue cette idée et comment avez-vous choisi les événements traités?

Niko : Ahhh, ce n’est pas facile d’expliquer une idée, ça vient souvent comme ça d’un coup, sans qu’on s’y attende ! Pour ce qui est du choix des évènements, évidemment il fallait que ce soit des faits marquants, importants de la décennie. On ne voulait pas non plus traiter que du négatif, ça a aussi aiguillé notre choix.

ANR : Avec « Dissident », vous abordez plusieurs styles musicaux, du punk au métal : quel accueil avez-vous reçu du public?

Niko : Nous avons toujours plus ou moins fait ça. Pas de barrière, pas de limite, on explore tout ce qui nous tente. Aujourd’hui, je crois que le public est habitué à nous voir osciller entre les styles. Ça a été plus dur au départ, les puristes nous reprochaient de ne pas avoir une lignée musicale claire. Nous on pense au contraire que c’est beaucoup plus intéressant de mélanger le tout. C’est aussi notre régime social d’ailleurs !

ANR : Pourquoi avoir décidé d’achever l’album avec « Karim & Juliette II » en « auto-reprise » ?

Niko : Au départ, nous n’avions pas forcement prévu la chose mais Loran a tellement aimé cette collaboration qu’il a décidé de nous offrir cette version très BxN. Evidement, un tel cadeau ne se refuse pas et on a décidé de clôturer le disque par ce morceau.

ANR : Vous n’arrêtez pas de tourner depuis des mois, on va parler de quelques étapes de cette grande tournée:

– Parlez-nous de votre passage au Québec?
– Parlez-nous de votre aventure avec la police allemande ou tchèque ?
– Au Hellfest, record d’affluence sur la warzone, un petit mot sur ce sujet?

Niko : On ADOOOORE ça !!! En janvier 2015 on dépassera les 100 concerts en 11 mois sur cette sortie de disque.
– Le Québec, c’est notre seconde patrie. D’ailleurs nous y retournons en novembre pour fêter notre 100ème concert là-bas ! Ce sera notre 15ème tournée au Québec. Nous y sommes allés pour la 1ère fois en 2001, depuis on ne peut plus s’arrêter !
-Alors des aventures avec la police on en a pas mal ! Toi tu parles d’une date en République Tchèque où l’on a cumulé deux contrôles : un des douanes et un autre de la police Allemande pour surcharge. Résultat : nous sommes arrivés avec 3h de retard. On a commencé à décharger notre matériel à 15mn du début du show ! Au final ça l’a fait, bon concert, mais ce fut une sacrée péripétie !
-Pour le Hellfest, on s’attendait à avoir du monde vu le succès du Bal l’année précédente, mais pas autant. D’ailleurs je pense que personne ne s’attendait à ce qu’on ait autant de monde. On croise quasi tous les week-ends des gens qui nous parlent de la date en disant qu’ils n’ont pas pu venir à la Warzone car le site était complet. C’était tout simplement incroyable ! On recommence quand vous voulez !

ANR : Vous tournez depuis des mois avec très peu de repos ; au Motocultor j’ai pu constater que cela n’avait aucune incidence sur l’énergie que vous avez sur scène : quel est votre secret ?

Niko : Je pense que l’habitude joue pour beaucoup. On pourrait comparer à un sportif qui s’entraine tout le temps, sauf que nous notre discipline c’est la zik et qu’on n’a pas les mêmes fins de soirées… 😉 Mais je crois que la passion et l’envie génèrent des choses incroyables. En tout cas, le tout cumulé avec l’adrénaline et le partage du public nous donne assez d’énergie pour tenir la route.

ANR : La suite des événements pour Tagada Jones ? Une petite date à Paris en prévision?

Niko : Des concerts, des concerts et encore des concerts ! Le programme est très chargé jusque fin 2015, avec sûrement encore une bonne centaine de concerts en vue. Ensuite on risque de ré-enchainer sur un Bal des Enragés, qui sera probablement dédié à notre grand frangin Schultz. Pour ce qui est de Paris, oui on vient y jouer en décembre 2014 pour le festival Bring the noise !

ANR : Un dernier mot pour les lecteurs d’Art’N Roll ?

Niko :Un grand merci à vous de continuer à soutenir des groupes et structures indés et alternatives, on vient de là et on continue de croire en ces valeurs !
A bientôt sur les routes.

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