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Interview Five Finger Death Punch à l’occasion de leur concert le 26 mars

vendredi/04/04/2014
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Five Finger Death Punch

Interview le 26 mars 2014 avec Zoltan Bathory
Photos par Immortaliza, http://immortaliza.brulant.net, questions par Mamy et The Kat.

2014-04-04_120035Art n’ Roll : Vous étiez à Paris l’année dernière avec Avenged Sevenfold, heureux de revenir à Paris ?

Zoltan Bathory : Oui, en fait ce concert-là était notre tout premier concert à Paris et même en France. Quand on est venus jouer avec Avenged Sevenfold, on a eu une sorte de surprise. On ne savait pas à quoi s’attendre et il y avait des milliers de personnes et tout le monde chantait nos chansons. C’est là qu’on s’est rendus compte qu’on avait pleins de fans en France. Là on a su qu’il fallait qu’on revienne. Donc les gars, vous êtes sur mon planning maintenant, on va revenir aussi souvent que possible parce que ça nous a ouvert les yeux. Quand il y a 2, 3 ou 4 mille personnes qui chantent chaque mot de nos morceaux, ça fait la différence. Quand on a réservé les dates de notre tournée, on était obligés de revenir, et nous voilà !

AnR : C’était une salle différente…

Zoltan : C’était au Zénith

AnR : Ici c’est une salle plus petite, est-ce que vous jouez différemment selon la taille de la salle ?

Zoltan : Non, pas vraiment. La différence, c’est que là, nous sommes tête d’affiche, on a un set plus long, on joue plus d’une heure au lieu d’avoir un petit créneau en ouverture. C’est la différence principale.

AnR : Et comment se passe la tournée pour le moment ?

Zoltan : Oui. Quand on était en tournée avec Avenged Sevenfold… en fait on est venus en Europe de nombreuses fois. Aux Etats-Unis, on est tête d’affiche et on joue dans des stades. Quand on vient en Europe, on est obligés de tout repenser parce que tout est différent. On avait besoin d’une situation comme cette tournée-là. Avenged Sevenfold avait besoin d’un groupe costaud avec qui remplir ces stades et nous avions besoin de cette exposition et être vus par des milliers et des milliers de gens. Au fur et à mesure de la tournée, ça a fonctionné, les gens connaissaient les paroles et les chantaient. Les promoteurs de la tournée ont vus que tout le monde nous aimait et ont voulu nous faire revenir. Ça nous a permis de faire une tournée avec des salles entre 2000 et 25 000 personnes. Le concert en Allemagne était complet des mois avant le concert, en Suède pareil, en Angleterre on a dû ajouter une date parce que la première était sold out, idem pour la deuxième date.
Je crois qu’on est arrivés au moment où on a travaillé assez dur pour obtenir quelque chose, passer une étape importante, les gens nous acceptent. L’Europe est un marché clairvoyant, les fans sont très sérieux à propos de la musique, c’est difficile d’être accepté. Mais une fois qu’ils ont accepté un groupe, les fans reviendront toujours. Et je crois que c’est ça qu’on est en train d’atteindre. A chaque fois, les dates sont complètes…

AnR : … et il y a des files d’attente incroyable devant les salles…

Zoltan : Oui et quand on arrive à l’aéroport, où qu’on aille, il y a des gens partout qui nous attendent, c’est génial !

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AnR : Quelle chanson est la plus importante pour vous à l’heure actuelle ?

Zoltan : Ah… c’est une question intéressante. Chaque chanson a une place dans le set et a sa raison d’y être. Quand on monte une setlist pour un concert… C’est un peu comme… imagine un DJ qui joue pour une foule qui danse … Le DJ doit comprendre l’humeur et l’ambiance de la foule pour savoir quoi jouer et quand. Pour un groupe de rock, c’est exactement la même chose. On ne peut pas jouer 7, 8 ou 9 chansons heavy d’un coup sinon les gens font s’ennuyer. On doit créer un voyage musical. Chaque chanson a sa place. Il y a 2-3 chansons heavy et quand tout le monde est fatigué d’avoir sauté partout, on place des chansons plus calmes, plus acoustiques pour que tout le monde ait le temps de récupérer, et puis on repart dans le heavy. C’est comme ça qu’on voit les choses, chaque chanson a sa place. Et puis il y a les titres qu’on ne peut pas ne pas jouer : on finit toujours avec « The Bleeding » sinon les gens seraient déçus. Tout le monde la connait, c’est une chanson d’amour, on est obligés de la jouer. Et puis c’est un peu comme être un chef en cuisine : on ne peut pas mettre toutes les nouvelles chansons parce que tout le monde n’y est pas habitué, et puis il faut de la place pour les classiques que tout le monde veut entendre. Donc on fait une combinaison de tous les albums et à chaque tournée on essaye de faire quelques changements pour qu’à notre retour, ce soit différent. Ce n’est pas facile.

AnR : Parlons de votre dernier album en date : pourquoi avez-vous choisi de reprendre « House of the Rising Sun » ?

Zoltan : C’était un mix de plusieurs choses. D’abord, il y a une raison pour laquelle nous avons commencé à faire des reprises. Personnellement, je n’ai jamais été trop pour faire des reprises, je pense qu’il vaut mieux écrire sa propre musique. Mais lors de la période de notre tout premier album, on est devenu un groupe « tête d’affiche » aux US, avec seulement un album, donc 45 minutes de musique. Et quand on est tête d’affiche, on est censés faire un set d’une heure ou plus. Mais on n’avait pas assez de titres pour ça, même en jouant toutes nos compos. Donc on a décidé de faire des reprises. C’était un bon problème à avoir en tant que tout nouveau groupe déjà tête d’affiche. Donc on a commencé les reprises, comme « Bad Company », une autre de Faith No More, « From out of Nowhere ». On a joué quelques unes de ces chansons et ça a étoffé le set. Et puis les fans se sont mis à demander des reprises. Moi j’étais contre. Pour être honnête, j’aurais refusé la reprise de « Bad Company », je ne voulais pas. Et puis on l’a enregistré, j’ai entendu les vocaux et là : « Oh mon dieu ! ». On ne peut pas déconner avec les classiques sinon les gens deviennent fous. Mais à mon avis, on s’en est bien sortis. Et au final, c’est pas si mal de faire ce genre de choses de temps en temps. On a fait 2 reprises [sur The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell] : l’une c’est « House of the Rising Sun »  et l’autre « Mama Said Knock you Out ». « Mama Said Knock you Out » c’était presque une blague. On s’est dit que personne n’oserait faire ça, ça va énerver tout le monde, allons-y !!

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Pour « House of the Rising Sun », quand on fait une reprise, il faut que la chanson, les paroles collent avec qui on est, pas seulement la musique. Il faut un titre qui puisse être réinterprété à ta manière. Je ne vais pas reprendre une chanson de Heavy, c’est ce que je fais déjà, je ne peux rien y ajouter. Il faut une chanson qu’on peut s’approprier, avec des paroles qui collent. « House of the Rising Sun » parle de jeu, d’alcool, de quelqu’un qui se perd en débauche. On vit à Las Vegas, le jeu, l’alcool, on connait ! Pour Ivan [Moody, le chanteur], les paroles de cette chanson étaient très réels, il pouvait se les approprier sans problème, il a juste eu à modifier quelques mots, comme Sin City au lieu de New Orleans, puisque nous vivons à Sin City. On a pris cette liberté parce que, je ne sais pas si tu le sais, mais « House of the Rising Sun » est une très vieille chanson folk. La version de The Animals est aussi une reprise. Personne ne sait qui a réellement écrit cette chanson. Et une chanson folk change sans arrêt parce que chaque interprète la réajuste un peu, alors pourquoi pas nous ? On change un peu les paroles, on se les approprie, on interprète la chanson à notre façon. C’est la magie des chansons folks, elles se transforment, évoluent en voyageant de par le monde.

AnR : Il y a même une version française de ce titre. [celle de notre Johnny national!]

Zoltan : Je ne suis pas surpris ! Ce qui est marrant, c’est que nous avons quelques critiques comme « Comment avez-vous osé toucher à cette chanson ?? ». Mais hey ! C’est une chanson folk !

J’ai même rencontré quelqu’un qui m’a dit : « Comment tu as pu ruiner une chanson de Jimi Hendrix ? »… Euh… Jimi Hendrix ??? Euh.. nan…

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AnR : Et la vidéo de ce titre ? J’ai vu qu’il y avait 2 versions, une courte et une longue…

Zoltan : Alors, quand on a repris la chanson, il y avait un grand poster de Clint Eastwood dans le studio et ça a inspiré Ivan pour faire l’intro en sifflant. Et ça donne une ambiance de vieux western, donc logiquement, on s’est dit qu’on allait faire un clip avec ces joueurs qu’on peut voir dans les films avec Clint Eastwood, assis autour d’une table, avec des gens qui trichent et quelqu’un se fait tirer dessus. Réinterprétons la chanson ! Et puis on s’est regardés et on s’est dit : « Tu sais, je ne te vois pas vraiment sur un cheval ! [Rires] avec des bottes pointues et tout ! ». Ca va pas marcher…
Donc ok, on va changer d’époque, on va garder le fait d’être autour d’une table de jeu, en train de boire et de perdre de l’argent, avec la débauche, les filles partout. La chanson parle aussi de prostituées, c’est la raison pour laquelle on les a ajoutées dans le clip. Donc changeons d’époque pour une période post-apocalyptique, à la Mad Max avec des motos, des voitures dingues. Et c’était possible puisque nous avons ce type d’engins, nous avons des amis qui en ont. On habite à Las Vegas, il y a un énorme désert juste à côté. On a les voitures, on a le désert, allons-y ! Et puis tant qu’on y était, mettons-y tout ce qu’on peut ! On a deux hélicoptères, une vingtaine de voitures, 80 personnes… On a construit une ville dans le désert, c’est devenu de plus en plus gros, et on s’est dit : « Faisons un film ! ». Comme on n’avait pas le temps de faire un film, on a tourné pleins de trucs et on a dû comprimer tout ça en 3 minutes. Du coup, on s’est demandé ce qu’on devait laisser de côté, vu qu’il y avait pleins de super trucs. Alors on a fait une version allongée, avec une première partie qui reprend nos titres remixés. On ne voulait pas mettre les chansons habituelles, pour que ça n’ait pas l’air d’un clip pour une chanson habituelle. Avec un remix, les gens comprennent qu’il s’agit d’une bande-son d’un concept, avec des gens dansant dans le désert. C’est comme un prélude et puis la chanson en elle-même. Voilà comment on a monté le truc. Mais même avec cette version allongée, il nous restait des heures de rushs vraiment cools. Alors comment faire une version encore plus longue ? On est en train d’y travailler.

Pour nous, c’est vraiment un jeu, comme être dans un jardin d’enfants : « Oh je peux avoir ça ! Je peux avoir tous ces flingues et ces voitures et des hélicoptères ! Yeah !!! ». Pour nous il s’agit de s’amuser, la vie est courte ! Les gens qui connaissent notre groupe connaissent notre sens de l’humour. Et pour nous, il s’agit de savoir comment maximiser le fun que l’on peut retirer de tout ça. Dans les vidéos, on fait telle et telle chose parce que c’est fun !

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AnR : Vous avez collaboré avec plusieurs artistes sur le nouvel album, entre autres avec Rob Halford, Jamey Jasta, Max Cavalera. Comment c’était de travailler avec eux ?

Zoltan : C’était au moment, pendant l’enregistrement, où l’album était presque terminé. On avait environ 20 titres. On avait plus que ce qu’il nous fallait. Mais on adorait chaque morceau, on ne voulait rien jeter. Et puis on a réécouté des morceaux et l’un d’entre eux sonnait un peu comme du Judas Priest, voire du Ozzy. Juste une semaine avant, Rob Halford avait déclaré dans une interview que dans les nouveaux groupes, un de ses préférés étaient Five Finger Death Punch. Quand on a su ça, en studio, l’idée a germé : « Et si… on appelait… Rob Halford !! Et si.. il disait oui !!! ». On s’est tous regardé en se disant : c’est le Dieu du Métal ! Il est probablement occupé envoyer des boules de foudre aux non-croyants. Il ne viendra jamais, il n’aura pas le temps pour ces conneries… Et puis on a appelé malgré tout, on lui a envoyé le morceau. Et il a rappelé : « Oh mon dieu, j’adore cette putain de chanson!! Et je vais venir à Vegas avec vous les mecs ! ».

« Ok. Est-ce qu’il te faut un tapis rouge ? Des esclaves, des fruits, de la nourriture ?? » [Rires]

Enfin bref, il est venu au studio et il était assis, il chantait, et nous autour, en train de nous pincer les uns les autres pour y croire, comme des gosses ! Rob Halford chantant un de nos morceaux !! Ca a été un grand moment pour les fans que nous sommes. Il est resté quelques jours, on l’a emmené se balader en voiture. Et j’étais là : « Cassez-vous de mon chemin, il y a Dieu dans ma voiture !! ». On s’est vachement marrés, on est devenus potes et encore maintenant, on échange des mails, il a fait quelques concerts avec nous. Ça a donné des moments marrants, les gens étaient là : « Hey… est-ce que c’est lui ??? ». Voilà comment ça a commencé.
Et une fois qu’il a fait ce titre, on s’est tous regardé et « Whoo… Appelons tous nos potes : Phil Anselmo, Rob Zombie, tout le monde !! »

Bon, Phil était en tournée. Max Cavalera nous a répondu qu’il enregistrait un nouvel album, mais qu’il pensait pouvoir se libérer. Rob Zombie est venu, mais le titre n’est pas encore sorti. Ryan de Demon Hunter est venu… Tous sont des vieux amis. Maria Brink, Jamey Jasta, on a tourné ensemble. On était comme des gosses dans un magasin de bonbons : « Qui d’autre, qui d’autre ?? ». On avait toute une liste de noms, et on s’est retrouvé avec les noms de ceux qui étaient disponibles à ce moment-là. Il y aurait pu en avoir plus, mais beaucoup étaient en tournée, ou enregistraient. Sinon ils seraient venus. L’idée était de se marrer.

AnR : Toujours la même idée en fait, s’amuser !

Zoltan : C’est exactement ça.

AnR : Alors une autre de mes questions, mais tu y as déjà plus ou moins répondu, c’est : dans tes rêves les plus fous, avec qui aimerais-tu travailler aujourd’hui ?

Zoltan : Hum. En fait, on ne fonctionne pas de cette manière. On n’a pas ce genre de but. En réalité, la vie est en train d’arriver en ce moment même, tu vois ce que je veux dire ? En général, les choses arrivent naturellement. C’est comme pour Rob Halford, s’il n’avait pas dit ça en interview, juste la semaine précédente, nous n’aurions pas su. Dans la vie, on peut planifier des choses, mais il vaut mieux être prêt à saisir une occasion. Il faut faire de son mieux et d’une manière ou d’une autre, l’occasion va se manifester. Si j’arrive en studio et que James Hetfield y est, et bien je vais lui demander s’il veut travailler avec moi. Mais s’il n’est pas là, rien n’arrivera.

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Évidemment, on a des idées en tête. J’adorerais avoir Till de Rammstein qui chanterait quelque chose en allemand. On adorerait ça parce qu’on est super fans de Rammstein. Donc on a toujours cette wish-list. Comme chaque chanteur a sa propre voix, on peut essayer d’imiter le son d’un autre groupe, plus ou moins, mais une voix, c’est quelque chose d’unique. Quand on a quelqu’un comme Rob Halford qui est très reconnaissable, c’est une signature pour un groupe. Alors quand quelqu’un nous prête ça, c’est un honneur, parce qu’on ne peut pas le répéter, personne ne peut sonner comme lui. C’est fait par amitié donc c’est pas quelque chose qu’on peut forcer.

Donc sur notre wishlist, il y a Till, et puis, je ne sais pas… on verra !

Immortaliza : Et si quelqu’un vous demandait de travailler avec vous, sur votre album, qu’est-ce que vous répondriez ?

Zoltan : Et bien, c’est une question intéressante… ça dépendrait… de la même façon que si on demande à quelqu’un, comme James Hetfield, il peut nous répondre : « Euh, non ! », c’est la même chose pour nous. Quelle serait l’énergie de la personne, ce qu’elle représente… Est-ce que ça collerait avec ce qu’on essaye de faire, est-ce que ça a un sens ? Si c’est quelqu’un dont on est fans, on dirait probablement oui. Imaginons, même si c’est très improbable, que James Hetfield nous appelle et nous disent : « Hey les mecs, est-ce que je peux chanter « Hell Yeah » sur votre album ? » on répondrait : « Oui !! S’il te plait !!! Putain oui !! » . Mais voilà, si c’est quelqu’un dont on est fans, bien sûr qu’on va dire oui.

AnR : Il nous reste peu de temps… J’ai lu sur votre website qu’Ivan Moody écrit à propos d’histoires vraies, et que quand il chante, il les revit ces drames. Est-ce que ce n’est pas épuisant ou déprimant ?

Zoltan : Oh si ça l’est ! Pour lui en tous cas. C’est pour ça que je dis que quand on reprend une chanson, il faut que les paroles racontent quelque chose à quoi il puisse s’identifier. Quand il chante ces chansons, il revit tout l’histoire, quelle qu’elle soit. Pour « House of the Rising Sun », c’est pertinent pour lui, ça a un sens. Si on faisait une chanson à propos de Vikings, de guerriers et de dragons, il ne pourrait pas s’identifier à ça, ça n’a aucun sens pour lui. C’est sans aucun doute épuisant pour lui et on le voit se torturer sur scène, cependant, je crois que c’est ce qui fait la force du groupe. Quand tu regardes le groupe, sa performance sur scène, et quand tu le vois lui, tu peux sentir qu’il y croit. Il ne joue pas, il est ce personnage, il est cette personne. Je crois que sa douleur, sa souffrance et le fait qu’il revive encore et encore, est ce qui fait que ce groupe est ce qu’il est et soit si puissant en live. Les gens le savent quand c’est du chiqué ou quand c’est réel.

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AnR : même sur l’album, on peut entendre que ça vient des tripes…

Zoltan : Ouais. Alors on est critiqués parce les paroles sont primaires. Mais dans la vie réelle, on ne s’adresse pas les uns aux autres dans la langue de Shakespeare… Les émotions, les choses qu’on a envie de dire, elles sont brutes et directes. Si quelqu’un est sur ton chemin, tu ne vas pas lui dire « Oh s’il vous plait, Monsieur… [avec l’accent!] »… Nan!!! Tu vas lui dire « Dégage de mon chemin ! ». On est un groupe de rock ! Donc voilà ce qu’il fait : il est brut, et tout ce qui sort de lui, sort brut et réel. Et évidemment on est un groupe de rock, donc la combinaison de tout ça donne des paroles brutes et crues parce qu’il est question d’émotions. Il n’est pas vraiment question de ce qu’il raconte, mais de comment et pourquoi il le raconte. Je pense aux critiques et à ceux qui disent du mal, ne comprennent pas l’intention. Je peux dire quelque chose à quelqu’un et selon le ton de ma voix, ça voudra dire complètement autre chose. Ça peut devenir une question, une affirmation, ça peut être oppressif, agressif. Ce qui se passe alors, c’est que la majorité des gens comprennent, parce qu’il exprime de la colère, de la frustration, une rupture amoureuse, ou quoi que ce soit d’autre. Il y a ceux qui comprennent tout de suite, et ceux qui ne comprennent pas. Et ceux qui ne comprennent pas ne comprendront jamais. C’est comme ça.

AnR : Ok. Maintenant, dernière question, question traditionnelle chez Art n’ Roll : est-ce que vous avez des hobbies artistiques autres que la musique ?

Zoltan : Oui. Je crée la plupart du merchandising. Je dessine, je peins. J’ai même zappé vers l’art digital, le design écolo, j’ai même été à l’école pour ça. Avant d’être dans le groupe, j’étais designer pour l’industrie spatiale, je créais toutes sortes de trucs dingues : depuis des websites, de l’art publicitaire, jusqu’à du design industriel, ce genre de choses… et même maintenant je crée encore beaucoup de choses, je m’occupe du merchandising.

Immortaliza : Qu’est-ce que vous avez créé pour le groupe ?

Zoltan : des t-shirts, notre logo, ce genre de choses… Je travaille avec 2 autres gars, je donne les grandes lignes et ils finissent, je fais des ajustements et on bosse tous ensemble. L’art visuel, la vidéo qu’on a faite : j’ai commencé à la réaliser, mais à la dernière minute on a perdu le producteur qui est parti pour faire un gros film. J’ai dû trouver un autre producteur et un réalisateur associé pour co-réaliser avec lui.
Donc tout ce qui est du domaine du visuel, les couvertures d’albums, pour nous et d’autres…

Merci beaucoup !

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