Interview Blooming Discord – Hellfest – Vendredi 20 Juin 2025

lundi/28/07/2025
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Blooming Discord a ravi le public en jouant sur la Hellstage, sous une chaleur écrasante mais cela n’a pas empêché l’engouement toujours aussi palpable pour le groupe marseillais. Leur premier album « Memories From The Future » est un petit bijou que je vous conseille, et j’espère pouvoir bientôt vous faire découvrir leur deuxième album actuellement en préparation. Bonne lecture et bonne découverte pour ceux qui ne les connaissent pas encore! Ils méritent votre attention chers amis 😉

Art’N’Roll : Bonjour les garçons ! Ça fait un petit moment qu’on se connait maintenant ! Et que j’ai suivi vos aventures depuis le tremplin à La Rochelle pour les MetalDays.

Blooming Discord : Oui ça fait un peu plus d’un an.

Art’N’Roll : Pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous me faire un petit topo sur votre line up et votre parcours jusqu’à aujourd’hui ?

Blooming Discord : Alors ça fait 10 ans qu’on travaille ensemble, on s’est rencontré en 2014. A la base, comme beaucoup, on était une bande de potes qui aimait faire de la musique et on a eu envie de vouloir faire quelque chose de propre et de professionnel à partir de la période COVID, pendant le confinement. Et c’est là qu’on a composé notre premier album, qui est sorti en 2024. Le line up ? On est 5, il y a Karim le chanteur, Benjamin notre nouveau batteur qui est là depuis 1 an (et qui est excellent !), Sam le guitariste lead, Vincent guitariste rythmique et Antho le bassiste exceptionnel du groupe ! (Rires)

Art’N’Roll : Question bateau, quelles ont été vos influences de départ et qui ont pu vous mener à ce que vous proposez musicalement ? Y-a-t-il eu des évolutions depuis vos débuts ou avez-vous toujours gardé le même fil conducteur ?

Blooming Discord : Oui, on va dire qu’il y a eu deux périodes. La première où on se cherchait, savoir qui on était, où on allait parce que pour faire quelque chose de plus important, finalement on ne se connaissait pas assez, on commençait à faire de la musique et on a grandit ensemble en fait.

Sam : Oui moi quand j’ai commencé j’étais encore au lycée par exemple, je faisais les répètes le week-end avec Vincent et Seb le premier batteur, et à cet âge là on se cherche encore. Donc on répétait avec un modèle précis, des artistes qui nous influençaient vraiment, qui nous ressemblaient beaucoup mais avec notre patte. Et quand Karim a rejoint la formation un peu plus tard, il était plus vieux que nous et il avait des influences propres à lui, plus grunge. Antho, lui, c’est un fan de techno, c’est un DJ. En fait le tout mis ensemble, avec un travail sur plusieurs années, on a réussi à trouver un consensus, une personnalité pour le groupe. Parce qu’au début, chacun donnait ses idées, mais à la fin ça nous a donné une force pour faire notre propre style. Nos principales influences ? Trivium, Bullet For My Valentine,… mais on s’est rendu compte avec le temps qu’on ne voulait pas ressembler à ces groupes et faire comme eux, c’était plutôt s’inspirer, leur rendre hommage en se les appropriant et en créant notre propre personnalité.

Karim : Et du coup, la deuxième période, que Sam évoquait, c’est le moment où on a commencé à structurer le groupe de façon plus sérieuse, pendant le COVID avec l’écriture de l’album. On a ajouté des éléments grunges des années 90 à ces influences dont on s’inspirait, mais aussi du métal moderne. On avait également envie que notre musique ne donne pas envie seulement de bouger la tête, mais que ce soit aussi festif et on s’est donc dirigé vers des morceaux plus directs, plus efficaces, et surtout taillés pour le live. Donc au niveau des influences, on peut ajouter While She Sleeps, Stone Sour, entre autres. Ca étoffe un peu le chant.

Art’N’Roll :  Chacun a-t-il mis sa patte pour la conception de l’album ou résulte-t-il d’un travail commun ?

Blooming Discord : C’est quoi déjà la phrase qu’on dit d’habitude ? Ah oui ! On est résolument collectifs ! (Rires)

Art’N’Roll : Ben voilà tout est dit !

Karim :  Sans passer trop de temps là-dessus, on a la chance d’avoir forgé un collectif au fil des années et on a appris à se connaitre, à mieux travailler ensemble, de façon plus efficace, à apprendre à arrondir les angles. Dans un groupe, il faut se faire à la personnalité des uns et des autres, ranger les égos de côté, et de porter le projet au-dessus de tout.

Art’N’Roll : Ça clash quelques fois ? (Rires)

Karim : Oui ça peut arriver (Rires) mais je vais dire, c’est normal mais tout l’enjeu c’est que ça mène vers quelque chose de positif et de sain. On est comme une famille, il peut y avoir des accrochages pour confronter ses idées mais on s’est construit ensemble, surtout que certains étaient très jeunes au départ.

Sam : Karim, pour moi à son arrivée c’était comme mon daron, alors qu’on n’a pas beaucoup d’écart. Mais cette cohésion nous permet aujourd’hui d’être beaucoup plus efficaces dans l’organisation, dans la composition, c’est encourageant. On ne perd plus de temps à discuter pour rien, plus de débats qui durent des heures, on arrive facilement à savoir ce que les autres pensent et on est plus proactifs.

Art’N’Roll : Pour parler un peu de Karim (je n’oublie pas les autres bien sûr ), son charisme sur scène et la puissance de sa voix sont-ils les clés de votre notoriété qui grimpe puisqu’aujourd’hui vous êtes ici ! Au Hellfest !

Sam : Ben moi je dirai que c’est un peu comme Queen. J’ai vu une interview un jour dans laquelle les membres du groupe disaient qu’ils ne se rendaient pas compte au début à quel point Freddy Mercury était un monstre. Karim on l’a tous les jours avec nous et c’est pareil on ne se rend pas compte de tout, on sait qu’il est très fort mais on n’a pas le regard extérieur comme le public peut l’avoir. Mais parfois quand on regarde les vidéos on se dit « Putain ! Il a la classe ! » (Rires)

Art’N’Roll : Moi ce qui m’a marqué la première fois que je vous ai vu, c’était le pull tout détendu et troué ! Et cette dégaine qui finalement attire le regard !  (Rires)

Karim :  Je n’ai plus ce pull ! Je partais avec un handicap en fait ! (Rires)

Sam : Si le pull a marqué, ben c’est que c’est réussi (Rires)

Karim : En tous cas, merci pour tes mots et pour vos mots les gars, on ne se rend jamais trop compte de tout ça mais on est résolument collectif, c’est un combat de tous les jours pour porter ce projet et porter le groupe. Mais on cherche en permanence ce qui peut être amélioré. C’est hyper agréable de recevoir des feedbacks positifs et surtout de le ressentir pendant les concerts avec tous ces échanges d’énergie. Mais c’est ce qu’on créé tous les cinq par que moi a cappella je pense que je peux animer le Macumba ce soir (rires)). On a la chance d’avoir cette équipe là autant dans la musique, que sur scène mais aussi dans les moments de galère, on est solidaires.

Art’N’Roll : Le chant en anglais était un choix dès le départ ?

Karim : Au début, la question ne s’est pas trop posée. On est parti directement sur l’anglais. J’ai grandi en Egypte où j’étais en LV Anglais et je peux donc m’en sortir facilement ce qui est plutôt cool pour le groupe. Mais on ne s’interdit rien pour l’avenir. On travaille sur la suite, musicalement parlant, on n’est pas fermé à cette idée du français ou d’autres langues.

Art’N’Roll : Sur votre album, y-a-t-il un titre qui ressort par rapport aux autres ? Avez-vous remarqué une préférence du public ?

Karim : Pas particulièrement, on n’est pas tous unanimes sur ce point là en fait.

Sam : Moi je pense, mais ce n’est qu’à titre personnel, que « Trapped again » il est cool ! En live, quand on joue ce morceau, on voit les têtes headbanger, les gens bougent. C’est vraiment celui qui a le plus de structure musicalement, qui a cette recette, comme disait Karim, de donner l’envie de faire la fête, tout en étant efficace avec des petits duels de guitares qui sont assez cool.

Karim : On n’aurait pas spécialement pensé à celle-là en enregistrant c’est vrai mais on se rend compte que le public réagit quand on la joue, à peu près au milieu du set.

Art’N’Roll : D’où est venue l’idée du titre de l’album et comment s’est déroulé l’enregistrement ?

Karim : Le titre de l’album ?  Alors en fait on a enregistré la chanson-titre 6 mois avant les autres car c’était une commande pour un petit docu-fiction sur une imprimerie ancienne de Marseille qui a été transformée en lieu culturel. On a créé ce morceau qui a cette sorte de rengaine de guitares qui rappellent le son métallique des machines, et on a eu la chance de pouvoir le faire chez Florent du groupe Landvmark, dans leur studio à Marseille. Et ça s’est super bien passé, donc on a fait l’enregistrement du reste de l’album avec lui. Il nous a apporté une qualité de rendu final indéniable et c’est quelqu’un de super pro tout en étant extrêmement patient et compréhensif. Il a compris de suite où on voulait aller avec notre projet musical. C’était une super expérience, qu’on n’oubliera pas de sitôt. Pour l’explication du titre de l’album, c’est donc lié à cette imprimerie ancienne, et les défis qui sont de sauvegarder l’ancien et accepter le « progrès », trouver un équilibre entre tout ça. C’est trouver une harmonie entre l’équilibre et le chaos, c’est un paradoxe.

Art’N’Roll : Le clip « Latch » est très percutant et légèrement déjanté (rires), on peut aussi y retrouver d’autres musiciens tels que les membres du groupe Scarlean, comment a-t-il été pensé et filmé ?

Sam : En fait c’est Antho qui a eu l’idée de base et qui est arrivé avec le concept. Ce clip synthétise l’esprit de l’album, il y a plein de références au rock, au rap, au métal, et comme l’album a été écrit en partie avant et après le COVID, on avait envie de faire la fête entre potes. On leur a dit « venez » pour montrer que l’on forme un collectif musical avec tous les groupes de Marseille et alentours, on s’entend tous super bien donc c’était une évidence peut importe le concept de chacun. L’idée c’était donc de faire la fête avec les potes qu’on croise régulièrement.  On a lancé la musique, la caméra était prête à enregistrer et on a dit « les gars faites ce que vous voulez ! » C’est full authenticité !

Karim : Et surtout ce qui est important, c’est qu’on a fait ça au Molotov, qui est une salle emblématique à Marseille pour la musique underground.

Art’N’Roll : Avez-vous d’autres projets pour la suite ?

Sam : Pour l’été, on déjà plusieurs festivals prévus, le Furious Fest et le Festival 666 entre autres. Et au mois de septembre, on part au Canada, on a la chance d’avoir un set sur la Mainstage du fest Envol et Macadam à Québec. On va aussi essayer de faire un set à Montréal, ce serait bien. Et à côté de ça on est en train d’écrire le deuxième album, on a déjà quelques sons qui sont finis, et on voudrait essayer le sortir pour le début d’année prochaine, ce serait cool.

Art’N’Roll : Un mot de la fin les garçons ?

Blooming Discord : Heu…. Merci ! (Rires)

Sam : Karim , il fait bien les mots de la fin !

Karim : Je fais bien les finitions c’est ça ? (Rires) Faut tout donner pour le groupe ! Bon allez coupez! (Rires) Non sérieusement, merci Art’N’Roll, à toi Céline, pour le travail que vous faites pour les groupes, pour la couverture médiatique et le référencement qui nous permettent d’avancer.

 

 

 

 

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